Les verts se sont imposés face à Reims samedi dernier (2-0) et ont engrangé trois nouveaux points après ceux acquis contre Angers la semaine dernière (4-3). Deux victoires primordiales qui ont révélé une progression dans l’animation offensive.
Khazri, Cabella : les deux stars
Après avoir encaissés trois buts face au SCO, il était nécessaire de solidifier la défense face aux rémois. Et même si aucune frappe angevine n’est parvenu à trouver le chemin des filets de Ruffier, ce n’est pas ce qu’on retiendra principalement. En effet l’animation offensive s’est avérée intéressante. Le positionnement de Khazri en attaquant axial permet à Cabella d’occuper un rôle de meneur de jeu qui lui sied parfaitement. Tout passe par lui : il est le joueur qui a touché le plus de ballon face à Reims. Néanmoins des réglages sont encore à peaufiner. Il est juste de dire que depuis le début de saison, jamais les deux joueurs ont joué à leur meilleur niveau en même temps. Le derby face à Lyon pourrait-être alors le match référence de ce duo qui semble lancé.
Quels ailiers ?
L’animation offensive n’est pas uniquement l’affaire des deux natifs d’Ajaccio, les latéraux ont un rôle également très important et le but de Debuchy contre Angers servi de fort belle manière par Kolo l’a démontré. Mais il convient également d’évoquer les deux alliés.
À droite Jean-Louis Gasset n’a pas encore trouvé son joueur. Entre Nordin, Salibur et Hamouma, ce sont trois concurrents pour un poste. Le jeune Nordin n’a pas forcément marqué des points lors de ces deux dernières titularisations. En sortant du banc il peut cependant s’avérer être un atout. L’ancien guingampais Salibur a perdu sa place : relégué sur le banc depuis trois matchs, il paye peut-être l’absence de ses retours défensifs. Tandis que Hamouma revient de blessure. Le français peine ces dernières années à retrouver son niveau qu’il a connu à ses débuts dans le Forez mais Jean-Louis Gasset a raison de lui faire confiance. Généreux, amoureux des verts et revanchard, Hamouma a encore des ressources.
À gauche Loïs Diony grille la politesse à tous les autres ailiers et notamment à Monnet-Paquet, pourtant apprécié par Gasset. Attaquant axial de métier, Diony joue parfaitement son rôle de milieu excentré. Et même s’il a affirmé préférer jouer dans l’axe, son entraîneur a de son côté confirmé qu’il appréciait le voir évoluer sur le flanc gauche : “Loïs Diony peut jouer sur un côté, en partant de la gauche et en arrivant lancé, j'estime qu'il a plus de chance”. Une tactique qui n’a pas réellement encore porté ses fruits car depuis son repositionnement, il a inscrit un unique but… sur corner. Toutefois, la chance pourrait bientôt lui sourire. Déjà à Caen lors de la 6e journée, il était entré en jeu à la place de Hamouma à gauche et on l’avait vu couper deux centres venu de la droite. Il n’avait cependant pas réussi à prendre à revers le gardien caennais.
Une attaque prolifique
"Mes attaquants sont assez libres pour permuter” avait alors ajouté Jean-Louis Gasset avant la rencontre contre Reims pour expliquer sa tactique offensive. Et la permutation est réelle, on le voit sur le terrain. Cabella couvre tout le terrain derrière ses attaquants tandis que l’on peut retrouver Khazri à gauche et Diony dans l’axe. Ceci déstabilise la défense adverse. Et cette permutation est d’autant plus efficace que les joueurs sont polyvalents et capables d’évoluer partout en attaque. Le vivier offensif des verts est d’ailleurs intéressant avec des joueurs de profils différents. Actuellement les verts ont déjà marqué 19 buts, c’est plus que l’an dernier... après la phase aller (18). Preuve que Gasset a trouvé une formule qui marche.