Cédric Mensah, portier de Jura Sud, s’est confié au Progrès. Extraits.
Le pétard a explosé près de vous ?
« À une dizaine de mètres et encore heureux, car quand le docteur du club m’a ausculté, il m’a expliqué que s’il avait explosé plus près, j’aurais pu avoir le tympan percé… […] Après la détonation, l’arbitre s’est tourné vers moi, il m’a vu et a stoppé le jeu. Même sur le reste du terrain, le bruit a surpris tout le monde. Je ne vais pas mentir, sur le moment, ça m’a vraiment secoué. »
Que s’est-il passé durant la vingtaine de minutes d’interruption, est-ce qu’il a été question d’arrêter définitivement le match ?
« Une fois dans les vestiaires , l’arbitre et la déléguée m’ont appelé et m’ont demandé si je me sentais capable de poursuivre. J’ai expliqué que oui, et c’est là qu’ils ont décidé de reprendre la rencontre. »
Vivre de tels moments, c’est traumatisant […] On est des êtres humains et on se prépare psychologiquement à jouer un match de football, pas à recevoir des pétards ou des bouteilles (en référence à Dimitri Payet, N.D.L.R). »