19 mars 2024
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JOUR-Ju : Le club que je supporte est différent des autres.

FANS of Saint Etienne light up flares during the UEFA Europa League, Group I match between Saint Etienne and Oleksandria on October 24, 2019 in Saint-Etienne, France. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) - --- - Stade Geoffroy-Guichard - Saint Etienne (France)

Notre club n’est pas un club comme les autres. Ô toi, cher lecteur, je sais que je n’ai pas à te convaincre et j’expliquerai plus tard le pourquoi de cette affirmation. Mais en écrivant ce qui me semble être une évidence, me vient une interrogation. Est-ce que tout supporter pense la même chose de son club ?

 

Bien sûr qu’un supporter du Barça, de la Juventus ou de Boca Junior peut affirmer la même chose, tant ces clubs sont légendaires, comme quelques autres à travers le monde. Mais si l’on s’en tient au niveau national ? Est-ce qu’un supporter amiénois, monégasque, nantais, lorientais, bordelais ou brestois peut se dire : « Le club que je supporte est différent des autres, il a quelque chose de plus » ?

Alors certes, un supporter marseillais se le dira lui, forcément, puisqu’il est convaincu que son club est unique, qu’il n’y a qu’un seul olympique, qu’il ne craint dégun et que « à jamais les premiers ».
Qu’il est plaisant de remettre un supporter marseillais à sa place. En tout cas, moi, j’y prends toujours beaucoup de plaisir. Vous voulez ma méthode ?
Commencez donc par lui rappeler que la Ligue des Champions de 1993 ne se composait que de deux groupes de quatre équipes. Que dans leur groupe, il y avait le FC Bruges, les Glasgow Rangers et le CSKA Moscou. Et qu’au final leur coupe d’Europe se résuma à remporter une finale contre un Milan AC sur le déclin (bon, ne lui parlez pas trop des arbitres achetés, il évoquerait alors une affaire de caisse noir qui ne fait pas forcément notre fierté).
Poursuivez en lui demandant ce que veut dire l’étoile que son club s’est octroyé au-dessus de son logo sans rien demander à personne. Partout en Europe, une étoile se met au-dessus du logo du club lorsque celui-ci remporte 10 championnats (en France, seul l’ASSE peut s’en targuer). Partout en Europe sauf à Marseille. Non, à Marseille, on se met une étoile parce qu’on a gagné une Coupe d’Europe.
Je termine donc souvent ma diatribe en lui demandant si le FC Gueugnon, du fait de sa victoire en Coupe de la Ligue en 2000 pourrait mettre une étoile au-dessus de son logo.

Un supporter parisien peut avoir ce sentiment également, mais enfin là, les arguments ne manqueront pas pour lui rappeler que son club est surtout différent du fait du nombre de zéros qu’ils peuvent apposer sur des chèques en fin de mois.

Est-il nécessaire d’évoquer le voisin lyonnais pour étayer mon propos ? Je ne pense pas.

N’y voyez pas une arrogance mal placée. Je suis supporter des Verts depuis 1987 et je n’ai pas eu beaucoup de trophée à me mettre sous la dent. Mais j’affirme que l’AS Saint-Etienne possède ce truc en plus.
Qu’est-ce qui me permet d’avancer cela ? Et bien je sors du cinéma figurez-vous. J’y ai vu « J’ai perdu mon corps » de Jérémy Clapin. Dans ce petit bijou du film d’animation se déroulant dans les années 90, il y a deux scènes où, en arrière plan, une télévision diffuse un match de football. Dans la première, on entend le commentateur dire le nom de Moravcik, tandis que dans l’autre scène, c’est Tibeuf qui récupère un ballon et Saint-Etienne qui l’emporte (ou égalise, je ne me souviens plus très bien) (ah mince Arnaud, je viens de te gâcher la surprise, pardonne-moi). Le réalisateur, natif de Villeurbanne, a-t-il choisi notre club au hasard ? Est-il supporter des Verts ? Quoi qu’il en soit, si l’opinion d’un presque parfait inconnu vous importe, courrez donc voir ce film.

Je le clame haut et fort : le club que nous supportons, mes biens chers frères et soeurs (oui, je m’emporte un peu) EST le football dans l’inconscient collectif de bon nombre de nos concitoyens, que ce sport leur importe ou non. En France, sans évoquer le Chaudron ni l’ambiance sans équivalent qui y règne, « Saint-Etienne » sera toujours synonyme de football et les joueurs de notre club seront toujours les seuls à être appelés par leur couleur : « les Verts » (monsieur Vendroux, puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas de vrais ni de faux Verts, il faut arrêter avec ça maintenant, ça devient lassant).

Pour finir, croyez-le ou non, j’ai bien peur que notre club mythique ne se prenne une tôle cet après-midi à Nantes.

 

Le match dans le match

Disons que comme vous certainement, j’ai vu le match de jeudi soir en Ukraine. Je suis donc à peu près aussi confiant qu’une charolaise en route pour l’abattoir (je m’essaie à la métaphore…mais n’est pas @JossRandall42 qui veut).

Alors certes, le FC Nantes ne brille pas par une attaque de feu (9 buts marqués en 12 matchs) mais leur défense (9 buts encaissés en 12 matchs) leur permet d’être quatrième actuellement. Leur dynamique actuelle n’est pas bonne (3 défaites de suite en championnat) mais encore une fois, le match de nos Verts jeudi ne me rassure pas et j’ai peur que ce match dominical ne relance la machine nantaise. Qui prendra le dessus entre notre faible attaque et leur bonne défense ? Qui aura le dernier mot entre leur pauvre attaque et notre inquiétante défense ?

 

La causerie du coach

« ALLEZ LES GARS ON S’ASSOIT BORDEEEEEEEL !

Bon. Vous avez entendu Platini ? Il dit que le PSG pourrait s’appeler Coca-Cola que ce serait pareil. Et bien nous, jeudi soir, c’était Leerdamer les gars ! Oh c’est pas possible, on a une défense seulement quand William est là ? Il a 18 ans le gamin ! On n’a pas le droit de se reposer uniquement sur lui. Alors oui, il est au-dessus du lot mais enfin les autres ?! Loïc ? Tu te rappelles quant tu étais défenseur ? Ça passait pas bordel !
Bon, à Nantes, ils ont Coulibaly. Je vous préviens, c’est un golgoth. Harold, c’est ta chance de me prouver que tu as ta place dans notre onze. Tu me le musèles celui-là.

Bon, sinon Nantes, bah c’est du Gourcuff, ça joue au ballon et, allez savoir par quel miracle avec Pallois en défense, ils n’encaissent pas beaucoup de buts. Mais on a notre chance, c’est une certitude ! Avec Jacky on a analysé leur jeu et on en connait les failles. Alors on s’en tient au plan, on prends les points en marquant le seul but du match à la dernière minute et on se mate cette saleté d’Olympico tranquillou à l’hôtel en rentrant.
Ah bah oui, on partira que demain, on va profiter les gars, c’est la seule journée de championnat où on a la certitude que la peste et le choléra ne gagneront pas en même temps. »

 

Crédit photo : Icon Sport

 

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