L'ex-responsable de la cellule de recrutement des Verts s'est exprimé dans l'émission 100% Foot de Farid Rouas. Il est revenu sur son passage à l'ASSE. Extraits.

Passer de Saint-Etienne à Châteauroux

"Beaucoup pensent que passer de Saint-Etienne à Châteauroux est une dégression. J'ai eu la chance d'être sollicité par Saint-Etienne après 5 ans à Orléans. David Wantier et Dominique Rocheteau sont venus me chercher à l'époque. C'est eux qui m'ont fait venir au club. Je suis arrivé sur la pointe des pieds et avec le temps mes responsabilités se sont agrandies.

Puis avec l'arrivée de Claude Puel, j'ai continué à avoir de plus en plus de responsabilités. C'est venu naturellement avec le travail que j'ai effectué. Jai toujours aimé les responsabilités, même en tant que joueur. Il faut pouvoir les assumer mais ce n'est pas un problème. Quand on est dans le football, on sait qu'a un moment donné il faut assumer les responsabilités. 

J'ai senti qu'à Saint-Etienne c'était difficile pour nous au niveau du recrutement parce que le club était dans une situation économique difficile. Je pars du principe que lorsqu'on travaille dans le recrutement, il faut être en capacité de finaliser des dossiers car c'est le but de notre métier. 

Là, j'avais le sentiment que ça devenait compliqué pour nous. Que le club était dans une situation complexe d'un point de vue économique. Ce que je peux comprendre. J'avais beaucoup de frustration à l'intérieur de moi. Quand il y a de la frustration et qu'il y a un projet qui arrive dans lequel vous croyez....

Pour moi ce n'est pas redescendre, c'est repartir sur un nouveau projet avec d'autres optiques tout simplement.

 

Son expérience à Sainté

Une présidence à deux têtes, on sait que ça n'est jamais évident. Je l'ai connu aussi à Orléans. C'est quelque chose qui n'est pas évident. Forcément ça peut créer à l'intérieur du club des zones parfois un peu différentes. Maintenant pour moi ça n'a jamais été un problème. 

En ce qui concerne Claude, je pense qu'il a permis au club de se remettre à flot financièrement. Sincèrement, je pense que c'est le seul entraineur en France qui est en capacité de faire ce qu'il a fait à Saint-Etienne. Avec le nombre de jeunes joueurs qu'il a pu lancer depuis qu'il a pris l'équipe, il est arrivé à se maintenir. Difficilement certes mais c'est très difficile. Encore plus dans un club comme Saint-Etienne où la pression populaire est importante.

Il l'a répété depuis qu'il est arrivé, on ne serait pas actif sur les mercatos. Mais c'est une réalité, on a été actif surtout sur la sortie des joueurs. Peu dans le recrutement. Où si ce n'est sur des jeunes joueurs ou des "paris" sur lesquels la cellule de recrutement a bien travaillé.

Mais sincèrement le travail qu'il fait depuis qu'il est arrivé est un travail considérable. Il permet au club aujourd'hui de recréer des actifs. D'asseoir à nouveau sa stabilité financière pour peut-être demain repartir et faire d'autres investissements. C'est un peu ce qu'il m'a dit quand je lui ai annoncé que je quittais le club. Il m'a dit: "Mais dans un an ça ira mieux."

On s'apprécie mutuellement. Je pense qu'il a apprécié mon travail. Moi aussi j'ai vraiment apprécié travailler avec lui. C'est quelqu'un de très pointu qui m'a amené beaucoup de chose. Sincèrement, je ne vous cache pas que j'ai hésité. Après j'ai pris une décision. Je n'étais peut-être pas prêt à attendre un an avant de pouvoir refaire à nouveau des dossiers.

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