C'est aussi le feuilleton de ce mois de juillet. Comme chaque fin de saison, les clubs passent devant la DNCG, gendarme du football français. Ce passage s'apparente à une formalité pour certains clubs et à une véritable désillusion pour d'autres. C'est le cas du FC Sochaux qui a été relégué en national au regard de l'état financier déplorable du club.

12 millions ou rien

Le problème a été identifié lors du premier passage devant la DNCG. En effet, Sochaux disposait d'un trou financier de plus de 20 millions d'euros. Une situation qui ne passe pas aux yeux de la DNCG qui fait le choix de les rétrograder en national 1 avant leur second passage devant la DNCG. Malgré des ruptures de contrats et le départ de 19 joueurs (Doumbia, Sissoko, Kalulu, Ndiaye...) et près de 10 millions économisés, il en manque encore 12 pour retrouver une place en ligue 2. Une situation similaire à Bordeaux durant l'été dernier.

Le club du Doubs est formel, le club n'assumera pas financièrement une relégation en national 1. Dans ce cas, le club déposera le bilan et se verra directement relégué en national 3. À un peu plus de deux semaines de la reprise du championnat, le temps presse !

09 Ibrahim SISSOKO (fcsm) - 15 Aldo KALULU (fcsm) during the Ligue 2 BKT match between Sochaux and Le Havre at Stade Auguste Bonal on February 11, 2023 in Montbeliard, France. (Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport)

L'espoir du CNOSF

L'équipe donne la dernière arme pour sauver le FC Sochaux Montbelliard : "Le club franc-comtois a reçu la notification de la DNCG confirmant sa relégation le 13 juillet : à partir de cette date, le FCSM a quinze jours pour solliciter le CNOSF, en vue d’une conciliation. Si cette instance est saisie, elle rendra ensuite un avis, que le comité exécutif de la FFF sera libre de suivre ou pas. Par ce biais tortueux, certains clubs ont pu être repêchés in extremis, tels Bordeaux (en 2022), Lens (en 2014) ou Nice (en 2002). Mais, avant d’envisager un tel scénario, Sochaux va donc devoir franchir un certain nombre d’obstacles en un minimum de temps."

Un espoir infime

Jean-Claude Plessis, l’ancien président de Sochaux, est scéptique sur la situation « Une vente, ça peut se conclure en trois mois, mais pas en trois jours… C’est quand même difficile de demander à un investisseur de verser 12 millions sans avoir eu le temps d’éplucher les comptes. »

Jean claude PLESSIS - 05.04.2010 - Strasbourg / Metz - 31eme journee de Ligue 2 - Stade de la Meinau

Le petit-fils du fondateur du FCSM, Romain Peugeot tente le tout pour le tout : "En tant qu'amoureux du club, je fais tout, depuis quelques jours, pour essayer de trouver des solutions afin que celui-ci survive, assure-t-il. Je ne pourrai pas y arriver tout seul, je cherche donc des investisseurs, français ou étrangers, qui seraient susceptibles de m'accompagner dans un projet de reprise. Si j'avais eu deux mois devant moi, j'aurais été plus confiant mais là, le délai est vraiment serré. Ce n'est pas en cinq jours qu'on monte généralement un tel projet de financement... Chaque heure compte." 

L'issue est proche et les supporters tremblent du côté du Doubs...