Depuis maintenant plusieurs années, une frange du public stéphanois élève la voix contre le club forezien, et plus spécifiquement envers la direction stéphanoise. Choix sportifs douteux, résultats catastrophiques, investissements restreints, ou encore changement de logo contesté, les raisons ne manquent pas pour critiquer l’ASSE ces derniers temps. Ces tensions ont connu un pic le soir du 29 mai 2022, où des centaines de supporters envahirent la pelouse de Geoffroy Guichard équipés de fumigènes et toutes sortes de projectiles.
Des tensions en baisse
Une phase retour réussie
Après une phase aller totalement ratée, le club a redressé la barre lors des matchs retours. 4ᵉ sur cette période avec 32 points et 10 victoires, les supporters ont retrouvé le plaisir de regarder leurs joueurs jouer. Avec 37 buts en 19 matchs, les Stéphanois devenaient la meilleure attaque du championnat lors des matchs retour, ajoutant un spectacle certain à chaque rencontre.
Un mercato hivernal réussi
Depuis plusieurs saisons, certains supporters ne se reconnaissaient plus dans un effectif portant des valeurs différentes de celles du club. Lors de l’hiver 2023, les dirigeants ont travaillé sur ce critère afin de recruter les bons profils. Appiah, Larsonneur, Charbonnier ou encore Nkounkou représentent à la perfection ces valeurs humaines. Kader Bamba, pourtant parfois critiqué sur son comportement, s’est lui aussi montré irréprochable durant tout son passage dans la Loire.
De plus, le départ de la très grande majorité des joueurs ayant participé à la descente du club a contribué à rabibocher le public et ses joueurs.
Un stade rempli
Ce nouvel entrain s’illustre parfaitement avec le retour en masse du public à Geoffroy Guichard. Effectivement, la majorité des grosses influences de la saison intervient en fin de saison, avec en point d’orgue la réception de Valenciennes lors de la dernière journée du championnat, durant laquelle 39 873 personnes sont venus remplir les gradins du stade, accompagnés de la plus belle ambiance de la saison. Peu avant ça, 25 002 supporters assistaient à la rencontre face à Guingamp, avec, là encore, une ambiance extraordinaire. Contre Metz également, 33 008 fans assistaient à la défaite 3-1 de l’ASSE face à Metz.
Par ailleurs, c’est devenu une habitude, chaque victoire était fêtée entre les joueurs et les supporters des kops, avec divers chants entonnés à l’unisson.
Des ventes d’abonnements en abondance
Le 30 juin, l’ASSE communiquait à ce sujet : 5 000 abonnements étaient déjà partis. Alors que 9 480 supporters étaient munis d’une carte d’abonnement l’année passée, les chiffres devraient être bien plus conséquents cette année.
Une méfiance toujours de mise
Les groupes ultras en conflit
Bien qu’une partie du public et la Direction ont enterré la hache de guerre, ce n’est toujours pas le cas pour les deux groupes ultras : Les Magic Fans, pensionnaires du Kop Nord, et les Green Angels, situés dans le Kop Sud. Dès le retour des supporters au stade, face à Grenoble, des tensions sont apparues avec l’interdiction pour les Magic Fans d’entrer une partie du matériel. Conséquence, les membres du Groupe quittent le stade afin d’aller voir le match dans leur local.
De plus, certains membres des groupes ont été dénoncés aux instances, amenant par la suite certaines interdictions de stade. Suite à cette action du club, les Magic ont déployé cette banderole face au Paris FC.
Par ailleurs, le club aurait également eu usage à l’ICS suite aux affrontements en Henri Point face à Metz. Vulgairement, ces interdictions commerciales de stade permettent aux dirigeants d’interdire à un individu de se rendre au stade, sans pour autant passer par le tribunal ou être interdit par le préfet.
De plus, à chaque match, domicile comme extérieur, des banderoles et des chants réclamant la démission de la Direction sont entonnés. Face à Rodez, l’ensemble des membres du Kop Nord affichaient des masques de clown à l’effigie des présidents Romeyer, Caïazzo ou encore Soucasse.
Les Green Angels n’ont pas été en reste non plus avec énormément de banderoles acerbes envers la Direction. Publier toutes les banderoles des Groupes à l’encontre de la Direction cette saison pourrait faire l’objet d’une brève entière mais l’intérêt n’est pas là aujourd’hui.
Enfin, les Groupes ultras ont également boycotté le stade face à Caen et Laval. Le boycott touchait également les abonnements en début de saison dernière ou encore l’achat de divers produits dérivés.
Concernant les Groupes, la principale évolution concerne les joueurs. Jusqu’à la mi-saison, l’ensemble des acteurs étaient visés : dirigeants, joueurs, marketing… À la fin de la saison, seules les têtes pensantes étaient visées.
Des réseaux sociaux acerbes
Sur les réseaux sociaux, les Dirigeants du club sont régulièrement tournés en bourrique, preuve que les divers affronts - tels que l’échec de la vente ou la descente – n’ont pas été oubliés. En plus de Romeyer, probablement le membre du Directoire le plus visé, Loïc Perrin est de plus en plus critiqué par les supporters estimant un manque de travail et de connaissance de sa part.
Pour résumer, il est nécessaire de différencier les joueurs et les Dirigeants. Aujourd’hui, incontestablement, le Peuple Vert a retrouvé de l’amour pour ses joueurs, malgré une certaine méfiance qui ne s’évanouira pas d’aussitôt. En revanche, la colère envers la Direction gronde toujours et ne s’en ira probablement pas avant leur départ.
Cédric D.
