L’Equipe présente ce jour une enquête sur le gaz hilarant. Cette pratique a évolué de manière exponentielle. Si ceci ne se contente pas de toucher le milieu du football, elle est bien présente dans tous les clubs professionnels. Y compris à l’AS Saint Étienne où le protoxyde d’azote fait des dégâts. Extraits.

« D’Angleterre, la mode du gaz hilarant, originellement utilisé en médecine comme léger anesthésiant pour les enfants, est rapidement arrivée en France, avec une explosion au premier confinement, au printemps 2020, selon plusieurs sources. « Ça circule énormément dans les soirées entre footeux, autant que la chicha », approuve un agent »

Le protoxyde d’azoté s’est répandu à une vitesse grand V dans les principaux championnats européens. Une vidéo d’un joueur que les stéphanois connaissent bien avait fait le tour des médias : Pierre Emerick Aubameyang.

L’Equipe précise : « Ce n'est pas étonnant que le gaz hilarant soit consommé dans le milieu du foot, étant donné que ce sont des jeunes, typiquement dans cette catégorie d'âge (de 15 à 25ans), qui en prennent », éclaire Grégory Lange, formateur et responsable du Centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie d’Évreux (Eure). Dans ces soirées, à domicile ou dans des bars, les ballons s’enchaînent, selon un autre agent : « Cela les fait planer 20-30 secondes, et ils en reprennent. »
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Alexandre Marles, préparateur physique indépendant, a étudié le phénomène de près. Il est passé par l’équipe de France, le PSG et l’OL. « C’est souvent le même schéma. En général, un des membres de leur entourage en apporte. Les joueurs sont comme tous les jeunes : ils ont envie de tester, donc ils se laissent facilement convaincre. Ils ne prennent pas de risque, étant donné que la substance disparaît immédiatement. Elle ne laisse pas de traces. Hormis les gens à côté d’eux, personne ne sait qu’ils ont essayé. »

Il poursuit : « cela joue sur l’activité cardiaque, nerveuse et donc musculaire, avec des risques de blessures ou de lésions et une fatigue plus rapide lors de l’effort. Pareil pour la récupération. »

L’Equipe termine en indiquant avoir sollicité « l’ensemble des clubs pros et, à l’exception de Rennes, de Lille et du Havre, qui ont choisi de faire de la prévention, tous les autres l’assurent : le protoxyde d’azote n’est pas un sujet. Fin de la discussion. »

A notre niveau, nous ne disposons pas d’informations quant à la manière dont l’ASSE saisi ce problème. Car oui, ce fléau touche également plusieurs joueurs stéphanois. Des joueurs dont nous t'aimerons volontairement le nom. Mais un problème sous-jacent à traiter sans se mettre des œillères..