Après sept saisons passées à l'ASSE, Kévin Monnet-Paquet a terminé sa carrière à Limassol, du côté de Chypre. Il revient sur sa carrière dans un entretien publié par le site officiel du FC Lorient qui va affronter ce week-end un autre ancien club de KMP : le RC Lens. Extraits.

Kévin Monnet-Paquet : "J’ai fini la saison dernière à l’Aris Limassol à Chypre. Je suis revenu en France à l’issue de mon contrat pour voir si un nouveau projet allait se présenter à moi, mais je n’ai pas reçu d’offres intéressantes. J’ai patienté un peu, mais j’ai pris la décision d’arrêter. Je vis aujourd’hui sur Saint-Etienne avec ma femme et mes enfants."

Fin de carrière : Pas prêt à évoluer en National 2

Kévin Monnet-Paquet : "J’ai eu des touches avec certaines équipes de Ligue 2, mais cela ne s’est pas concrétisé. Il aurait sans doute fallu que je reparte seul, sans la famille, mais l’idée n’était pas de la refaire bouger non plus. J’ai bien attendu de voir ce qu’il pouvait se passer, mais je n’ai pas trouvé de terrain d’entente. J’ai préféré privilégier l’aspect familial. Je pense que j’aurais pu continuer pendant encore au moins une saison, en Ligue 2 ou en National, pour me faire plaisir. Mais j’ai plus pensé à la famille. Le fait d’avoir enchaîné aussi trois croisés en quatre ans ne m’a pas aidé. J’ai pioché un peu physiquement et mentalement, ce n’était pas facile.

Avais-tu été en pourparlers avec Bourgoin-Jallieu, ta ville d’origine, comme nous avons pu le lire ?
Oui, c’est vrai. Je connaissais bien Djemal Kolver, un des dirigeants du club. Il m’avait dit que je pouvais intégrer leur effectif vu que Bourgoin montait en National 2 afin de les aider à se maintenir. C’était la première fois de l’histoire du club. À la base, je privilégiais un projet professionnel malgré tout et si je ne trouvais rien d’intéressant, j’aurais pu envisager Bourgoin. Dans ma tête, je n’étais pas tout à fait prêt pour jouer en N2. C’était très sympa de leur part de penser à moi, l’occasion était belle pour boucler la boucle. Ça ne s’est pas fait, c’est la vie. J’ai pris un peu de temps avant d’arrêter. Aujourd’hui, j’ai un ou deux projets qui n’ont rien à voir avec le football. J’étudie la situation. Mais le foot, c'est toute ma vie, je mène une réflexion là-dessus aussi. Ça m’intéresserait beaucoup. Il y a tellement de choses à faire, j’ai pas mal d’opportunités."

Monnet-Paquet : "Saint-Etienne, ce fut très intense"

Kévin Monnet-Paquet : "Les derbies face à l’OL, les Coupes d’Europe avec Galtier… Saint-Etienne, ce fut très intense. J’avais bien démarré, mais au bout de deux mois, je suis pris en grippe par les supporters. J’ai quand même réussi à inverser la tendance. Au final, je suis parti en bons termes avec eux. C’est aussi là-bas que mes enfants sont nés. J’ai donc une relation particulière avec ce club et son environnement.

Sans les blessures, j’aurais sans doute joué 2-3 ans de plus. Quand je me blesse en 2019, j’étais au top de ma forme à Saint-Etienne avec Jean-Louis Gasset. On a fini 4ème, on envisageait la Ligue des champions… Physiquement, je n’avais aucune alerte. C’est un peu paradoxal, car je n’avais jamais connu de grosses blessures durant ma carrière et celle-ci est arrivée comme ça. J’ai toujours fait 30-35 matches par saison plus les matches de Coupe d’Europe. Je me fais opérer, mais la greffe ne tient pas au bout d’une semaine de reprise. La COVID arrive par-dessus et je ne peux pas faire de rééducation à proprement parler. Claude Puel arrive ensuite à Saint-Etienne et souhaite rajeunir l’effectif. Sachant que je sortais de deux croisés, je ne vais pas vous faire un dessin… Je décide de partir à Chypre et là-bas, je me fais l’autre genou… J'en ai connu des joueurs blessés, mais vivre ce type de périodes est une expérience. J’ai toujours fait l’effort de revenir, ce qui me permet de finir sur un titre avec Limassol et non sur une blessure."

A l'ASSE, "un lien s’est créé avec les supporters"

Kévin Monnet-Paquet : "L'ASSE, c’est le club où je suis le plus resté, sept saisons. Un lien s’est créé avec les supporters, l’environnement du club, mes enfants sont nés là-bas. C’est un club qui a compté. Comme Lens et Lorient aussi d’ailleurs. Je n’ai jamais changé de club au bout d’une saison. Je me suis toujours imprégné de tous mes clubs. J’ai beaucoup d’estime pour ces trois équipes. Je suis parti en bons termes, j’ai toujours tout donné. C’est une fierté de ma part. J’étais un joueur régulier et fiable, les coaches m’ont toujours fait confiance. Cela veut dire que j’étais important pour tous ces clubs. J’ai aimé ma stabilité, ma carrière est faite ainsi. J’ai fait une carrière honnête et honorable en Ligue 1."