22 mars 2023
Peuple-Vert.fr – Foot – ASSE – ActualitĂ©
Chronique de Joss Randall

đŸ“șđŸ€  "Les tĂȘtes n’ont pas Ă©tĂ© lavĂ©es, ou alors avec la mauvaise lessive"

UN JOUR SANS FIN

« Il faut que tout change pour que rien ne change ».

TancrĂšde Falconeri (Alain Delon) dans ‘’Le GuĂ©pard’’ de Luchino Visconti.

The Final Countdown de Micheline (de la compta) : Mise Ă  jour 27.12.22 – OPÉRATION MAINTIEN – 29 POINTS -« D’accord 
. Un mois de trĂȘve de douleur, on revient plein d’espoirs et finalement ??... Ben c’est comme avant quoi. Les NoĂ«l se suivent et ne cessent de se ressembler Ă  l’ASSE
 Merci pour le super cadeau !!! Vous pourrez aller vous brosser pour les chĂšques-cadeaux, je les ai distribuĂ©s Ă  des nĂ©cessiteux !! Ça vous apprendra Ă  Ă©couter aux portes !»

Salut les Groupies

Il peut arriver que certains cadeaux de Noel vous surprennent (ça m’est encore arrivĂ© rĂ©cemment). Il arrive de moins en moins que ce soit le cas avec les matchs de nos Verts.


Partis lundi Ă  fond de ballon avec le Gros Lulu direction le Parc des Sports d’Annecy, et aprĂšs un mois de Coupe du Monde dans les mirettes, on s’attendait Ă  avoir les yeux qui piquent cĂŽtĂ© foot. Bon pour ça, on n’a pas Ă©tĂ© déçus : les yeux se sont bel et bien brouillĂ©s comme les Ɠufs aux truffes de chez Lasserre.

En revanche, aprĂšs ce mois de trĂȘve, censĂ© avoir Ă©tĂ© mis Ă  profit pour « laver les tĂȘtes », nos plus secrets espoirs ont Ă©tĂ© douchĂ©s vite fait, et ce n’était pas par la pluie tombant sur le stade, comme si la mĂ©tĂ©o avait dĂ©cidĂ© de se mettre au diapason de notre moral.
La douche froide quoi ! Constat : les tĂȘtes n’ont pas Ă©tĂ© lavĂ©es, ou alors avec la mauvaise lessive.

Moi aussi je vais faire ça dĂ©sormais, tiens !! Je vais « calibrer » mon inspiration sur l’implication et la responsabilitĂ© des joueurs de l’ASSE. Autant vous dire que la lecture de mes chroniques va vous prendre de moins en moins de temps. D’ici lĂ , je vais laisser le soin Ă  ma maussaderie d’annoncer les prĂ©mices d’un juste courroux.

NON TOUA NON PLOUUUU, TOU N’A PAS CHANCHÉ

J’ai titrĂ© cette chronique « Un Jour sans fin », car j’adore ce film de 1993, avec Bill Murray et Andie McDowell. Vous savez, c’est l’histoire de ce mec qui se lĂšve tous les matins en revivant indĂ©finiment le mĂȘme jour. Cette impression de dĂ©jĂ -vu hante dĂ©sormais mes rĂȘves verts. Noel 2021, on Ă©tait dĂ©jĂ  derniers. En L1, certes, mais derniers. Un an aprĂšs on est derniers de L2 
 Rien ne change. Incoercible ascenseur pour l’échafaud. InĂ©luctable descente aux enfers.


Et pourtant, j’y croyais aux vertus de cette longue trĂȘve. J’y ai cru au fait que Lolo et son Ă©quipe trouveraient les moyens de remettre tout le monde dans l’axe et sur le bon chemin. Et bien Fume ! C’est du Belge !!


Le match commence, et en moins de temps qu’il n’en faut Ă  un lapin pour assurer sa descendance, on a dĂ©jĂ  pris un but ! Et avec le Gros Lulu, on se regarde comme des quidams (ou des qui-monsieur) regardant une toile de Picasso, avec l’air de se demander si elle est bien exposĂ©e du bon cĂŽté ! Incroyable
 mais pourtant vrai !


Et trĂšs vite, on a vu que les lacunes principales du dĂ©but de saison catastrophique de nos verts revenaient au galop, comme n’importe quel naturel chassé : entames de mi-temps catastrophiques, dĂ©fense moyenĂągeuse (dont le passage Ă  4 n’aura finalement pas changĂ© grand-chose), goal clownesque (comme George, mais en moins beau !), ligne d’attaque famĂ©lique (PINTOR-OU-À-RAISON


Mon Dieu !!!... Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font !!!). Mais pire encore, des lacunes de caractĂšre, d’investissement, de prise de conscience, d’efforts faits de maniĂšre non-coordonnĂ©e 
 manque de caractĂšre entrainant une incapacitĂ© Ă  renverser la situation sur le terrain d’une des faibles Ă©quipes de notre championnat, quand bien mĂȘme il reste 88 minutes pour le faire.

Absence de rĂ©actions, collective et individuelles, acceptation de la dĂ©faite. Et des gamins qu’on envoie au charbon et sur qui on compte pour se sortir le cul des ronces ! Une Ă©quipe qui n’a rien d’une *Ă©quipe*.


Au final, pas de points pris (Un jour dĂ©cidĂ©ment sans fin) et un trou qui se creuse avec ceux devant nous. Pour ce qui est de trouver des « satisfactions », autant chercher une aiguille dans un squat de junkies. Pour faire plaisir Ă  mon Gars SĂ»r de l’Aubrac, le toujours trĂšs optimiste @BessiereHerve, on qualifiera quand mĂȘme de « correctes » les prestations de BRIANÇON_ET_LUMIÈRES, BOUCHOUARI_POTTER et l’entrĂ©e du grand-petit nouveau GRETA_CHARBO (vous m’en direz GaĂ©tan !!), que j’ai trouvĂ©e intĂ©ressante (mais pourquoi si tard, Lolo ??!!). A un degrĂ© moindre, une mention passable car bien trop intermittents (et malheureusement SANS spectacle) au trop diesel MOUEFFEK_LA_POLICE, et Ă  LOBRY_WAN_KENOBIpour qui je garde une (probablement) subjective tendresse.


Mais pour l’ensemble de la prestation : c’est bien trop peu.

LE CHANT DU CYGNE ou LES RAISINS DE LA COLÈRE

LĂ  je suis fair-play, je vous laisse le choix entre Platon, qui met en mots les derniers instants de la vie de Socrate et le merveilleux roman de John Steinbeck. Mais en fait, on va surtout parler de C’EST_MON_FILS_MA_BATLLÈS. Et je vais prendre un TGV pour me rendre plus vite Ă  l’évidence : pour moi, Ă©norme dĂ©ception !!


Comme beaucoup d’entre vous, Ă  son arrivĂ©e, j’étais gai comme un Italien quand il sait qu’il aura de l’amour et du vin. Fraicheur, on l’attendait depuis longtemps, image positive au club en tant que joueur et formateur, trainant dans son sillage la rĂ©putation d’un « faiseur de jeu ».

A lire Ă©galement :  💾 « L’ASSE est un club qui n’a pas de problĂšme d’argent »


6 mois plus tard, je vous l’avoue, je pose dĂ©sormais sur lui un Ɠil visqueux comme un escargot dans une boĂźte Ă  sel.
Attention, loin de moi l’idĂ©e de lui faire porter 100% de la responsabilitĂ© de la situation. Ni mĂȘme de remettre en cause ses qualitĂ©s intrinsĂšques de stratĂšge footballistique, qu’il a dĂ©jĂ  prouvĂ©es avec des rĂ©sultats Ă  la clĂ© (mais dans un certain contexte, avec certains joueurs 
).


Mais aprĂšs cette entame de championnat cataclysmique, je l’attendais sur un autre trait du manager sportif : la capacitĂ© de travailler sur le psychologique, pour rĂ©veiller ce groupe amorphe. Il avait un temps long pour ça. Et lĂ , la vĂ©ritĂ© Ă©clate comme le faisceau d’un projecteur dans une nuit sans lune : il ne sait pas faire.

Rien n’a changĂ© dans les attitudes des joueurs. Son langage corporel dit tout de son Ă©vidente impuissance, et de l’apparente incomprĂ©hension qui existe dĂ©sormais entre ses joueurs et lui. Ce goĂ»t amer et persistant en bouche que quand il passe un coup de fil au groupe, on a l’impression que plus personne ne dĂ©croche le tĂ©lĂ©phone
.

Il n’y arrive pas, il n’y arrive plus, et j’ai peur que ça soit un rien dĂ©finitif sur ce plan-lĂ .
Et en plus de cette apparente lacune dans la dimension psychologique de son management, on peut aussi quand mĂȘme lui reprocher certains choix, ainsi que certains « dogmatismes » et autres entĂȘtements suicidaires. Et lĂ , je ne parle mĂȘme pas (ou plus) de celui du systĂšme de dĂ©but de saison, visiblement inadaptĂ© Ă  la matiĂšre dont il disposait (pas de bons pistons notamment).

En revanche je pointe clairement sa « persĂ©vĂ©rance » Ă  faire confiance Ă  certains joueurs qui n’ont pas le niveau, et qui sont souvent, curieusement, ceux qu’il a connus/voulus. En tĂȘte de gondole, bien sĂ»r, notre ami LENNY_PINTOR_SUJET, qui ressemble Ă  un bon joueur de foot comme le Roi Charles III ressemble Ă  un dĂ©mĂ©nageur de pianos. Et ça, tout le monde le voit, depuis de nombreux matchs. Ça dure 


Mais on pourrait aussi parler de l’absence de GRETA_CHARBO dĂšs le coup d’envoi, ou au moins dĂšs le dĂ©but de la 2Ăšme mi-temps, mĂȘme si je sais combien il est facile de juger l’Histoire aprĂšs qu’elle a eu lieu. Enfin, on peut tomber Ă  bras raccourcis sur les gamins qui n’ont pas (encore) le niveau L2, c’est commode et facile (en tĂȘte de liste MON_NAMRI_D'ENFANCE pour son Ă©norme erreur, mais aussi les SIDIBÉ_BÉ ou FRANÇOISE_SABAN).

Mais la vraie question est : qui dĂ©cide de confier Ă  ces gamins la responsabilitĂ© de sauver la situation ? Et qui n’est pas en mesure de trouver d’autres solutions ?


Ça m’interroge, vraiment. Et j’en ai le trouillomĂštre Ă  zĂ©ro, de façon directement proportionnelle Ă  la dĂ©ception que je ressens aprĂšs la confiance initiale (aveugle) que je plaçais dans notre LOLO des familles.


Je crains malheureusement qu’il n’y arrive plus dĂ©sormais, et que sans changement sur ce poste, la longue descente vers les Abysses continue
.

DES LEVIERS EN VITESSE ?

Si l’on veut toutefois lutter - contre vents et marĂ©es - contre un catastrophisme qui serait rĂ©solument mortifĂšre, essayons de rĂ©flĂ©chir aux derniers leviers qu’on pourra activer pour espĂ©rer passer enfin (au moins) une vitesse.


Le changement de coach en vue d’électrochoc en est un (voir chapitre prĂ©cĂšdent), mĂȘme si ce n’est pas non plus une garantie absolue de rĂ©sultats (cf. le Duc de Savoie l’an dernier).


On peut imaginer (ou le souhaiter, Ă  tout le moins) que la situation est bien perçue comme *urgente* dans les bureaux des tĂȘtes pensantes de l’ASSE, et qu’on espĂšre Ă©galement *agissantes*. Bref, on prie pour que ce soit le branle-bas (comme disait un teckel que j’ai bien connu) de combat Ă  l’Etrat. Et que les actions dĂ©passent largement les rĂ©centes paroles de l’Ami Soucasse, des paroles aussi hermĂ©tiques qu’un sous-marin en plongĂ©e, Ă  base de mĂ©thode CouĂ© Grand Veneur. Je parle bien sĂ»r de corriger l’effectif Ă  l’AmĂšre Catho d’hiver.


Au-delĂ  du coach, ce groupe mal construit et mal Ă©quilibrĂ© aura besoin de renforts pour combler des lacunes techniques profondes Ă  certains postes, mais aussi mentales et de caractĂšre pour « rĂ©veiller » tous ces endormis. L’arrivĂ©e (rapide, convenons-en...), de GRETA_CHARBO va dĂ©jĂ  dans le bon sens. Probablement une bonne pioche footballistiquement, mais aussi dans la mentalitĂ© et encore plus dans son expĂ©rience des joutes de Ligue 2.

Celle – annoncĂ©e - du latĂ©ral BRICE_DENNIS_APPIAH probablement va aussi dans la bonne direction.


Mais sans vouloir doucher l’optimisme que mon
@BessiereHerve a chevillĂ© au corps, et qu’il a diffusĂ© Ă  profusion mardi soir dans l’excellente Ă©mission @SainteNightClub, si La MĂšre Catho s’arrĂȘte lĂ , ça sera assurĂ©ment trop court, et trop peu.

Il faudra encore au moins un autre latĂ©ral, un renfort offensif de cĂŽtĂ©, un 6 « de caractĂšre », un bon dĂ©fenseur central si opportunitĂ©, et 
 bien sĂ»r 
 un gardien. Car sans lui faire offense, notre pauvre ami PRIS_PAR_DREYER a encore dĂ©montrĂ© lundi que pour le poste de gardien, c’est comme pour le sexe ou la belote : si t’as pas un bon partenaire, t’as intĂ©rĂȘt d’avoir une bonne main.

« Le coup de pied au cul, c’est l’électrochoc du pauvre ».

Jean Laborde

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