15 mai 2024
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🗣 Olivier Dall'Oglio présente sa philosophie de jeu !

Olivier DALL'OGLIO head coach of Montpellier before the Ligue 1 Uber Eats match between Lens and Montpellier at Stade Felix Bollaert on October 15, 2022 in Lens, France. (Photo by Johnny Fidelin/Icon Sport)

Olivier Dall'Oglio devrait devenir le successeur de Laurent Batlles. Il y a deux ans, il s'exprimait sur sa philosophie de jeu dans le Podcast Prolongation de Johann Crochet aujourd'hui chez RMC. Extraits.

Marqué par l'épopée des Verts

Olivier Dall"Oglio, coach de Brest, en disait plus sur sa philosophie de jeu.

"Un match qui m'a marqué ? Si on parle d'émotions, ce qui m'a marqué, c'est Saint-Etienne en Coupe d'Europe quand j'étais enfant. C'est une période qui m'a marqué. Il y a eu plusieurs matchs. Notamment face à Split, Kiev ou Eindhoven.

Le retour de Christian Lopez a redonné espoir à l'équipe de Saint-Etienne qui avait finalement gagné. Ce match m'avait marqué au niveau des émotions."

Sa philosophie de jeu

Olivier Dall'Oglio sur ses principes de jeu : " Gagner c'est un but. Il faut gagner pour continuer à exister. Mais pour moi ce n'est pas suffisant. Comment on gagne ? Il faut du plaisir et de jeu. Les petits clubs de L1 doivent faire du jeu où c'est restrictif.

Derrière le jeu, il y a une mise en place défensive. Avoir une base défensive solide. Il faut être capable de récupérer le ballon haut. L'aspect défensif est plus obscur, mais c'est ce qui permet de mettre en place son propre jeu offensif.

La condition pour jouer vers l'avant, c'est d'avoir des défenseurs solides, d'avoir un jeu agressif, d'aller faire un pressing. Il faut cet état d'esprit conquérant à la récupération du ballon.

Sur une semaine de travail classique, on va autant travailler l'aspect défensif qu'offensif. Dans tous les cas, on travaille au moins une fois dans la semaine l'aspect récupération, duel, etc. Souvent sous la forme de jeu. 

Le côté offensif est travaillé. Peut-être un peu plus chaque semaine. Offensivement, il faut trouver des arguments. Des combinaisons, des connivences, des circuits pour surprendre. Les détails font souvent la différence. On analyse plus le contenu que les résultats de nos matchs."

Les défenseurs, premier offensifs

Olivier Dall'Oglio sur ses attentes vis-à-vis de ses défenseurs :" Un défenseur qui n'est pas à l'aise avec le ballon a un déficit technique. Ce n'est pas évident. On peut limiter les responsabilités pour les ressortis de balle. Le recrutement est hyper important. On sait ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas. Il y a des défenseurs qui veulent le ballon, d'autres non. Il faut aussi inclure le gardien de but dans la construction du jeu.

En tant qu'ancien défenseur rugueux, oui, on devait défendre ainsi. Mais j'étais latéral. J'avais cette dimension portée vers l'avant."

La construction de sa philosophie

Olivier Dall'Oglio sur sa philosophie : "J'ai eu la chance de pouvoir entraîner les jeunes. Je voulais construire des séances où j'aurais pris du plaisir si j'avais été joueur. Automatiquement, l'idée a été de mettre du ballon. On peut faire beaucoup de choses avec du ballon. Le maximum. Être ludique.

Je me suis creusé la tête avec cette idée-là. J'ai horreur de la routine, donc il fallait que je trouve rapidement de nouvelles séances.

Les nouvelles générations s'ennuient vite. Quand on parle tactique, ça peut être moins rythmé, mais on prévient. Les joueurs sont friands des jeux ludiques donc on essaye de bien doser. Les mentalités ont évolué. Avant, on savait à l'avance ce qui allait se passer. On essaye de les surprendre sur les jeux, les horaires, etc. 

Aujourd’hui, on explique pourquoi on fait les choses. On doit donner un sens. Passer par l'expérimentation avec les jeunes, c'est très intéressant pour pouvoir s'affiner avec le temps et progresser. 

Je m'imprègne beaucoup de ce qui se fait ailleurs. Je prends le temps de regarder les grands entraîneurs comme Guardiola, Klopp. Mais également d'autres équipes moins huppées comme Sassuolo en Italie qui développe du jeu. Idem à Bilbao." 

Ses principes de jeu

Olivier Dall'Oglio sur ses principes : "Je pense qu'il faut suivre le mouvement. J'ai des principes, mais il ne faut pas être trop arrêté. On peut faire évoluer le projet de jeu suivant les joueurs à disposition. On doit tirer des conclusions ensuite.

Aujourd'hui, je suis plus précis sur ce que je veux mettre en place et sur la manière de l'exposer aux joueurs. On a travaillé sur la position des joueurs par rapport au ballon ? Que chacun ait des repères. Il y a plein de détails à peaufiner. Le positionnement du corps lorsque les joueurs reçoivent le ballon. Idem sur le replacement. Il faut un langage commun pour tous les joueurs. Que chacun sache où se placer, comment se positionner et comment sont placés ses coéquipiers.

L'idée est d'optimiser le positionnement. Il y a un équilibre à conserver. Il faut anticiper par les positionnements. 

Le plus dur, c'est de casser les croyances anciennes des joueurs. Par exemple, il y a des latéraux qui s'interdisent de rentrer dans l'axe. Au départ, il y a souvent une résistance. Pour certains, il faut 15 jours. Pour d'autres, il faut deux mois.

Lorsque j'étais enfant, mon père était footballeur amateur. J'ai toujours été passionné par le foot. Mon autre passion, c'était le dessin. J'ai toujours gardé cette passion en moi. Je me suis lancé en tant qu'amateur. J'aime ce qui est beau. Au football comme ailleurs. Des fois, je me repasse les buts qu'on marque pour le plaisir.

Le football et l'art donnent des émotions. Plus populaire mais ça fait partir l'esprit"

Son management

Olivier Dall'Oglio sur son management : " Développer du jeu ne dépend pas obligatoirement des moyens. Il faut avoir des joueurs avec une base technique suffisante. On a eu des échecs avec des joueurs qui manquaient de finesses. Le contrôle et la passe. Quand on met le joueur en confiance, on peut vite voir du progrès.

Il faut que les joueurs aient confiance. Il doit avoir des échanges. La préparation mentale est très importante chez les joueurs. [...]

Il y a l'entraînement collectif, puis, il y a tout ce qui va autour. On parle d'individualisation du travail. Certains vont rajouter une séance de musculation. D'autres vont accentuer le travail devant le but, car certaines lacunes ont été ciblées. Mais ça peut aussi être des discussions plus ou moins formelle. Dans des entretiens programmés. Il faut arriver à donner une attention à chacun. Tout dépend des caractères. Il faut bien cibler. Des fois, il faut forcer la discussion. L'être humain est très complexe.

On a un tableau de la semaine. On précise pour chacun son programme individualisé. Tout le monde a son rituel. On créait du lien. Mon préparateur physique (Benjamin Guy qu'ODO va retrouver à l'ASSE)  fait aussi du travail mental. C'est nouveau"

L'environnement

Olivier Dall'Oglio sur l'importance de l'environnement : "C'est aussi une question de management. On a besoin de résultat partout. Même à Dijon. La pression, on l'a. Il faut simplement adapter son management. Nous sommes dans une société de résultats. Il faut des résultats.

Dans des plus grands clubs, on peut avoir des joueurs avec des capacités plus importantes. On peut demander et produire plus."

 La préparation mentale

Olivier Dall'Oglio sur l'aspect mental : "J'ai expérimenté pas mal de choses. La sophrologie, l'acuponcture, l'hypnose. C'est vaste. J'ai expérimenté sur moi. On n'avait pas tout ça quand on était joueur. Ceci m'avait manqué.

Je me suis beaucoup documenté sur ces sujets. Sur le fonctionnement de l'humain. J'essaie sur moi. Comment être meilleur, moins stressé etc. Je travaille ça au quotidien. J'ai même rencontré des guérisseurs. Ceci m'a ouvert l'esprit sur la vie. C'est quelque chose qui me passionne. Je fais un peu de méditation. Il y a beaucoup de choses. 

J'essaie de faire passer ça aux joueurs. Le manque de confiance touche tous les joueurs. Quand un attaquant peine à marquer, on lui dit de plus travailler. Débrouille-toi avec ça. C'est facile pour un entraîneur de dire ça. On le fait, mais des fois ce n'est pas suffisant. Qu'est-ce qui bloque. Quelles croyances bloquent les joueurs. 

À Dijon, j'ai envoyé des joueurs tester l'hypnose. Il faut aller chercher autre chose. Le sujet est infini. Le sujet est plein de résistance dans le football. 

Il faut trouver la bonne personne pour faire venir dans l'effectif des professionnels de la santé mentale. Ce n'est pas simple. Certains se bloquent et répondent qu'ils ne sont pas malades. Dans les centres de formation, il faudrait avancer ça déjà. Il y a des techniques qui existent. Mentales, Méditations, etc

Il faut que le joueur trouve sa bonne technique." 

 

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