29 mars 2024
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Chronique de Joss Randall

📺🤠 "Les têtes n’ont pas été lavées, ou alors avec la mauvaise lessive"

UN JOUR SANS FIN

« Il faut que tout change pour que rien ne change ».

Tancrède Falconeri (Alain Delon) dans ‘’Le Guépard’’ de Luchino Visconti.

The Final Countdown de Micheline (de la compta) : Mise à jour 27.12.22 – OPÉRATION MAINTIEN – 29 POINTS -« D’accord …. Un mois de trêve de douleur, on revient plein d’espoirs et finalement ??... Ben c’est comme avant quoi. Les Noël se suivent et ne cessent de se ressembler à l’ASSE… Merci pour le super cadeau !!! Vous pourrez aller vous brosser pour les chèques-cadeaux, je les ai distribués à des nécessiteux !! Ça vous apprendra à écouter aux portes !»

Salut les Groupies

Il peut arriver que certains cadeaux de Noel vous surprennent (ça m’est encore arrivé récemment). Il arrive de moins en moins que ce soit le cas avec les matchs de nos Verts.


Partis lundi à fond de ballon avec le Gros Lulu direction le Parc des Sports d’Annecy, et après un mois de Coupe du Monde dans les mirettes, on s’attendait à avoir les yeux qui piquent côté foot. Bon pour ça, on n’a pas été déçus : les yeux se sont bel et bien brouillés comme les œufs aux truffes de chez Lasserre.

En revanche, après ce mois de trêve, censé avoir été mis à profit pour « laver les têtes », nos plus secrets espoirs ont été douchés vite fait, et ce n’était pas par la pluie tombant sur le stade, comme si la météo avait décidé de se mettre au diapason de notre moral.
La douche froide quoi ! Constat : les têtes n’ont pas été lavées, ou alors avec la mauvaise lessive.

Moi aussi je vais faire ça désormais, tiens !! Je vais « calibrer » mon inspiration sur l’implication et la responsabilité des joueurs de l’ASSE. Autant vous dire que la lecture de mes chroniques va vous prendre de moins en moins de temps. D’ici là, je vais laisser le soin à ma maussaderie d’annoncer les prémices d’un juste courroux.

NON TOUA NON PLOUUUU, TOU N’A PAS CHANCHÉ

J’ai titré cette chronique « Un Jour sans fin », car j’adore ce film de 1993, avec Bill Murray et Andie McDowell. Vous savez, c’est l’histoire de ce mec qui se lève tous les matins en revivant indéfiniment le même jour. Cette impression de déjà-vu hante désormais mes rêves verts. Noel 2021, on était déjà derniers. En L1, certes, mais derniers. Un an après on est derniers de L2 … Rien ne change. Incoercible ascenseur pour l’échafaud. Inéluctable descente aux enfers.


Et pourtant, j’y croyais aux vertus de cette longue trêve. J’y ai cru au fait que Lolo et son équipe trouveraient les moyens de remettre tout le monde dans l’axe et sur le bon chemin. Et bien Fume ! C’est du Belge !!


Le match commence, et en moins de temps qu’il n’en faut à un lapin pour assurer sa descendance, on a déjà pris un but ! Et avec le Gros Lulu, on se regarde comme des quidams (ou des qui-monsieur) regardant une toile de Picasso, avec l’air de se demander si elle est bien exposée du bon côté ! Incroyable… mais pourtant vrai !


Et très vite, on a vu que les lacunes principales du début de saison catastrophique de nos verts revenaient au galop, comme n’importe quel naturel chassé : entames de mi-temps catastrophiques, défense moyenâgeuse (dont le passage à 4 n’aura finalement pas changé grand-chose), goal clownesque (comme George, mais en moins beau !), ligne d’attaque famélique (PINTOR-OU-À-RAISON…

Mon Dieu !!!... Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font !!!). Mais pire encore, des lacunes de caractère, d’investissement, de prise de conscience, d’efforts faits de manière non-coordonnée … manque de caractère entrainant une incapacité à renverser la situation sur le terrain d’une des faibles équipes de notre championnat, quand bien même il reste 88 minutes pour le faire.

Absence de réactions, collective et individuelles, acceptation de la défaite. Et des gamins qu’on envoie au charbon et sur qui on compte pour se sortir le cul des ronces ! Une équipe qui n’a rien d’une *équipe*.


Au final, pas de points pris (Un jour décidément sans fin) et un trou qui se creuse avec ceux devant nous. Pour ce qui est de trouver des « satisfactions », autant chercher une aiguille dans un squat de junkies. Pour faire plaisir à mon Gars Sûr de l’Aubrac, le toujours très optimiste @BessiereHerve, on qualifiera quand même de « correctes » les prestations de BRIANÇON_ET_LUMIÈRES, BOUCHOUARI_POTTER et l’entrée du grand-petit nouveau GRETA_CHARBO (vous m’en direz Gaétan !!), que j’ai trouvée intéressante (mais pourquoi si tard, Lolo ??!!). A un degré moindre, une mention passable car bien trop intermittents (et malheureusement SANS spectacle) au trop diesel MOUEFFEK_LA_POLICE, et à LOBRY_WAN_KENOBIpour qui je garde une (probablement) subjective tendresse.


Mais pour l’ensemble de la prestation : c’est bien trop peu.

LE CHANT DU CYGNE ou LES RAISINS DE LA COLÈRE

Là je suis fair-play, je vous laisse le choix entre Platon, qui met en mots les derniers instants de la vie de Socrate et le merveilleux roman de John Steinbeck. Mais en fait, on va surtout parler de C’EST_MON_FILS_MA_BATLLÈS. Et je vais prendre un TGV pour me rendre plus vite à l’évidence : pour moi, énorme déception !!


Comme beaucoup d’entre vous, à son arrivée, j’étais gai comme un Italien quand il sait qu’il aura de l’amour et du vin. Fraicheur, on l’attendait depuis longtemps, image positive au club en tant que joueur et formateur, trainant dans son sillage la réputation d’un « faiseur de jeu ».


6 mois plus tard, je vous l’avoue, je pose désormais sur lui un œil visqueux comme un escargot dans une boîte à sel.
Attention, loin de moi l’idée de lui faire porter 100% de la responsabilité de la situation. Ni même de remettre en cause ses qualités intrinsèques de stratège footballistique, qu’il a déjà prouvées avec des résultats à la clé (mais dans un certain contexte, avec certains joueurs …).


Mais après cette entame de championnat cataclysmique, je l’attendais sur un autre trait du manager sportif : la capacité de travailler sur le psychologique, pour réveiller ce groupe amorphe. Il avait un temps long pour ça. Et là, la vérité éclate comme le faisceau d’un projecteur dans une nuit sans lune : il ne sait pas faire.

Rien n’a changé dans les attitudes des joueurs. Son langage corporel dit tout de son évidente impuissance, et de l’apparente incompréhension qui existe désormais entre ses joueurs et lui. Ce goût amer et persistant en bouche que quand il passe un coup de fil au groupe, on a l’impression que plus personne ne décroche le téléphone….

Il n’y arrive pas, il n’y arrive plus, et j’ai peur que ça soit un rien définitif sur ce plan-là.
Et en plus de cette apparente lacune dans la dimension psychologique de son management, on peut aussi quand même lui reprocher certains choix, ainsi que certains « dogmatismes » et autres entêtements suicidaires. Et là, je ne parle même pas (ou plus) de celui du système de début de saison, visiblement inadapté à la matière dont il disposait (pas de bons pistons notamment).

En revanche je pointe clairement sa « persévérance » à faire confiance à certains joueurs qui n’ont pas le niveau, et qui sont souvent, curieusement, ceux qu’il a connus/voulus. En tête de gondole, bien sûr, notre ami LENNY_PINTOR_SUJET, qui ressemble à un bon joueur de foot comme le Roi Charles III ressemble à un déménageur de pianos. Et ça, tout le monde le voit, depuis de nombreux matchs. Ça dure …

Mais on pourrait aussi parler de l’absence de GRETA_CHARBO dès le coup d’envoi, ou au moins dès le début de la 2ème mi-temps, même si je sais combien il est facile de juger l’Histoire après qu’elle a eu lieu. Enfin, on peut tomber à bras raccourcis sur les gamins qui n’ont pas (encore) le niveau L2, c’est commode et facile (en tête de liste MON_NAMRI_D'ENFANCE pour son énorme erreur, mais aussi les SIDIBÉ_BÉ ou FRANÇOISE_SABAN).

Mais la vraie question est : qui décide de confier à ces gamins la responsabilité de sauver la situation ? Et qui n’est pas en mesure de trouver d’autres solutions ?


Ça m’interroge, vraiment. Et j’en ai le trouillomètre à zéro, de façon directement proportionnelle à la déception que je ressens après la confiance initiale (aveugle) que je plaçais dans notre LOLO des familles.


Je crains malheureusement qu’il n’y arrive plus désormais, et que sans changement sur ce poste, la longue descente vers les Abysses continue….

DES LEVIERS EN VITESSE ?

Si l’on veut toutefois lutter - contre vents et marées - contre un catastrophisme qui serait résolument mortifère, essayons de réfléchir aux derniers leviers qu’on pourra activer pour espérer passer enfin (au moins) une vitesse.


Le changement de coach en vue d’électrochoc en est un (voir chapitre précèdent), même si ce n’est pas non plus une garantie absolue de résultats (cf. le Duc de Savoie l’an dernier).


On peut imaginer (ou le souhaiter, à tout le moins) que la situation est bien perçue comme *urgente* dans les bureaux des têtes pensantes de l’ASSE, et qu’on espère également *agissantes*. Bref, on prie pour que ce soit le branle-bas (comme disait un teckel que j’ai bien connu) de combat à l’Etrat. Et que les actions dépassent largement les récentes paroles de l’Ami Soucasse, des paroles aussi hermétiques qu’un sous-marin en plongée, à base de méthode Coué Grand Veneur. Je parle bien sûr de corriger l’effectif à l’Amère Catho d’hiver.


Au-delà du coach, ce groupe mal construit et mal équilibré aura besoin de renforts pour combler des lacunes techniques profondes à certains postes, mais aussi mentales et de caractère pour « réveiller » tous ces endormis. L’arrivée (rapide, convenons-en...), de GRETA_CHARBO va déjà dans le bon sens. Probablement une bonne pioche footballistiquement, mais aussi dans la mentalité et encore plus dans son expérience des joutes de Ligue 2.

Celle – annoncée - du latéral BRICE_DENNIS_APPIAH probablement va aussi dans la bonne direction.


Mais sans vouloir doucher l’optimisme que mon
@BessiereHerve a chevillé au corps, et qu’il a diffusé à profusion mardi soir dans l’excellente émission @SainteNightClub, si La Mère Catho s’arrête là, ça sera assurément trop court, et trop peu.

Il faudra encore au moins un autre latéral, un renfort offensif de côté, un 6 « de caractère », un bon défenseur central si opportunité, et … bien sûr … un gardien. Car sans lui faire offense, notre pauvre ami PRIS_PAR_DREYER a encore démontré lundi que pour le poste de gardien, c’est comme pour le sexe ou la belote : si t’as pas un bon partenaire, t’as intérêt d’avoir une bonne main.

« Le coup de pied au cul, c’est l’électrochoc du pauvre ».

Jean Laborde

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