Nous vous avions offert, il y a tout juste une semaine en arrière un article "Pourquoi Ignacio Ramirez aurait pu changer le match contre Metz". Nous vous offrons, une semaine plus tard, l'épisode numéro 2 ! En effet, Ignacio Ramirez a connu 12 minutes de jeu avec le temps additionnel (+5 minutes) et a participé à la victoire stéphanoise. Explications.
Contexte
L'ASSE est menée 2-1. À la 83ème, Ramirez entre à la place de Gourna. Claude Puel veut revenir dans le match.
Analyse de son activité sur les deux actions du but
Petit récapitulatif des deux actions qui nous permettent d'obtenir les 2 corners victorieux.
Sur la première action, Bouanga est en débordement et va "jeter" un très bon centre. Devinez qui aspire le ballon ? Ignacio Ramirez qui va sentir le ballon au deuxième poteau. Il est d'ailleurs prêt à armer sa volée mais le clermontois lui enlève in extremis. Le corner suivant Krasso ouvrira son compteur but en ligue 1.
Sur la seconde action, c'est toujours Bouanga qui sur son côté gauche va réaliser un deuxième centre de qualité. Situé dans le dos de la défense mais à distance de non-intervention du gardien, ce centre représente un réel danger à défendre. En effet, il peut induire un but contre son camp ou une grosse occasion de but pour l'attaquant adverse. Dans la situation de dimanche, le défenseur effectue un geste défensive de haut niveau bien qu'une part de chance ne soit pas à exclure dans la réalisation. Toutefois, la présence de Ramirez vient une nouvelle fois crée le trouble dans la surface adverse. Billong lui enlève peut-être son premier but en ligue 1. Cette action a le mérite de nous faire obtenir un corner. Sans la pression et le positionnement de renard des surfaces de Ramirez, le défenseur aurait pu dégager avec plus de confort. Comme vous le savez, ce corner permettra à Sow d'enfin gagner le premier match de la saison.
Soyons bien d'accord sur une chose : rien ne certifie que les 2 actions auraient fini par un doublé pour Ramirez. Néanmoins, sa présence crée du désordre et de la panique dans la défense adverse. De plus, il sent le jeu et "aimante" les ballons dans la surface. A notre sens, une plus-value non négligeable !
Deux actions isolées ?
Les 12 minutes de jeu de notre numéro 9, nous offre une panoplie réelle de qui est le joueur. Non les deux situations précédents ne sont pas des actions isolées. La preuve en images sur deux autres situations.
Sur l'image numéro 1, il est passé devant son défenseur et est en avance pour finir grâce à un appel au premier poteau. Bouanga se fera malheureusement contrer sur son centre.
Sur l'image numéro 2, il appelle en retrait pour se donner de l'espace et du temps pour reprendre le ballon par rapport au défenseur. Le centre de Krasso est bon mais fort. De ce fait, Ramirez n'arrive pas à reprendre le ballon comme bon lui semble. Néanmoins, le déplacement et la volonté de se mettre en position favorable de marque sont intéressants.
Il pèse dans la surface adverse. Ok mais ailleurs ?
Savez-vous combien de ballon a touché Ignacio Ramirez durant ses 12 minutes de jeu ? Un seul et unique ballon. Le seul ballon qu'il a touché est un ballon qu'il a récupéré dans les pieds d'un clermontois grâce à un bon pressing. Le reste du temps, il a zoné comme un renard des surfaces. Il a demandé des ballons dans la profondeur pour étirer les lignes adverses et il a exercé un pressing pour aider à la récupération du ballon. Le tout sans jamais retoucher le ballon.
En conclusion, la présence d'Ignacio Ramirez est indéniable quand l'équipe est en situation de possession et qu'elle exerce une pression sur son adversaire. Comme évoqué la semaine dernière, Ignacio Ramirez aurait, en vue des explications précédentes, été intéressant durant le dernier quart d'heure de Metz. Toutefois, il ne faut pas tomber dans une "obsession" avec l'uruguayen. Ce dernier est un joueur de surface qu'il faut servir. L'idée de le titulariser peut être difficile à gérer puisqu'il ne participe pas ou très peu au jeu. Dès lors, vouloir ses titularisations systématiques seraient dénuées de sens. Le contexte et le rapport de force entre les 2 équipes devront être évalués pour justifier de ses titularisations ou non. Evidemment, le plan de jeu du match aussi. Pour conclure, Ramirez doit, au moins, avoir un rôle de joker à jouer dans cette équipe. Son apport apporte une plus-value. Maintenant à Claude Puel et à l'équipe de le faire briller !