À un mois et demi du début du championnat de Ligue 1, la situation est toujours très préoccupante. Nous ne savons actuellement pas où les matchs seront diffusés. Au-delà de la possibilité de suivre les rencontres, c'est surtout au niveau de l'aspect financier que les choses se compliquent. Les droits TV sont en effet une source de revenu très importante pour les équipes de Ligue 1. Dans un entretien accordé à Le Point, l'économiste Luc Arrondel évoque cette situation délicate.

 

Les clubs de Ligue 2 peuvent aborder l'avenir avec plus de sérénité après avoir appris que durant la période 2024-2029, le diffuseur sera exclusivement beIN Sports. Une bonne nouvelle qui n'est pas encore arrivée pour les clubs de Ligue 1 comme l'explique Luc Arrondel

" Son prix reste difficile à évaluer de manière objective. Tout dépend de l'intérêt qu'ont les diffuseurs pour s'acheter ce produit. Le prix que vaut la Ligue 1 est celui que son diffuseur est prêt à investir pour, ni plus ni moins. Mais les intérêts des diffuseurs ne sont pas tous égaux. On peut s'offrir les droits de diffusion pour différentes raisons, comme celui de vouloir affaiblir ses rivaux. 

La Ligue 1 vaut-elle un milliard ?

" L'idée de départ, le fameux milliard, n'était pas saugrenue, si l'on se compare aux marchés similaires de nos voisins, l'Italie, l'Allemagne, l'Angleterre ou l'Espagne. Sauf que ça ne suffit évidemment pas et qu'il faut bien aussi regarder du côté de la compétitivité de notre championnat par rapport au fameux « Big Four ». Et à l'aune de nos résultats dans les différentes compétitions européennes, on peut reprocher au président de la LFP d'avoir une vision court-termiste, en ne visant que le championnat domestique sans essayer de briller sur la scène européenne.

Si l'on regarde de près les grands clubs européens, les revenus en augmentation ne sont pas ceux des droits TV, mais plutôt les revenus commerciaux, même en Angleterre. C'est l'exemple du PSG en France, dont la part dans le budget est de moins de 30 %. La moyenne se situe entre 35 % et 40 %. Voire près de 70 % pour les clubs de Lorient ou de Montpellier. "