Eliaquim Mangala s'est exprimé cette semaine. Une heure d'entretien sur la chaîne de Rémi Martins. Extraits.
La découverte du vide
Eliaquim Mangala (Ex-ASSE) : "L'après Saint-Etienne ? Premièrement, ça a été une découverte, parce que quand tu passes autant d'années où tu fais que t'entraîner, tu joues tous les trois jours, après tu vas en sélection, donc même les vacances, ça passe très très vite, tu vois.
Tu es dans une situation où en fait, on va dire, il n'y a plus rien, où ça s'arrête, d'une certaine manière. Mais j'ai rapidement eu une bascule où tu te rends compte qu'il y a ce que j'appelle l'autre côté.
C'est ta vie en tant qu'homme où j'ai eu la chance d'avoir plus de temps. Pour moi, j'ai eu plus de temps pour ma famille. Ça m'a permis de découvrir d'autres facettes de moi. Ça m'a permis de voir comment le monde est au-delà du foot. Ça m'a permis énormément d'évoluer en tant qu'être humain. Je me suis rendu compte aussi qu'au final, l'athlète et le côté humain sont très liés. Et ça m'a permis d'avoir une nouvelle perception de la vie, une nouvelle perception du football."
Rien ne remplace les matchs
Eliaquim Mangala (Ex-ASSE) : "Je m'entraînais du mieux que je pouvais, en continuant d'aller à la salle, en continuant de m'entraîner. Mais après, si tu ne peux jamais remplacer le travail individuel et le travail collectif, le travail de groupe, ça, c'est un problème.
Surtout qu'après, j'ai eu une longue blessure au genou, donc à partir de là, je dois travailler différemment. Parce que c'est une blessure qui m'a sur le genou et qui m'a écarté pendant un long moment.
Et après, tu perds aussi le rythme, comme tu ne joues pas trop, tu perds le rythme du match, donc tu perds tout ça. Ce qui fait que je maintiens du mieux que je peux.
Mais j'ai bien vu cette année en retournant à l'historique qu'en fait tu peux jamais compenser tu limites les dégâts, mais tu ne peux jamais compenser le fait d'avoir un groupe et d'être pris en charge par un groupe au quotidien et bien sûr la compétition des matchs."
Mangala veut durer
Eliaquim Mangala (Ex-ASSE) : "Estoril en 2023 ? C'est une satisfaction de pouvoir re-goûter à la compétition. C'est ce qui m'avait manqué.
Il y aura toujours le regard des autres, mais comme là c'est très individuel avec moi-même, pour moi, je recommence une minicarrière. Clairement, je me suis donné, j'ai dit, j'aimerais bien jouer encore 5 ans.
Une carrière de 5 ans. Tout ce qui s'est passé avant, c'est fini. Donc là, je repars de zéro pour moi. Il va falloir travailler. Il y aura des défis. Mais si je suis là, c'est que je suis prêt à les relever. Et en gros, je vais me donner le max, faire en sorte qu'à la fin des cinq ans, sur ces cinq ans, je pourrais être satisfait de ce que j'ai fait.
Vu les alias que j'ai eu avant en fait, c'était trop décousu. C'est pour ça que j'ai besoin de repartir sur une stabilité où en fait je peux avoir de la continuité et être dans un cadre qui me permet d'avoir ça."