Défenseur central de l'ASSE au début des années 1990, Jean-Pierre Cyprien a été l'un des joueurs majeurs de cette période stéphanoise. Il a disputé 141 matchs sous les couleurs du club. Aujourd'hui professeur de sport dans une salle de fitness, il a accordé une interview pour le site officiel de l'ASSE.

Jean-Pierre Cyprien a connu de nombreux clubs et championnats tout au long de sa carrière. Mais, c'est seulement à l'ASSE qu'il a connu dépassé la barre des 100 matchs joués. Durant cette période, il a connu de nombreux joueurs talentueux, dont un qui l'a particulièrement marqué

" Lubomir Moravcik sans hésitation. Lubo était techniquement très fort. Il était puissant et avait la grinta, la rage de vaincre en lui. Il était à l'aise des deux pieds. Jamais, je n'ai vu un joueur aussi fort du pied droit que du pied gauche. " 

Mais, d'un point de vue personnel, il a formé une charnière solide avec Sylvain Kastendeuch " Nous avons joué ensemble durant trois saisons. Nous étions complémentaires. Il diffusait un calme et une sérénité incroyables.  [... ] Pour ma part, j'étais costaud dans les duels et le jeu aérien. Nous avons formé une belle paire d'arrières centraux. Nous avions une défense solide, la plus hermétique derrière celle des Girondins qui nous avaient devancés d'un seul but. 

Forcément du haut de ses 191 match de Ligue 1, il a connu de nombreux adversaires. L'ex-défenseur des Verts a d'ailleurs une équipe lui a particulièrement réussi. " L'OGC Nice. Jamais, tant avec le HAC qu'à Sainté, je n'ai connu la défaite face aux Azuréens. Et pourtant, devant, il y avait du beau monde. De Jules Bocandé à Daniel Bravo pour ne citer qu'eux. "

" Jamais je n'ai connu une telle ambiance dans le Chaudron "

Qui dit adversaire préféré, dit aussi, bête noir.. " L'OM, même si, paradoxalement, mes deux plus beaux souvenirs avec les Verts, ce sont précisément deux matches face aux Olympiens. En 1993, nous les avions sortis de la Coupe de France en quarts de finale avant de nous incliner à la maison face à Nantes sur un but de Nicolas Ouédec. Précédemment, en 1991, il y avait eu ce match mémorable, marqué par l'épisode de la canette avec J.P.P. que nous avions remporté grâce à Didier Tholot (1-0) mais que nous avons été contraints de rejouer (1-1). Lors du premier match, jamais je n'ai connu une telle ambiance dans le Chaudron noir de monde. Le public criait fort, très fort. C'était impressionnant. "

A l'ASSE, il n'a pas beaucoup marqué. Seulement deux buts et une passe décisive. En tant que défenseur central, ça n'a jamais été sa principale préoccupation. D'ailleurs, tout au long de sa longue carrière il n'a inscrit que 11 buts en 296 rencontres.

" Celui que j'ai inscrit face au Brest de David Ginola en 1990 dans le Chaudron (6-1). Je suis parti de mon camp, j'ai accéléré, ai éliminé deux ou trois joueurs avant de prendre ma chance du gauche qui n'était pas à proprement parler mon pied fort. Et j'ai trompé la vigilance d'un immense gardien, Bernard Lama, une référence. "

Team As Saint Etienne during friendly match in Saint Etienne on 17th July 1993
Piotr Swierczewski, Laurent Blanc, Etienne Mendy, Christophe Deguerville, Robin Huc, Jean Pierre Cyprien
Lubomir Moravcik, Jean Philippe Delpech, Gerald Passi, Philippe Cuervo; Pascal Despeyroux
Photo by Collection Bancet / Icon Sport