L’histoire de l’AS Saint-Étienne en Coupe d’Europe, reste marquée par l’épopée de 1976, la finale contre le Bayern, les poteaux carrés de Glasgow. Mais cette année-là, avant d’écrire la plus belle page du football français, les Verts ont dû affronter l’un des plus grands clubs du monde : l’AC Milan. Un duel entre deux équipes historiques, deux styles de jeu opposés, et surtout, un combat où Sainté a montré qu’il n’avait rien à envier aux cadors européens.

Aujourd’hui, Milan est toujours un poids lourd du football mondial, et assister à un match des Rossoneri est une expérience unique. Pour vivre un choc au stade San Siro, Assurez vos billet et découvrez de près l’ambiance d’un grand soir européen.

Contexte : L’ASSE en pleine ascension européenne

Au milieu des années 70, Saint-Étienne n’est plus seulement un grand club français, c’est une équipe qui commence à se faire un nom sur la scène européenne. Les Verts enchaînent les titres en championnat, ils font peur à tout le monde en Coupe d’Europe et attirent des dizaines de milliers de supporters partout où ils jouent.

En 1976, après avoir éliminé le KB Copenhague et les Glasgow Rangers, le destin place lAC Milan sur la route des Verts en quarts de finale de la Coupe d’Europe des clubs champions (l’ancêtre de la Ligue des champions). Un choc énorme contre une équipe italienne qui, comme toujours, maîtrise l’art de la défense et du cynisme.

Milan, à l’époque, n’a pas encore la gloire des années 80 et 90, mais c’est un géant européen avec un palmarès impressionnant. Les Rossoneri ne font aucun cadeau et sont connus pour leur solidité défensive. Face à eux, Saint-Étienne a tout d’un outsider. Mais les Verts ne sont pas venus en touristes.

Match aller : Sainté tombe dans le piège milanais

Le 3 mars 1976, l’AS Saint-Étienne se rend à Milan pour le match aller. Comme souvent en Italie, l’ambiance est hostile, les Rossoneri sont sûrs d’eux et Sainté sait que la mission ne sera pas simple.

Les Verts dominent, mais Milan applique son plan à la perfection : un bloc solide, des contres assassins et une efficacité glaciale. Sainté pousse, tente d’imposer son rythme, mais les Italiens jouent avec l’expérience. À l’arrivée, Milan s’impose 1-0, un score frustrant car les Verts ont montré qu’ils étaient capables de rivaliser.

Pas de but à l’extérieur, tout reste à faire. Geoffroy-Guichard devra jouer son rôle de 12e homme au retour.

Match retour : Le Chaudron en fusion

Le 17 mars 1976, Geoffroy-Guichard est en ébullition. 40 000 supporters hurlent leur passion, les joueurs sentent que ce soir, rien n’est impossible.

Dès le début du match, Sainté étouffe Milan. Les Verts jouent haut, ils pressent, ils ne laissent aucun répit aux Italiens. Jean-Michel Larqué, Dominique Bathenay et Oswaldo Piazza imposent un tempo infernal.

Milan recule, souffre, mais tient. La défense italienne repousse tout, le temps passe et les supporters commencent à craindre le pire. Puis arrive la délivrance.

Dominique Bathenay envoie le Chaudron en fusion

60e minute, coup de tonnerre à Geoffroy-Guichard. Sainté obtient un coup franc bien placé, Bathenay s’élance et déclenche une frappe surpuissante. Le ballon transperce la défense et termine au fond des filets. 1-0, Geoffroy-Guichard explose !

Les Verts sont revenus à hauteur, Milan est en panique. L’équipe italienne n’a plus aucun contrôle sur le match, Sainté pousse pour enfoncer le clou. L’ASSE est à un but de l’exploit.

Santomauro, le héros oublié

Les minutes défilent, Milan s’accroche, mais Sainté ne lâche pas. À la 78e minute, un centre arrive dans la surface, Christian Santomauro surgit et envoie une tête imparable. But. 2-0. Saint-Étienne est qualifié pour les demi-finales !

Le stade devient un volcan, la France du foot célèbre ce qui ressemble à un exploit. Les Italiens, eux, sont abattus. Ils venaient pour gérer le match, ils repartent avec une leçon.

Un succès qui lance l’épopée 76

Ce succès contre Milan n’est pas juste une qualification en demi-finale. C’est un signal fort envoyé à l’Europe. Saint-Étienne est prêt à se frotter aux plus grands, à bousculer les géants du continent.

Dans la foulée, les Verts éliminent le PSV Eindhoven en demi-finale et se qualifient pour leur première finale de Coupe d’Europe. La suite, on la connaît : Glasgow, le Bayern, les poteaux carrés…

Mais sans cette victoire contre Milan, Sainté n’aurait peut-être jamais eu cette confiance pour aller aussi loin. Ce soir-là, Geoffroy-Guichard a prouvé qu’il était l’un des stades les plus bouillants d’Europe, et l’ASSE a montré qu’il n’était plus un "petit club français", mais un vrai prétendant au sommet.

Un duel gravé dans l’histoire du club

Aujourd’hui encore, cette confrontation entre l’ASSE et l’AC Milan reste un moment fort de l’histoire du club. Les plus anciens supporters s’en souviennent comme une soirée magique, un match où les Verts ont renversé l’un des plus grands noms du football.

Et si les deux clubs ont pris des chemins différents, l’AC Milan reste un club mythique à voir au moins une fois dans sa vie. San Siro est un stade chargé d’histoire, où les plus grandes équipes du monde viennent s’affronter.