Robert Herbin tâche de toujours être modéré dans ses propos. Après avoir commenté la victoire des Verts à Strasbourg, il s'est laissé aller à évoquer le cas Ruffier en équipe de France après son match plein face à Strasbourg. Pour lui il n'y a pas photo : Ruffier est le numéro un en Bleu !
"Je ne retiens que les trois points et c’est quand même l’essentiel. Ce fut un match d’un niveau très moyen. Les Verts n’ont pas pratiqué le jeu que j’attendais. Ils ont ronronné. Cela manquait de rythme. Contre Paris, une semaine plus tôt, la détermination était tout autre. Cela devrait être le cas à tous les matchs. Est-ce que c’est psychologique ? Je crois qu’il y a beaucoup de ça.
Au final, ça leur a réussi puisqu’ils ont réussi à marquer. L’équipe bénéficie de l’apport de certains joueurs. Mathieu Debuchy est vraiment la bonne pioche du mercato. Il essaie de se faire oublier, sait bien se positionner et est toujours là où il faut pour marquer. Je n’ai pas souvenir d’un défenseur latéral à l’ASSE qui inscrivait autant de buts. Gérard Janvion était remarquable de générosité mais il perdait tous ses moyens quand il se retrouvait en bonne position pour marquer. Debuchy est lucide et opportuniste. Il jaillit au bon moment, souvent en fin de match. Il se place alors pratiquement au niveau des attaquants.
C’est un petit hold-up. Les Strasbourgeois doivent être déçus. Ils avaient la maîtrise. Le seul reproche qu’ils puissent se faire c’est ne pas avoir réussi à conclure au moins une fois. Rien n’a abouti et tout ça à cause de Stéphane Ruffier. On peut lui tirer un coup de chapeau. Pour les notes, vous acceptez les 10/10 ? Bon, alors, vous en mettrez un à Stéphane. Samedi, il a tout renvoyé. À Saint-Etienne, pendant ma carrière, j’ai connu de très bons gardiens. Ivan Curkovic est celui qui m’a le plus marqué. Ruffier est un joyau pour l’équipe. C’est un garçon qui ne fait pas de bruit mais il est d’une très grande efficacité. Son calme fait qu’il est toujours prompt à réagir. Pour moi, il est au-dessus de Lloris et Mandanda. Le sélectionneur a tout gâché. À 31 ans, Stéphane a tout l’avenir devant lui."
Source : Le Progrès