Yann M'Vila revient aujourd'hui dans le Progrès sur sa progression et ce qui l'a amené à migrer du côté de la Russie. On y découvre un joueur mâture et loin des descriptions qui ont pu être faites à l'époque de son exclusion des équipes de France. Yann M'Vila est assurément revenu en France pour prouver qu'il était toujours le joueur talentueux à qui on prédisait le meilleur lorsqu'il était à Rennes...

"Le M'Vila de Rennes a toujours été là. C’est juste que les gens me regardaient différemment. Comme on commence à parler un peu plus de moi, ils font plus attention. Mais sinon, j’ai toujours été le même. Je pense que c’est la distance. À Sunderland (2015-2016), par exemple, on a pu me voir jouer même si certains journalistes arrivent encore à dire que ce fut un échec. C’est là où l’on voit vraiment que les gens ne regardaient pas mes matchs. Comment peut-on dire que ce fut mitigé alors que j’ai participé à 37 rencontres de Premier League sur 38 (dont 36 comme titulaire). Mais cela ne m’affecte pas, c’est rien.

Mon plus gros regret c’est de ne pas avoir écouté le coach Antonetti lorsqu’il m’a dit “attention Yann, tu vas te brûler si tu continues comme ça”. Ce n'était pas lié au football, c’était en dehors. Je suis parti parce que je devais le faire. Cela commençait trop à parler. Au départ, je devais signer aux Queens Park Rangers. Ils donnaient 10 millions alors que le Rubin Kazan en offrait 12. Comme je ne voulais pas aller au clash avec Rennes, je suis parti en Russie. C’est moi, en quelque sorte, qui les avais mis dans la “mouise” (1). On a fait en sorte qu’ils récupèrent le maximum d’argent."

(1) A la suite d'une virée nocturne en octobre 2012 entre deux matchs de barrage pour l’Euro espoirs, il avait été suspendu 19 mois de toutes sélections nationales. Rennes l’avait aussi sanctionné.

Source : Le Progrès