Le 27 avril 2020, l'ASSE et le football français perdaient Robert Herbin. C'est à 81 ans qu'est parti celui qui a permis à l'ASSE de construire sa légende. A cette époque, on ne s'en rendait pas compte, mais le Sphinx bâtissait les fondations des futures victoires françaises sur la scène européenne et mondiale. Le 29 avril 2020, nous avons alors eu l'idée de lancer une pétition qui a reçu près de 5000 signatures et convaincu Gaël Perdriau de bâtir une statue de Robert Herbin sur le parvis de Geoffroy Guichard.

Le 29 avril 2020, c'est en ces mots que nous vous avons sollicités afin que vous apportiez votre soutien à la pétition que nous avions lancé pour que soit érigée une statue de Robert Herbin devant le stade Geoffroy Guichard :

"La disparition de Robert Herbin a provoqué une grande tristesse autant qu'un grand vide à la dimension de ce que représentait l'homme pour l'ASSE, la ville de St-Etienne et le football français. S'il a hissé les Verts au sommet de l'Europe il y a près de 50 ans, il a de ce fait permis à la ville de St-Etienne de survivre à son déclin industriel en laissant les projecteurs braqués sur un Chaudron où les exploits stéphanois redonnaient du baume au coeur à tous les Français à une époque où notre football n'existait pas sur l'échiquier international. De nombreuses raisons qui nous poussent aujourd'hui à militer pour qu'une statue soit bâtie à son effigie sur le parvis de Geoffroy Guichard. Elle a déjà récolté plus de 2000 signatures.

Robert Herbin était discret, pas du tout adepte des caméras ni de la lumière des projecteurs. Robert Herbin aurait-il apprécié le projet d'une statue à son effigie devant le stade qui l'a vu grandir, s'épanouir, d'abord comme joueur puis comme entraîneur ? Peut-être pas. Cependant, un hommage comme l'explique le Petit Larousse, est un "don qui exprime le respect, l'admiration, la reconnaissance de quelqu'un". Faut-il qu'un hommage reçoive forcément l'aval de celui qui le reçoit ?

En lui expliquant que toutes les générations de supporters de l'ASSE ont vibré et vibrent encore en grande partie grâce à son talent de joueur puis d'entraîneur il aurait peut-être commencé à comprendre et mettre en perspective son action dans l'histoire du club.

En prenant conscience que la ville de St-Etienne aurait pu être rayée de la carte après la fermeture de ses puits, de ses usines et que seuls quelques footballeurs ont redonné ses lettres de noblesse et son lustre d'antan à une cité ouvrière vivant au rythme des exploits des Verts.

Par voie de conséquence, en acceptant de prendre la mesure de ce qu'il a apporté au football français en le décomplexant, en lui permettant d'exister à nouveau lors des coupes du monde 82 et 86 ou du championnat d'Europe 84. Car si Robert Herbin n'a pas tout fait, si St-Etienne possède des forces vives qui lui permettent d'assurer aujourd'hui son rayonnement, si la France du foot a aussi existé grâce à Reims, Nancy, Nantes ou encore Marseille à leur époque, il mérite qu'au détour d'un passage devant le stade Geoffroy Guichard, un parent explique à son enfant quelles valeurs étaient défendues par ce serviteur du football qui a fait bien davantage pour son club et sa ville que de gagner des titres. Il a redonné des sourires, de l'espoir et de la fierté à ceux qui en avaient le plus besoin. Pour cela, il mérite notre hommage. Ainsi, nous espérons que l'ASSE et la ville de St-Etienne sauront ériger une statue de celui qui incarne le mieux l'histoire du club. Une façon de lui permettre d'être présent les soirs de match, de veiller sur notre cathédrale, immobile, tel un Sphinx..."

Une statue de Robert Herbin et... de Roger Rocher érigées en 2023 !

La statue de Robert Herbin sera érigée en 2023, à l'occasion des 90 ans de l'ASSE. Elle sera accompagnée d'une statue de Roger Rocher, illustre président des Verts qui avait propulsé Herbin au poste d'entraîneur de l'ASSE en 1972. La communication du club explique avoir l'accord des deux familles pour que ce projet se concrétise sur leparvis deGeoffroy Guichard.

Initialement, c'est Jean Cardot, sculpteur stéphanois, membre de l’Académie des beaux-arts de l'Institut de France, qui avait été choisi pour réaliser l'oeuvre. Son décès en 2020 a obligé la ville et le club à se porter sur un autre artiste. Ce sera finalement Laurent Mallamaci, un portraitiste parisien, qui sera chargé de créer les statues.