Claude Puel, parti de l'AS St-Etienne en 2021, est revenu sur le 100ème Derby et son limogeage de l'Olympique Lyonnais dans les colonnes du Progrès. Il dessine également les contours du projet qu'il attend afin de poursuivre sa carrière d'entraîneur. Extraits.

Il y a quelques jours, Denis Bouanga revenait sur la période Puel à l'ASSE et régalit quelques peu ses comptes avec l'ancien coach stéphanois : "Claude Puel a mis les anciens au placard. Ces départs m’ont beaucoup affecté. De l’ambition, nous sommes passés à la lutte pour éviter la relégation. La frustration était énorme. Je ne m’étais pas projeté pour cela. Claude Puel exhortait ses joueurs à assurer les tâches défensives. J’étais d’accord, mais à défendre trop bas, on perdait ensuite de l’influx dans la surface de réparation adverse. Ce manque de lucidité dans le dernier geste nous était ensuite reproché."

Si Puel est un homme droit dans ses bottes et convaincu par ses idées et ses méthodes, le revers de la médaille peut résider dans sa capacité à s'enferrer dans une philosophie, une approche... Du côté de Lyon, c'est ce qui lui avait également été reproché. Toutefois, son départ de l'OL s'est produit dans un contexte différent, et ce, malgré un début de saison catastrophique, ponctué par la défaite historique à l'occasion du 100ème Derby. L'ancien coach stéphanois s'exprime dans Le Progrès :

Puel : "Je ne me fais pas d’amis par des cajoleries"

Claude Puel : "Le 100e derby à Gerland ? On doit normalement gagner 4-1. Payet marque ce coup franc à la 75e, alors que Källström n’a pas fait faute. On perd 1-0, on est 18e ! Ça a déclenché plein de choses. Le président me pose un ultimatum, annoncé dans la presse. On s’en est pris à moi, à ma famille. 

J’étais sur le fil du rasoir. Avec le staff, on a été costaud, on a enchaîné les réunions. Et on est remonté. Sur le dernier match de L1, on doit gagner à Monaco pour aller en Ligue des champions. Avec notre victoire (2-0), je provoque la descente de mon club formateur. Le lendemain, le Président a mis un terme à mon contrat. La dernière année, la vox populi devenait trop importante, il risquait de partir avec l’eau du bain et il m’a lâché. 

Je ne me fais pas d’amis par des cajoleries, j’aurais l’impression de les tromper. Je veux être respecté pour mon professionnalisme. Des pays du Golfe et sept sélections m’ont appelé. J’ai des petits enfants, j’avais envie de connaître ces instants. Il me faut un projet de haut niveau. Je ne veux pas repartir à la base."

Claude Puel sur un banc dans le futur ? Peut-être. Il faudra toutefois que le projet soit ambitieux...