Nouvelle désillusion pour l'AS Saint-Etienne à Dunkerque ce samedi. Une défaite qui vient plonger l'ASSE dans le doute et rapproche un club instable vers une énième situation de crise.
L'ASSE n'avance plus
Après une série de cinq défaites consécutives, Laurent Batlles avait été démis de ses fonctions début décembre. Après une période de transition menée par Laurent Huard, Olivier Dall'Oglio a été choisi pour relever une équipe en mal de confiance et surtout de résultat.
Après deux mois sur le banc stéphanois, le bilan de l'ancien entraîneur de Montpellier n'est guère plus reluisant : Deux victoires, deux nuls et deux défaites. Huit points pris sur dix-huit.
Des attitudes inquiétantes
Plus inquiétant encore, le visage des stéphanois qui sont apparus apathique face sur la pelouse des promus Dunkerquois. Seulement deux frappes cadrées. Une créativité proche du néant. Aucune agressivité. Aucune présence sur les seconds ballons. Aucun contre-pressing. Aucune révolte. Une équipe qui inquiète clairement.
Ce que n'a pas hésité à lâcher Gautier Larsonneur, très remonté après la rencontre :
« L’équipe régresse, il faut se dire les choses. Il y a deux mois, on était Top 5. Non, elle ne stagne pas, elle ne progresse pas, pour moi, elle recule un peu. Il faut qu’on remette la marche en avant, qu’on travaille, qu’on ferme notre gueule. Parce qu'aujourd'hui, il y a l’arbitre, il y a nous les joueurs… Non, on doit avancer, on doit se remettre en question et surtout…
Franchement, quand je vois qu’il y a des mecs (les supporters) qui viennent là et nous ce qu’on fait, on devrait se regarder dans la glace. Parce que ça fait plusieurs matchs à Geoffroy-Guichard qu’on n’a pas les couilles. Franchement, les supporters sont là, ils sont patients, mais à nous aussi de leur donner un peu de choses parce qu’à un moment ça va finir par péter. Au bout d’un moment, la patience de tout le monde a des limites, vous, journalistes, nous, joueurs, eux, supporters. »
Dall'Oglio fait pire que Batlles
Comptablement, le compte n'y est pas. S'il est trop tôt pour évaluer le nouvel entraîneur stéphanois, force est de constater que l'effet "changement de coach" a rapidement disparu pour laisser entrevoir les mêmes maux au même groupe.
Pire encore, la moyenne de points est en baisse. Laurent Batlles avait glané 1.4 points par match depuis le début de la saison. En six rencontres, Olivier Dall'Oglio affiche un ratio inférieur : 1.3 points par match.
Un miracle encore possible ?
Pour l'heure, il est difficile d'y croire. Mais la folle homogénéité et la faiblesse de cette Ligue 2 version 2023-2024 laisse le top 5 à portée des Verts.
En effet, malgré des résultats plus qu'insuffisant, les Verts ne se trouvent qu'à trois longueurs d'Amiens, cinquième et premier barragiste.
Mais comme le rappel le Progrès, "Saint-Étienne a pris huit points lors des dix derniers matches de championnats (2 victoires, 2 nuls, 6 défaites). Sur la période, il n’y a que Valenciennes (5 points) qui a fait pire."
Quels leviers pour l'ASSE ?
Après la rencontre, Jean-François Soucasse et Loïc Perrin sont descendus dans le vestiaire des Verts. Face à des joueurs aux visages fermés, ils ont rappelé que l'objectif du club était la montée et ont souhaité mettre le groupe face à sa responsabilité.
Mais la responsabilité de ces mêmes dirigeants n'aurait-elle pas été de leur rappeler avant de se trouver dans une telle situation ?
Le mercato étant refermé, le board stéphanois dispose d'un levier qu'il ne pourra plus activer pour réparer les erreurs du passé. Que reste-t-il ? La prise de conscience et le travail.
Ibrahim Sissoko va rejoindre le groupe cette semaine. Quid de son état de forme ? Depuis son dernier match sous le maillot Vert, le 17 décembre, l'attaquant malien n'a disputé que 67 minutes... en deux mois ! Le miracle ne viendra probablement pas de là. Pas tout de suite en tout cas.
En attendant le retour de Dylan Batubinsika, sûrement pas avant la réception d'Annecy, Olivier Dall'Oglio et ses troupes devront trouver des solutions et relever la tête.
Ne plus afficher le visage d'une équipe apathique, mais bien celle d'un groupe qui veut obtenir ensemble une place de barragiste.
