24 avril 2024
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Merci Roland Romeyer et merci Bernard Caiazzo : parce que nous n'oublions pas d'où nous venons !

Merci Roland, Merci Bernard ! Pourquoi un tel élan de reconnaissance en ce 29 décembre 2015 ? Tout simplement parce que le Père Noël est passé par la cheminée de Peuple-Vert.fr et lui a déposé l'un des meilleurs ouvrages sur les Verts paru ces dernières années : La légende des Verts par ceux qui l'ont écrite de l'excellent Bernard Lions, journaliste à L'Equipe. Après avoir parcouru en diagonale les innombrables interviews que renferme ce livre, nous nous sommes tout naturellement arrêté sur celle croisée entre Bernard Caiazzo et Roland Romeyer... Loin de nous l'idée de traiter de "pourri" l'un ou l'autre comme nous l'avons lu il y a peu sur la toile... Le respect des idées et des hommes est notre guide, et par la reprise d'extraits du livre de Bernard Lions, nous souhaitons remettre certaines choses en place, et notamment la sincérité de l'engagement de Bernard Caiazzo à l'ASSE.

"Bernard Caiazzo est à Paris 90% du temps..", "Bernard Caiazzo est un opportuniste...", "Bernard Caiazzo ne vient voir que l'OM, le PSG et l'OL à Geoffroy Guichard..." etc. Voilà ce qu'on peut lire sur la toile ou entendre parfois dans les travées de Geoffroy Guichard. Passe encore dans une discussion de café du commerce, mais comment relayer de telles inepties ?

Pour bien comprendre, Bernard Caiazzo est président du conseil de surveillance et Roland Romeyer est président du directoire en charge du sportif, du financier et de l'administratif. Par conséquent et pour tordre le cou à la légende qui voudrait qu'il soit en permanence à l'Etrat, au stade Geoffroy Guichard voire à la tonte de la pelouse, il n'en est rien ! Le conseil de surveillance est un organe non-exécutif ayant pour mission de veiller au bon fonctionnement d'une entreprise et d'en rendre compte aux actionnaires. Par conséquent, Bernard Caiazzo doit avant tout veiller à ce que l'entreprise ASSE fonctionne selon les règles de l'art... En revanche, c'est bel et bien Roland Romeyer qui veille au fonctionnement quotidien du club ! Il est donc logique qu'il soit le plus souvent sous le feu des médias ! Nous avons même envie de dire que Bernard Caiazzo parle beaucoup pour un président de conseil de surveillance !

Par ailleurs, n'oublions pas que Bernard Caiazzo a souhaité s'investir dans les instances de la LFP et aujourd'hui au sein du tout nouveau syndicat des clubs "Première Ligue". Opportunisme ? Et alors ! Qui ne le serait pas ? Et si cela servait les intérêts de l'ASSE, alors il ferait d'une pierre deux coups... Où est le problème ? Pourquoi toujours voir le mal ? Pourquoi penser qu'être à Paris ou proche des instances c'est forcément signer un pacte avec le diable ?

Avant nos deux présidents il y avait Alain Bompard, Michel Vernassa, Thomas Schmider ou encore André Laurent... Etaient-ils tous aussi dévoués à la cause "ASSE" que ne le sont nos deux présidents actuels ? Pas si sûr... Et pourtant nous avons adoré Alain Bompard par exemple, ce qui nous amène à retranscrire la partie d'interview entre Roland Romeyer et Bernard Caiazzo au sujet de leur arrivée au club...

Roland Romeyer : Tu te souviens de ce que je t'avais dit quand tu es arrivé au club (le 4 juin 2004) ?

Bernard Caiazzo : "Attention ici il y a une âme." C'était la première fois que l'on se rencontrait. Ta franchise m'a surpris et plu. [...] J'ai toujours travaillé avec un associé. Là je suis venu avec deux : Jean-Claude Perrin, donc, que l'on m'avait présenté, et Thomas Schmider. Lui ,il m'avait été imposé par Alain Bompard et je l'avais mis président pour créer un lien avec le passé. [...] Jean-Claude Perrin avait des attitudes très étranges et il ne connaissait rien au foot. Surtout, il a fait des déclarations publiques contre Casino, avec qui il se trouvait en procès à Limoges pour un centre commercial.

RR : Lors d'une réunion au Mercure, les élus et les principaux partenaires ne voulaient plus de lui. Jean-Claude Perrin devait partir. Je t'ai alors dit : "Ecoute, je suis prêt à prendre ses parts." Je suis allé le voir dans sa maison de campagne dans l'Ain. J'y suis resté jusqu'à 2 heures du matin et ça ne s'est pas bien passé. Il voulait m'assomer et réaliser une plus-value.

BC : C'est pour ça que c'est moi qui les lui ai rachetées pour te les revendre. Dans une association, le plus important, c'est la confiance et la notion de partage. Et je voyais en toi le parfait associé pour l'avenir. J'ai dit à Perrin : "Soit tu me les revends, soit tu restes seul."

RR : Tu n'as pas fait de bénéfice sur moi. J'ai dit, avec ma femme : "On met tant." C'est comme si c'était un don. Je n'avais pas une vision financière, mais sociale.

Plus loin dans l'entretien, Bernard Caiazzo et Roland Romeyer évoquent l'affaire Adao Carvalho qui était entré au club avec la bénédiction de notables stéphanois...

RR : [...] Adao n'a pas payé au début pendant deux ans. [...] J'aurais dû écouter ma femme qui m'a dit de suite : "Non. Pas avec lui." J'en ai voulu à mes conseils car il était déjà interdit de gérer pour huit ans quand on s'est associés. [...] On est venu me prendre chez moi à 6 heures du matin avec les menottes. Comme un vulgaire bandit.

BC : Je suis allé voir les gendarmes et le juge Gay qui instruisait cette affaire, beaucoup plus large que ton cas. il m'a dit "J'imagine bien que Monsieur Romeyer n'a pas attendu soixante ans pour devenir malhonnête." [...] La punition médiatique est la pire des choses. Mais le plus grave, c'était ta santé. [...]

RR : J'ai fait une dépression nerveuse. On mettait publiquement mon honneur en cause. J'ai dû faire une cure de sommeil. Je ne te remercierai jamais assez. Tu m'as soutenu comme un frère. Surtout que la saison d'après, on a rencontré nos problèmes financiers.

BC : 16 points en décembre 2009 et un trou de 14,5 millions d'euros en février. L'erreur, c'est de ne pas avoir pu gérer le club en direct.

La suite de l'interview raconte comment les deux co-actionnaires ont donné les clés du club au duo Tong-Cuong - Comilli et comment ils les ont reprises en scindant leurs rôles. Comme le dit très justement Roland Romeyer, "On est co-actionnaires, pas co-présidents", et Bernard Caiazzo admet volontiers que "celui qui connaît le plus le club c'est [Roland Romeyer]".

Alors merci pour votre engagement, vos sacrifices, vos décisions bonnes ou mauvaises, votre amour pour le club et le souffle nouveau que vous avez insufflé afin de redonner au Peuple Vert une fierté qu'il avait perdue... Vous ne méritez que notre respect et aucun supporter ne doit oublier ce qu'il vivait il y a 15 ans, quand l'Europe n'était encore qu'un Graal inaccessible !

Allez les Verts !

Source : La légende des Verts par ceux qui l'ont écrite, Bernard Lions

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