Trois jours après sa défaite en Europa League, Saint-Étienne n'a pas su réagir et n'avance pas en championnat. Face à une équipe héraultaise qui a su concrétiser ses occasions mais aussi profiter du coup de pouce du corps arbitral, la défaite semblait presque inévitable, et laisse un goût amer.
Une première mi-temps timide de part et d'autre
Avec une équipe de Saint-Etienne peu remaniée par rapport au match à Old Trafford (trois changements seulement), on pouvait s'attendre à un match difficile pour les visiteurs. Et pourtant, après dix premières minutes plutôt timides, c'est Monnet-Paquet qui vient tromper Pionnier d'un lob sur un superbe long ballon de Kévin Théophile-Catherine. 1-0 pour les verts (11'). Montpellier a ensuite pris le jeu à son compte sans toutefois réussir à égaliser. Les sudistes ont apporté le danger à plusieurs reprises dans la défense verte en particulier après le quart d'heure de jeu, avec une baisse d'intensité sûrement du au match de jeudi soir face à Manchester. Nous pensons notamment à cette reprise ratée de Mounié qui trouvait ensuite Sessegnon pour une frappe au-dessus (20'). Trois minutes plus tard, le très rapide Dolly accélère sur son côté gauche sans trouver de coéquipiers sur son centre. Heureusement que personne n'a coupé le coup-franc de Boudebouz capté par Ruffier sur sa ligne (30'), ou que Dolly n'a pu mieux conclure sa frappe (33'). Boudebouz, encore lui, s'est une nouvelle fois signalé pour sa frappe dans le petit filet, où beaucoup ont cru au but (36'). La première mi-temps s'est ensuite achevée sur un corner, et seulement deux autres petites occasions à mettre au compte des verts (Malcuit 33', Roux 35').
Une seconde mi-temps plus intense mais difficile pour Saint-Etienne
Très bon coaching de Jean-Louis Gasset en ce début de seconde période, qui sort Dolly pour Paul Lasne... Qui ouvre le compteur héraultais après un très bon travail collectif, ou Boudebouz décale Mbenza dans la surface, ce dernier centrant en retrait pour trouver le fameux Lasne, qui crucifie Ruffier. Égalisation (49'). Quelques minutes plus tard, Jorginho, encore timide dans ce match, est sévèrement exclu pour un coup sur Roussillon. L'annonce d'une fin de match difficile, d'autant plus qu'il ne reste pas moins de quarante minutes à jouer, soit la quasi-totalité d'une mi-temps ! Quel coup dur ! Les verts tentent quand même de réagir par une frappe de Veretout au-dessus (56'). D'une surface à l'autre, Mounié voit sa reprise de la tête mourir sur le poteau du portier stéphanois à la réception d'un centre de Riyad Boudebouz. On sent bien que les foréziens vont avoir du mal à tenir le point du match nul toute la partie. Dix minutes plus tard, le même Mounié rate le ballon de quelques centimètres après un centre de Camara, le super-sub héraultais. Et sur le corner qui suit, le jeune buteur marque enfin le but qui lui tendait les bras, à bout portant (67'). A noter le marquage laxiste de la défense, qui permet à Mounié de se retrouver totalement seul pour battre Ruffier, impuissant. La fin de match aura été animée dans chaque camps, avec plusieurs actions : une de Monnet-Paquet (69'), une autre pour Hamouma sur coup-franc (86'). Celui-ci ne trouvant pas preneur, un corner est joué, mais c'est Montpellier qui repart avec un contre éclair de Sessegnon, rattrapé de justesse par un rush fantastique de Malcuit (87'). Deux minutes plus tard, ce dernier intervient sur Camara dans la surface. Alors que l'on croyait à une intervention propre, le latéral stéphanois commet en fait une faute, non sanctionnée.
Coaching, fatigue, fait de jeu... La mauvaise addition
Niveau coaching, on ne peut pas reprocher grand chose à Christophe Galtier. Si ce n'est de ne pas avoir plus fait tourner ? On pouvait s'attendre à une baisse de régime en cours de match pour les sept joueurs de champ qui étaient titulaires jeudi, à l'image de Saivet, complètement à cours de jus. Ajouter à cela l'exclusion de Jorginho, à 10 contre 11, après un match il y a trois jours, la tâche paraissait ardue pour aller chercher un résultat positif. Le deuxième carton jaune pour la Brésilien est d'une sévérité extrême, d'autant plus qu'il ne quitte pas le ballon des yeux, et n'a ainsi aucune intention de faire faute. De Manchester à Montpellier, l'arbitrage ne sourit décidément pas aux verts, montrant que les erreurs d'arbitrages n'ont pas de frontières ! Mais celle-ci en particulier peut coûter cher pour la quatrième place en fin de saison, d'autant plus que les concurrents directs (Bordeaux, Marseille et Lyon) ont tous trois gagnés ce week-end.