Après une montée en Ligue 1 et une vente du club dans la foulée, l’actualité de l’ASSE est très garnie ces dernières semaines. Les Verts s’activent et se renforcent pour lancer une nouvelle ère pour le club. Au centre du dispositif, Huss Fahmy. L’occasion de se pencher avec attention sur le nouvel homme fort de l’ASSE.

 

Un duo pour conduire l’ASSE

Dès l’officialisation de la vente le 3 juin 2024, Huss Fahmy accompagne Ivan Gazidis devant les journalistes. Il n’hésite pas à prendre la parole devant son président au micro du Progrès : « Nous avons de grandes ambitions, mais nous sommes pragmatiques. L’ASSE a fait partie du gotha européen et peut le redevenir. Il faut déjà se stabiliser en L1, puis être compétitif en L1. Ça va donc prendre un peu de temps. Le but, même s’il y aura des moments plus difficiles, c’est de toujours avoir en tête le cap et la manière dont on veut travailler. »

Kilmer Sports Ventures a fait le choix de la continuité en conservant l’intégralité des membres de l’ASSE. Pour autant, le duo Huss Fahmy – Jaeson Rosenfeld a été intronisé. Les deux hommes de confiance d’Ivan Gazidis ont rapidement transformé le fonctionnement de l’ASSE. Jaeson Rosenfeld a introduit la DATA dans les nombreuses strates du club, y compris le mercato. Ce n’est qu’un début. Quant à Huss Fahmy, Directeur des Opérations, il centralise, négocie et tranche. Il est véritablement l’homme par qui passent tous les dossiers.

Des contrats new look à l’ASSE

Cinq semaines après avoir officiellement pris en main l’AS Saint-Etienne, plusieurs observations peuvent être faites. Aïmen Moueffek a prolongé son contrat. Yunis Abdelhamid s’est engagé avec l’ASSE en étant libre de tout contrat. Ben Old a débarqué, le premier transfert avec indemnité de l’ère Kilmer. Ces trois cas sont intéressants.

Huss Fahmy est réputé pour sa manière de construire les contrats qu’il signe. Formé dans le cyclisme en passant par Sky et Ineos, l’ancien dirigeant des Gunners s’est fait un nom du côté de Londres. L’ASSE a eu l’occasion de s’y frotter lorsqu’elle a vendu et négocié le prêt de William Saliba. Les dirigeants stéphanois de l’époque avaient été marqués par les innombrables clauses qui verrouillaient le contrat de William Saliba à Arsenal.

Fahmy n’a rien perdu en la matière et compte bien apporter toute son expertise à l’ASSE. Aïmen Moueffek a rapidement pu le constater. Si le marocain a vu son fixe mensuel augmenter, c’est surtout le nombre de clauses et de primes qui impressionnent. Les alinéas sont nombreux. L’idée est simple : tu performes, tu es récompensé.

L’ASSE avait lancé une vague de contrats similaires à l’époque du Salary Cap. Le système reste identique. La configuration et l’expertise bien plus poussées chez Huss Fahmy. Si les nouveaux propriétaires sont disposés à mettre la main à la poche pour remettre en selle l’ASSE, ils ne comptent pas le faire sans compter. La masse salariale est surveillée de près et ne cessera de l’être.

Huss Fahmy construit l’avenir des Verts

Avec les trois premières signatures officialisées par l’ASSE, nous pouvons souligner plusieurs observations.

Aïmen Moueffek (23 ans) et Ben Old (21 ans) ont signé un contrat pour 4 saisons + 1 en option. Yunis Abdelhamid (36 ans) s’est engagé pour 1 saison + 1 en option. Zuriko Davitashvili (23 ans) devrait s’engager pour 4 ans + 1 en option. Augustine Boakye devrait suivre. Pour l’heure, chaque contrat comporte une année en option. De quoi conserver la possibilité de prolonger ou non les joueurs selon leurs performances.

Que ce soit pour Old, Davitashvili ou Boakye, les transferts comportent des bonus. Une pratique courante aujourd’hui qui permet de sécuriser les investissements consentis par les acheteurs.

Enfin, et c’est plutôt novateur à l’ASSE, les dirigeants stéphanois sont prêts à investir sur le marché des transferts. Mais de manière structurée. Si l’investissement consenti pour l’acquisition du Géorgien Zuriko Davitashvili semble à première vue onéreux (6 M€), cette somme comprend des bonus attribués selon les performances du joueur. De même, Huss Fahmy a choisi un contrat longue durée pour l’ailier (4+1). Une manière d’amortir plus durablement l’investissement. Comptablement, le transfert sera réparti sur une plus longue période. De quoi préserver le budget annuel des Verts. L’ASSE fait un pari sur un joueur qu’elle considère à fort potentiel. En cas de mésaventure cette saison, le géorgien conservera une certaine cote sur le marché. De quoi limiter, les pertes en cas d’accident industriel. Si, par bonheur, le joueur performe, les dirigeants auront les cartes en main pour revendre au meilleur prix.

Huss Fahmy bénéficie largement des nouveaux moyens à la disposition de l’ASSE. Pour autant, il est important de noter la nouvelle structuration des pratiques des dirigeants stéphanois. De quoi passer un cap ? Huss Fahmy s’y attèle en coulisses.