Après avoir passé cinq saisons à la tête de la formation stéphanoise entre 2012 et 2017, Bernard David a rejoint l’AJ Auxerre. Il est revenu sur son passage à l’ASSE pour But Saint Étienne. Extraits.

« Au niveau de la formation on mesure souvent la qualité d'un travail à quatre – cinq ans. Vous recrutez les jeunes à 14-15 ans et il faut savoir attendre 18-19-20 ans pour les voir apparaître en équipe première. Les plus précoces sortent à 17 ans mais la plupart, on ne les voit pas avant leur majorité. Lors de mon passage entre 2012 et 2017 et sous la houlette de Gérard Fernandez, on a recruté Saliba, Fofana, Nordin, Camara, Bamba, Rivera, Abi... Il faut croire qu'on ne s'est pas trop trompé. Avant que je ne retourne à Auxerre, je regrettais beaucoup de ne pas voir assez de jeunes lancés en professionnel mais cela correspondait à la politique de l'époque. Aujourd'hui, avec Claude Puel, on est dans la dynamique inverse. Je ne peux que m'en réjouir.

Un virage depuis l’arrivée de Claude Puel ? Je dirais que c'est vital ! Aujourd'hui, avec la pandémie et ses conséquences économiques, former des joueurs pour soi et vendre, c'est une nécessité. Désormais l'ASSE a un entraîneur qui lance énormément de jeunes et c'est aussi quelque chose de très rassurant. Cela amène de la fraîcheur pour le football français mais également au niveau local.

Green ? A mon époque, il était loin des plans. Il n'était même pas considéré comme le numéro 4 ! Il a bénéficié de circonstances incroyables pour gravir les échelons entre le départ compliqué de Ruffier, la blessure de Moulin, celle de Bajic... Pour être honnête, je n'imaginais pas Green dans la doublette de l'ASSE en pro.