2 mai 2024
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L'ASSE est-elle en retard sur son mercato ?

Loic PERRIN during the Ligue 2 BKT match between Saint-Etienne and Caen at Stade Geoffroy-Guichard on December 30, 2022 in Saint-Etienne, France. (Photo by Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport)

La saison 2023/2024 de l’ASSE est officiellement lancée depuis lundi et la reprise de l’entraînement. Pour cette rentrée, aucune nouvelle tête, hormis les jeunes du centre de formation, sous les couleurs vertes. L’équipe stéphanoise a t-elle déjà du retard sur ses concurrents pour la montée ? Est-elle dans les temps de passage pour retrouver la Ligue 1 ?

Rien d’alarmant

Une base solide

Les supporters stéphanois doivent faire preuve d’une qualité certaine : la patience. En période de Mercato, il est rare de voir la direction sportive ligérienne active dès le mois de juin. Cependant, avant la fin du championnat, Jean-François Soucasse et ses équipes avaient anticipé en levant les options d’achat des deux pistons stéphanois : Niels Nkounkou et Mathieu Cafaro. En ajoutant la prolongation de l’attaquant stéphanois Gaëtan Charbonnier, Laurent Batlles va pouvoir s’appuyer sur une équipe avec des repères pour commencer la saison.

À ce jour, la seule véritable urgence va être de trouver le ou les remplaçants à Jean-Philippe Krasso partit jouer la ligue des champions en Serbie. En signant définitivement Nkounkou et Cafaro et en prolongeant Charbonnier, les dirigeants stéphanois se sont donnés du temps. Leur priorité étant maintenant de dégraisser un effectif encore important à certains postes.

Un dégraissage entamé et à poursuivre

Les résiliations de contrats des deux flops du recrutement 2022/2023. : Lenny Pintor et Jimmy Giraudon vont dans ce sens. Ce week-end, l’ASSE a également officialisé le départ au Maccabi Tel Aviv, en prêt avec option d’achat, de l’indésirable Yvann Maçon. Petit à petit, Laurent Batlles peut affiner son groupe avec les joueurs qu’ils désirent. Il reste encore quelques éléments à faire partir comme Yvan Neyou, Abdoulaye Bakayoko ou encore Mickaël Nadé.

La préparation et les matchs amicaux vont aussi permettre au coach stéphanois de définir les rôles de plusieurs membres de la génération verte au sein de l’effectif professionnel. Il sera fondamental pour Laurent Batlles de savoir quels joueurs garder ou prêter pour les faire progresser. Louis Mouton, Yanis Lhery et Mathis Saban, sont par exemple à un âge où le plus important pour eux est de jouer. Leur progression passera sûrement par un temps de jeu conséquent à un niveau plus élevé que celui de la réserve. Si l’entraîneur stéphanois ne les juge pas prêts pour la Ligue 2, un prêt en N1 sera certainement envisagé.

Maxence Rivera en est l’exemple parfait. Après plusieurs saisons à plafonner sous Claude Puel, le jeune joueur stéphanois a su profiter d’un temps de jeu maximal durant son prêt au Puy Foot 43. Il est ainsi temps pour lui de démontrer ses progrès qui doivent lui permettre de prétendre à une place dans l’effectif stéphanois en tant que milieu offensif ou piston.

 

Ne pas trop tergiverser

Remplacer Krasso

Le championnat de Ligue 2 reprend dans un mois, avec un premier match à domicile contre Grenoble le 5 août. Aujourd’hui, l’effectif stéphanois n’a connu qu’un seul départ majeur, celui de Krasso. Élément indispensable de l’attaque verte, l’attaquant ivoirien pesait à lui tout seul 29 des 63 buts stéphanois (17 buts et 12 passes décisives), soit 46% des buts. Un tel départ va être difficile à combler.

Seul attaquant valide aujourd’hui, Wadji va se sentir bien seul en l’absence de son ancien compère. Le sénégalais a su performer avec brio en deuxième partie de saison, mais que faire en cas de blessure ou de méforme ? Pour le moment, Batlles ne possède aucune solution viable. Prolongé début juin, Gaëtan Charbonnier sort d’une grave blessure aux ligaments du genou. Opère au mois de février, il devrait reprendre les entraînements courant août, mais au meilleur des cas, il lui faudra encore plusieurs semaines pour retrouver le rythme et la compétitivité après une telle blessure.

Batlles devrait ainsi pouvoir compter pleinement sur l’ancien auxerrois qu’à partir du mois d’octobre. Quand on sait que le plus difficile en football est de trouver les bonnes complémentarités, et de créer une animation offensive performante, Laurent Batlles doit espérer voir arriver rapidement une ou plusieurs recrues dans le secteur offensif.

Ajuster la mire défensivement

Spécialiste du poste, Loïc Perrin n’a pas dû apprécier les performances défensives 2022/2023. 18ᵉ défense du dernier exercice, les stéphanois vont devoir grandement s’améliorer dans ce secteur. Laurent Batlles prônant un jeu offensif, et une équipe placée haut sur le terrain, la direction stéphanoise va devoir lui trouver des profils de défenseur avec de la vitesse. À ce jour, Petrot, Briançon et Appiah ne possèdent pas vraiment la vitesse pour jouer dans une défense avec un placement haut. Un profil capable de gérer les espaces dans le dos et la profondeur doit être fortement envisagé.

L’entraîneur stéphanois souhaitant continuer dans un système défensif à trois axiaux et deux pistons, Loïc Perrin va certainement devoir envisager de recruter un piston gauche avec un profil plus défensif que Nkounkou. En cas d’absence de l’international espoir, l’effectif stéphanois ne possède aucun autre spécialiste du poste de piston gauche. Par conséquent, il reste ainsi plusieurs équations à résoudre pour Loïc Perrin afin d’être prêt pour le début de championnat.

Conclusion

La direction stéphanoise a su se montrer rapide et efficace dans la prolongation de ses joueurs importants en fin de contrat, et dans le dégraissage des éléments non désirés par Laurent Batlles. Maintenant, Loïc Perrin va devoir gérer le dossier des arrivées, et ne pas attendre le 31 août pour offrir à l’entraîneur des verts les éléments manquants au puzzle stéphanois.

Dans une ligue 2 où la concurrence sera encore une fois forte, les autres équipes n’hésitent pas à recruter pour afficher leurs ambitions. Un bon départ en championnat n’est pas une garantie de succès final, mais la saison dernière et le départ catastrophique des verts devraient servir de leçon pour montrer que les points perdus au mois d’août ne se rattrapent pas. L’exercice précédent a démontré qu’il ne suffit pas d’enfiler le maillot vert et le blason de l’ASSE pour gagner des matchs et être performant en Ligue 2, il faut avant tout de la qualité, de l’envie et de la détermination. Espérons que ce manque d’humilité de l’été 2022 reste dans un coin de la tête des dirigeants stéphanois pour ne pas reproduire les mêmes erreurs cette saison.

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