L'ASSE est officiellement entrée en négociation exclusive avec le groupe Canadien Kilmer Sports Ventures. Daniel Riolo a abordé la vente de l'AS Saint-Etienne dans l'Afterfoot sur les ondes de RMC.

La vente de l'ASSE ? "C'est fait"

Daniel Riolo (RMC) après le communiqué de l'ASSE : "Il y avait deux dossiers sur cette affaire pour l'AS Saint-Étienne. J'avais parlé d'un autre dossier qui avait également été proche de Bordeaux emmené par l'ancien bref DG de Lyon, Santiago Cucci. À Bordeaux, le dossier était également sérieux, mais ça ne s'était pas fait parce que Gerard Lopez a fermé la porte. À Saint-Étienne, il y avait les deux dossiers en parallèle. C'est finalement Gazidis qui va très probablement l'emporter. Là, vraiment, c'est vendu. Bordeaux, ils ont des saoudiens qui se sont renseignés. Mais personne ne comprend ce que fait Lopez. Il s'accroche en cherchant des gens qui ont de l'oseille. Mais lui, ne veut pas lâcher. Il veut rester à la tête du club. Je ne sais pas s'il ne va pas amener le club dans le caniveau.

Gazidis, il n'a pas connu que des réussites non plus. C'est toujours pareil avec ces gens-là. Tout dépendra de qui ils nomment dans l'opérationnel. Tu viens avec de l'argent, mais qu'est-ce que tu veux faire ? Trading, pas trading, de l'argent pour recruter ou pas… Tout dépend de l'objectif.

Quand Textor est arrivé à l'OL, on a tous été pris de panique en se disant que Textor ne connaissait rien. On s'est tous moqués. On a tout de suite dit qu'Aulas faisait tout pour lui savonner la planche tant qu'il n'avait pas fait totalement le ménage au sein du club pour nommer des gens compétents. Il a nommé Friio à la direction sportive, Pierre Sage à qui il a donné sa chance et Prud'homme qui gère l'administratif, ça n'allait pas le faire. Ça dépend vraiment de qui on nomme dans l'opérationnel. [...]

Les historiques, les gens du cru, les gens qui connaissent le foot et l'histoire du club, ce ne sont pas toujours des gens qui font bien.  À un moment, ça a été pour Saint-Étienne, ça a fonctionné avec Romeyer qui parlait sans arrêt de la finale de 76. Mais à un moment donné, il a coulé le club."

 

Florent Gautreau : "C'est important de voir ce que les gens ont fait ailleurs. Pour le cas de Saint-Etienne, il y a des choses qu'on peut étudier sur les clubs gérés par le fond en question. On a eu une crainte sur les fonds. À juste titre. Mais pour les Verts, ça fait tellement de temps que ça devait arriver. Quel temps de perdu."

Un repreneur très sérieux

Le lendemain Julien Laurens (Journaliste RMC) s'est exprimé à son tour sur la vente de l'ASSE : "Il n’y a pas que Gazidis, mais aussi les deux personnes avec qui il va venir, Huss Fahmy et Jason Rosenfeld. Je les connais bien. Je les connaissais bien à l'époque d'Arsenal. Les trois, je n'ai que des choses positives à dire. Ce sont trois profils qui se complètent très bien. Déjà Gazidis la tête pensante, lui qui a été patron de la MLS. Ensuite, il a fait, je trouve, un bon travail au Milan AC. Arsenal ce n'était pas facile, c'était l’après Wenger à gérer. Il n'y avait pas trop d'argent, c'était un petit peu compliqué, mais c'est la tête pensante. C'est quelqu'un d’extrêmement intelligent qui parle plusieurs langues, qui est très bien éduqué, qui connaît très bien le football. Il a un très bon réseau. Moi, je trouve que c'est très bien !

[...] Là t'as de l'argent déjà, il ne faut quand même pas oublier que Tanenbaum et son groupe à lui, ce n'est pas un fonds d'investissement. C’est un milliardaire américain tout seul qui a créé une société qui lui permet d'acquérir des franchises ou des clubs sportifs à travers le monde. Un petit peu comme Ineos finalement si vous voulez comparer. C'est la même chose sauf qu'ils sont canadiens et pas britanniques. Ce n’est pas Rattcliffe à la place, c'est Tanenbaum. Et Jean-Claude Blanc aujourd'hui c'est Gazidis. Pour moi, c'est vraiment sérieux et vraiment positif, en tout cas de ce que j'ai connu moi."