L'AS Saint-Etienne est à la peine. Parmi les principaux problèmes rencontrés, le secteur offensif montre ses limites cette saison. À l'instar de Laurent Batlles, Olivier Dall'Oglio n'a pas encore trouvé les solutions pour résoudre un problème qui devient préoccupant.
Des statistiques qui font peur
Si l'ASSE peut s'appuyer sur la seconde meilleure défense du championnat (22 buts encaissés), les Verts ont du mal quand il s'agit de marquer.
Les hommes d'Olivier Dall'Oglio font bonne figure en ce qui concerne la possession (53.6 % de moyenne - 5ᵉ de L2) et dans la multiplication des passes (11.567 - 5ᵉ total de L2) mais ça se corse dans le dernier tiers adverse. L'ASSE présente une triste attaque avec seulement 21 buts marqués. Seuls Amiens, Dunkerque, Concarneau et Valenciennes font pire.
L'AS Saint-Etienne est l'une des rares équipes en Europe à avoir enchaîné quatre rencontres sans marquer plus d'un but. Un fait rare. Seuls Cremonese (Italie) Concarneau (Ligue 2) et Eupen (Belgique) ont une telle "performance".
Manque d'efficacité ou de créativité ?
Les deux, mon capitaine. Si les Verts ont inscrit 21 réalisations, ils comptent 30 xG cette saison, 8ᵉ de L2 en la matière. Dit autrement, ils sous-performent dans le dernier geste. En étant plus efficace, ils auraient pu se rapprocher de l'EAG, huitième meilleure attaque.
Si l'efficacité pourrait être améliorée, ce n'est pas le seul souci des Verts. À l'image du dernier match, l'ASSE se procure peu d'occasions. Face à Dunkerque, seul Dylan Chambost a tiré dans le but nordiste. Deux tirs cadrés face à la 17ᵉ défense de Ligue 2.
La semaine précédente, face à la meilleure défense du championnat, les stéphanois s'étaient pas montrés plus inspirés : 2 tirs cadrés là encore.
Idem face à Laval avec 4 frappes cadrés. De quoi faire passer la belle prestation à Pau (9 tirs cadrés) pour une parenthèse enchantée.
Une nouvelle tendance ? Sur la saison, l'ASSE a tiré à 290 reprises (6ᵉ de L2) et cadré 83 fois (9ᵉ de L2).
Olivier Dall'Oglio va devoir trouver des solutions rapidement.
Changement de dispositif à venir ?
Quand ça coince sur le terrain, l'entraîneur peut être tenté d'opérer à un changement tactique. D'autant plus qu'Olivier Dall'Oglio apprécie particulièrement le 4-4-2. Un schéma qu'il a très régulièrement utilisé à Dijon et Brest. De quoi lui forger la réputation d'un entraîneur qui pratique du beau jeu.
S'il n'est là que depuis deux mois, force est de constater qu'il ne parvient pas à mettre en place ses principes de jeu. Après avoir inversé les milieux excentrés pour qu'ils se trouvent sur leurs faux pieds, il a conservé l'organisation mise en place par son prédécesseur.
Preuve de pragmatisme ? Un argument qui s'entend lorsque les résultats sont au rendez-vous. Ce qui n'est plus le cas ces dernières semaines.
Avec les retours d'Ibrahim Sissoko et Ibrahima Wadji, qui s'ajoute à l'arrivée d'Irvin Cardona, Olivier Dall'Oglio pourrait être tenté de procéder à un changement d'animation. Comme nous vous l'évoquions cette semaine, l'entraîneur des Verts y planche avec ses joueurs depuis plusieurs jours. De quoi le convaincre de changer lundi ?
Comment gérer le retour d'Ibrahim Sissoko ?
Le meilleur buteur du club est de retour depuis ce jeudi. Après un temps de jeu dérisoire avec le Mali, aucun pépin physique ne semble venir contrarier l'attaquant qui a pris part à l'opposition interne organisée à Geoffroy-Guichard hier. Sauf surprise, il devrait bien postuler pour une place dans le groupe ce lundi.
Lors de sa nomination, Olivier Dall'Oglio ne comptait que deux attaquants de pointe. Ibrahim Sissoko et Gaëtan Charbonnier. Si le second est parti, le malien a fait son retour.
Pour les deux premiers matchs sous ODO, Sissoko a été titularisé seul sur le front de l'attaque. Il s'était plutôt montré à son avantage dans un rôle de pivot où il n'avait pas hésité à participer au jeu. Ce qui n'a pas toujours été le cas au cours de la saison.
Seul ou accompagné, il y a peu de doutes sur le fait que le meilleur buteur des Verts retrouve sa place dans le onze de départ d'une équipe qui peine à marquer.
Quelle association ?
Souligné à plusieurs reprises, Olivier Dall'Oglio accorde particulièrement d'importance à la relation technique entre ses joueurs. Ils forment ainsi des binômes qu'il aime faire enchaîner.
S'il est envisageable de retrouver Ibrahim Sissoko à la pointe d'un 4-3-3 reconduit, il devra être alimenté par ses excentrés (Mathieu Cafaro, Dylan Chambost, Nathanaël Mbuku).
L'idée de passer à une attaque à deux têtes fait son chemin. Rien n'est tranché, mais Ibrahim Sissoko pourrait, dans ce cas de figure, être associé à Ibrahima Wadji ou Irvin Cardona.
Le duo Sissoko - Wadji a été tenté par Laurent Batlles. À deux reprises seulement, puisque le sénégalais s'est gravement blessé lors de la seconde journée de Ligue 2. Difficile d'évaluer l'association après deux rencontres. Si un manque de finesse technique était apparu rapidement, Sissoko n'était pas encore parfaitement prêt. De quoi retenter l'expérimentation avec une attaque très athlétique ?
L'autre possibilité pourrait être d'associer Irvin Cardona à Ibrahim Sissoko. À l'instar de Wadji, l'ancien brestois aime prendre les espaces pour s'exprimer. S'il lui faut encore du temps pour retrouver sa meilleure forme, il pourrait présenter une option intéressante au manager stéphanois.
Réponse lundi 19 heures ! Heure à laquelle sera communiquée la composition d'Olivier Dall'Oglio.
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