L'ASSE s'est imposée hier et retrouvera la Ligue 1. Plusieurs joueurs messins se sont exprimés après la rencontre au micro de Moselle TV.
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Une déception immense
Kévin Van Den Kherkof (FC Metz) : "C'est triste pour nous. C'est triste pour le club. On a eu une saison compliquée. On a loupé le match aller, c'est qui nous fait défaut sur ce match. On commence le match sur des bonnes manières. Malheureusement, il y a le carton rouge qui est contre nous, et malgré ça, on arrive à en mettre deux. On les met à mal, avec un bon état d'esprit. Et voilà, on perd… On ne part pas en Ligue 2 sur ce match, mais sur la saison complète. On a manqué de beaucoup de choses. Il va falloir bouger la tête, même si ça va être très compliqué, c'est facile à dire, mais c'est triste. C'est triste pour nous, pour les supporters.
C'est le plus horrible, on arrive à faire des matchs comme ça, mais pas sur une saison complète, on n'arrive pas à sortir de ce genre de match. On peut en vouloir qu'à nous. Maintenant, il faut que les choses changent. Il faut partir sur un nouveau cycle et revenir à la tête fraîche parce qu'il n'y a pas le choix. On connaissait l'enjeu. On savait qu'on était passé à côté de notre match aller, on voulait à tout prix se rattraper. On avait un public en feu, donc ça nous a galvanisé. Mais voilà, ça n'a pas suffi. Malheureusement, on a joué un match sur deux et quand c'est comme ça, c'est souvent en notre défaveur."
Une relégation méritée pour Metz
Christophe Hérelle (FC Metz) : "C'est frustrant. On mène 2-0 alors qu'on est à 10. Après, il s'est passé ce qui s'est passé. Mais c'est vrai que ce soir, il n'y a pas de mots. On est tous déçus. Il va falloir passer à autre chose. Franchement, les regrets, je ne les mettrais pas que sur les barrages. On va dire que c'est un tout au niveau de la saison. Aujourd'hui, je vais peut-être être sévère, mais je trouve qu'on n'a que ce qu'on mérite. Georges Mikautadze est revenu, il a fait son boulot. Il a été irréprochable du début à la fin. Ça fait chier pour lui parce qu'on voyait comment il était investi. Ce n'est pas que par rapport au barrage, c'est un tout. On a raté quelques matchs dans la saison qu'on devait peut-être gagner ou accrocher à un match nul. On voit qu'aujourd'hui, même contre une Ligue 2, on n'arrive pas à imposer notre jeu. C'est ce qui est dommage, d'attendre d'arriver au dernier match de barrage pour afficher cet état d'esprit. Nous les joueurs, on a fait ce qu'on nous a demandé tout au long de la saison. Malheureusement, ça n'a pas marché."
"On est abattu"
Lazlo Boloni (FC Metz) : "Mon sentiment, c'est le même que tout le monde dans les vestiaires. On est abattus, on est tristes, on s'est préparé merveilleusement pour cette rencontre. Mais on n'a pas prévu ce scénario infernal. Il est tombé sur notre tête. Malgré ça, les joueurs ont fait vraiment fait leur devoir comme il le fallait. Il nous a manqué 4 minutes. Je déplore énormément le premier but qu'on prend. Je vais pleurer, voilà.
Autrement, bien sûr qu'on est triste. Il faut que pendant un ou deux ou trois jours ils essaient de digérer cette amertume. Après de se reposer et d'être capables d'apprendre pour le prochain. Être plus intelligent et plus fort, plus présent pour le boulot."
Le regret d'une saison pour Metz
Mathieu Udol (FC Metz) : "C'est sûr que le scénario du match, tous les efforts d'une saison qui s'arrêtent là, subitement à 3-4 minutes de la fin d'un match qui était très long… On est vraiment très déçus. C'est peut-être le regret d'une saison de ne pas avoir répété plus de fois ce genre de prestations. On s'était dit qu'il fallait qu'on sorte de ce match la tête haute en n'ayant aucun regret. Peu importe l'issue du match. On savait que si on démarrait fort et qu'on leur mettait la pression rapidement, on pouvait emballer ce match et leur faire mal. Malheureusement, le carton est dur quand même. On sait très bien que ça va être long quand on prend un carton au bout de 3-4 minutes. Malgré tout, on a su mener 2-0. Une grosse déception parce qu'on a mis les ingrédients. Beaucoup de regrets finalement puisqu'on aurait dû déjà montrer un autre visage à l'aller. On n'a pas été à la hauteur. Le visage qu'on a montré aujourd'hui n'aura pas été suffisant avec les aléas qu'il peut avoir dans un match comme ce carton rouge.
Les supporters n'ont pas lâché pendant bien plus que 120 minutes. 34 journées, ils ont été là malgré des matchs difficiles à voir. On ne va pas se cacher. Cette saison, d'autant plus à domicile, ça a été très compliqué. On savait qu'il allait y avoir une grande ferveur à l'image de ce dernier match à domicile la saison passée. Ce n'est pas payé aujourd'hui.
Le match était long. En deuxième mi-temps, on a eu forcément beaucoup de moins bien. Saint-Etienne aussi, à 11 contre 10, en étant mené, a aussi voulu mettre le pied sur le ballon. C'est toujours plus facile quand on est en supériorité. Après, les prolongations, c'est compliqué.
Il y a les vacances qui arrivent. La saison a été éprouvante et je pense que je n'ai pas la tête à penser du tout à l'avenir. Va falloir digérer. Au club il va y avoir un nouveau cycle parce qu'il y a pas mal de mouvements, donc on va voir comment ça se passe."
Un Barrage qui s'est perdu à l'aller
Pierre Dréossi (FC Metz) : "C'est frustrant et décevant parce que jouer pendant plus de deux heures à la 10. Mener 2-0 et craquez sur la fin. Aux pénaltys, on ne saura jamais... J'ai vu une équipe intéressante, conquérante et avec beaucoup de volonté, mais ça n'a pas suffi. C'était une obligation d'être comme ça. On n'a pas vu ça en match aller, je pense qu'il y avait mieux à faire. Mais avec ses atouts et ses faiblesses, ça n'a pas suffit pour rester en L1. Demain, je serai à Lens pour être présenté et prendre la direction générale. Le bilan ? On est monté l'année dernière. On est arrivé avec des difficultés, mais un objectif important, c'est-à-dire la montée. La montée a été acquise difficilement, péniblement, avec un remaniement extraordinaire de l'effectif avec beaucoup de jeunes. Début de saison, la Ligue 1, c'est un peu haut. C'est un peu haut. On a perdu Mikautadze sur les six premiers mois parce que c'était une obligation économique. On a essayé de faire du recrutement plus ou moins efficace. On s'est battu toute la saison, c'est ce qu'on peut dire. Et voilà, à 3 ou 4 minutes près, on aurait peut-être pu faire un deuxième miracle. Mais c'est quand même une déception."