16 mai 2024
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🚨La réception de l'ASSE dépasse le sportif à Bourg !

L'AS Saint-Etienne va faire son entrée en Coupe de France. Le FBBP sera le premier adversaire des Verts pour une rencontre qui se tiendra le samedi 18 novembre à 13h45. Hervé Della Maggiore, Directeur Général du Football Bourg-Perronas 01, a accepté de répondre à nos questions en marge d'une rencontre très attendue dans l'Ain.

Le FBBP a traversé l'une des périodes les plus sombres de son existence. Le club bressans s'est appuyé sur ses historiques pour renaître de ses cendres en travaillant dans l'ombre. Entraîneur des belles années où le FBBP évoluait en Ligue 2 (2015 à 2018), Hervé Della Maggiore est de retour sur ses terres dans un rôle différent aujourd'hui. Il nous explique le contexte dans lequel se trouve son club avant de recevoir un adversaire tout particulier : l'ASSE.

Le FBBP a connu des derniers mois compliqués Hervé. Vous pouvez nous en dire plus ?

Hervé Della Maggiore (DG FBBP01) : "Alors oui, déjà sur le plan sportif, nous avons été relégués de National 1 en National 2. Mais, suite à notre passage devant la DNCG, nous étions également relégués administrativement en National 3.

Le président Gilles Garnier est revenu avec trois collègues associés pour reprendre le club en juillet dernier. Il a déjà fallu ramener des fonds pour que le projet de reprise soit viable. À partir de là, il y a eu des réunions avant un nouveau passage devant la DNCG suite à un appel que nous avons fait.

Nous souhaitions remettre le club en National 2 où il était relégué à la base (sportivement). Ce fut une saison particulière avec six descentes en N1.

Pendant cette période-là, Gilles Garnier, qui était mon président de l'époque, m'a contacté pour me demander si ça m'intéressait de revenir au club. Le FBBP est mon club de cœur, mais en National 2, je ne me voyais pas dans un rôle d'entraîneur. J'avais des contacts avec des clubs de National et même quelques touches en Ligue 2. Je n'ai pas voulu me positionner trop vite.

Le choix a été fait de revenir à Bourg, mais dans un rôle plus général sur le sportif. Il s'avère qu'à mon arrivée, le rôle s'est un peu élargi. Je suis devenu Directeur Général du FBBP.

Les missions sont très larges. La fonction le demande, mais la situation également. C'est un club qui n'avait quasiment plus de salarié à part la secrétaire cet été. Il a fallu recruter et tout reconstruire en repartant d'une feuille blanche. Que ce soit sportif ou administratif. Le rôle a été très rapidement élargi."

Où en êtes-vous ?

"Ce n'est pas fini, mais là, toutes les personnes sont en place à présent. C'était un gros chantier. Sur l'aspect sportif, nous avons eu très peu de temps pour monter une équipe (seulement quelques semaines). Il a fallu composer un staff également dans une très courte fenêtre.

Nous avions beaucoup d'appréhension sur ce début de saison. Le fait que ça prenne rapidement. Que nous avions fait les bons choix."

Vous êtes allé chercher un entraîneur prometteur en la présence de Jordan Gonzalez

"Oui, j'ai voulu aller chercher un profil d'entraîneur qui me rappelle mes débuts au FBBP. Un jeune profil (33 ans) avec de la qualité. En plus, il connaît le niveau N2 pour l'avoir vécu la saison dernière à La Duchère.

Il a une philosophie de jeu qui me correspond bien. C'est quelque chose qu'on souhaite avoir au sein du club. Nous avons beaucoup échangé là-dessus.

Puis, il s'agit d'un entraîneur qui souhaitait aussi s'appuyer sur moi pour bénéficier de mon expérience et progresser."

Bourg en Bresse est une ville sportive avec une culture forte pour ses équipes de basket (JL Bourg) et de rugby (USB). Vous souhaitez séduire par le jeu ?

"Nous avons toujours essayé de procéder ainsi au FBBP. On a toujours voulu produire du spectacle. Après, il y a tous les coachs n'ont pas la même philosophie de jeu.

Nous, le premier objectif, c'est vraiment de ramener de l'identité. Avec des régionaux. Avec des locaux. Que ce soit sur l'aspect sportif, administratif ou même économique avec les partenaires. On voulait vraiment ramener une vraie identité locale.

Je pense que nous y sommes plutôt bien arrivés jusqu'à présent. On continue de le faire d'ailleurs. On vient de ramener de partenaires maillot qui sont des locaux. Qui sont même des anciens joueurs du club, chefs d'entreprise aujourd'hui. (David Barbet - So Club ; Laurent Mathieu - Burger King Macon & Ambérieu en Bugey).

 

On était très à cheval là-dessus. J'insiste, c'était le premier objectif : ramener une certaine identité.

Le second est d'ordre administratif puisqu'il fallait remettre le club à flot. Je ne vous cache pas que le club a énormément souffert après les deux saisons qui viennent de s'écouler. On repart d'une feuille même pas blanche, car nous avions même des dettes lors de la reprise du club.

Il faut éponger tout ça tout en assurant la saison en cours. Il faut parallèlement trouver un budget pour la saison. C'est ce qu'on s'attèle à faire au quotidien. Et je ne vous cache pas que ce match de Coupe de France peut nous permettre de nous offrir de la visibilité nécessaire aujourd'hui."

Vous êtes toujours à la recherche de partenaires économiques ? 

"Ah oui, bien sûr !"

Au niveau sportif, votre début de saison est excellent

"Le fait d'avoir construit le staff et le groupe sur le tard laissait place a beaucoup d'incertitudes. Les joueurs ne se connaissaient quasiment pas. On avait un peu d'appréhension.

On a tout de suite vu lors des premiers matchs amicaux que l'état d'esprit était irréprochable. Il n'y a que des mecs bien. On a rajeuni le groupe en nous appuyant sur des jeunes du club. On a également eu un recrutement assez jeune. On s'est rapidement aperçu que la mayonnaise allait prendre très vite.

Au niveau des résultats, nous attendions d'avoir notre première victoire pour se dire que nous étions bien partis. Elle est arrivée dès le premier match et sur un score assez large. (0-4 sur la pelouse de l'Olympique Saint-Quentinois).

Un résultat qui nous a permis de nous mettre sur de bons rails. Mais aujourd'hui, pour nous, c'est presque inespéré de nous retrouver dans cette situation. Nous sommes premiers du championnat en ayant encore un match en retard.

Nous sommes qualifiés pour le 7e tour de Coupe de France et nous recevons l'ASSE chez nous. Nous n'aurions pas pu rêver mieux sur l'aspect sportif."

Quels sont vos objectifs ?

"Le premier objectif était de gagner un match. (sic) Je le répète, on ne savait vraiment pas où on allait. Forcément, on voulait le maintien. Surtout qu'il y a encore cinq descentes en N2. On avait pas mal d'appréhension.

Il s'avère qu'aujourd'hui, nous sommes premiers, mais nous n'avons pas fait la moitié du championnat (7 matchs joués sur 26). Nous ferons le point à mi-parcours, mais aujourd'hui, on parle de maintien. On va continuer à le penser. Même si on a le droit de se dire qu'on peut espérer mieux. Avancer avec humilité."

Comment appréhendez-vous la rencontre face aux Verts ?

" Une rentrée d'argent évidente ? On ne sait pas trop. Le doute est là actuellement. J'ai vécu beaucoup de match comme celui-ci en tant qu'entraîneur à Bourg. Le Stade va être plein. La recette devrait être conséquente. Malgré tout, il y a pas mal de dépenses dans ce genre de match.

Pour celui-là, le pôle Sécurité devrait être important. C'est un peu une appréhension pour nous. "

D'où l'horaire inhabituel ?

"Oui, voilà. On espère faire carton plein en remplissage. Que les gens viennent. Mais c'est une affiche qui intéresse beaucoup de monde. Depuis un moment, beaucoup de gens au club attendaient de recevoir Saint-Etienne.

Nous, nous avons encore un rôle de séduction à avoir. Les dernières saisons ont généré beaucoup de déception autour du club. Nous sommes là pour les reconquérir aujourd'hui. C'est un match qui peut aussi nous permettre cela. Ramener du public au stade et essayer de le fidéliser. L'enjeu est là pour nous. Sans revenir sur l'enjeu financier évidemment."

Vous vous connaissez bien avec Laurent Batlles ?

" Oui, je l'ai côtoyé lorsqu'il a passé le BEPF. J'étais entraîneur à Bourg à l'époque. Il était venu une semaine en stage. On avait pu bien échanger avec Laurent.

Je connais très bien son adjoint, Manu Da Costa, avec qui j'ai pu échanger. Il était d'ailleurs dans la même promotion du BEPF que Laurent.

Laurent Batlles est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Je trouve que c'est un coach avec un vrai bel avenir.  C'est un jeune coach qui a de très bonnes idées.

Je trouve bien qu'on lui ait laissé un peu de temps du côté de Sainté. J'avais un peu peur pour lui la saison dernière. C'est vraiment bien qu'on lui ait laissé du temps, car je pense vraiment que ça finira par payer ! "

Quel regard portez-vous sur l'ASSE ?

" Pour être honnête, j'ai eu très peu de temps pour les observer cette saison. J'ai tellement de boulot qu'aujourd'hui dans le foot, je suis avec mon équipe. Je regarde encore pas mal le championnat de National 1 avec la rencontre du lundi soir.

Notre coach pourra bien plus vous en parler que moi. Même si j'ai vu Sainté - Angers qui était un super match. De la part des deux équipes, on a eu un match digne de la Ligue 1.

Ce sera une très belle opposition pour nous. J'espère qu'on saura leur donner du fil à retordre. On s'attend à une grosse opposition."

Un immense merci à Hervé Della Maggiore pour sa disponibilité !

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