Luc Dayan, médecin de formation, ancien président du RC Lens et du FC Nantes, et spécialiste en restructuration de clubs professionnels, a accordé une excellente interview à Poteaux-Carrés. Il revient sur le projet de Vente des Verts.

"Vous savez, en 2006, le projet de rachat du PSG que je portais a échoué parce que des personnalités politiques parisiennes ont freiné en voyant des fonds qataris. Ils disaient qu'ils ne voulaient pas d'offres exotiques. Et puis, cinq ans après, le Qatar a repris Paris et voilà où on en est. Exotique, ça ne veut pas dire grand chose.

Il faut regarder si les fonds apportés sont des fonds propres, quel est leur montant et quel est le projet derrière. On pourrait s'inquiéter de l'exotisme si un repreneur éloigné physiquement du club le gérerait difficilement. Mais on peut aussi trouver des professionnels pour gérer le club même si le propriétaire n'est pas sur place.[...]

La lettre d'intention est à hauteur de 100 millions d'euros  ? C'est énorme ! C'est beaucoup d'argent vu la situation du club ! [...] Si j'étais actionnaire ou supporter des Verts, je serai content car cela montre une politique de reprise volontariste.

C'est la qualité managériale, la gouvernance, la cohérence du projet qui doivent être étudiés, plutôt que la nationalité de l'investisseur. ​Et puis il y a aussi la question de l'adaptation à l'environnement. [...]

Normalement oui, la situation de ces parts (Adao Carvalho) devrait être clarifiée. Si l'Etat détient ces parts, le produit de la vente ira à l'Etat ou à l'Urssaf au lieu de rentrer dans les poches de M.Carvalho. C'est une garantie prise par l'Etat.

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