Dans sa chronique habituelle dans les colonnes du Progrès, Robert Herbin est revenu sur le match nul de l'ASSE contre le Stade Rennais. Un nul vécu comme une déception pour le Sphinx car selon lui le match aurait dû être plier bien avant par les Verts. Selon lui, l'équipe a le potentiel pour bien jouer au football mais manque de caractère et d'un vrai patron.
« Samedi soir, on a vu deux équipes qui se sont livrées totalement pendant 90 minutes. Le match était ouvert et au final, tout le monde peut se montrer déçu. Les efforts fournis n’ont pas été récompensés. C’est décevant pour les Rennais comme pour les Stéphanois.
On a eu plusieurs opportunités pour inscrire ce deuxième but. Malheureusement, on n’a pas su en profiter face à des adversaires qui doutaient. Nos attaquants, pour l’instant, ne sont pas en réussite. Il y a des choses à améliorer pour qu’ils puissent faire la différence.
Je trouve dans l’ensemble que l’on joue avec une certaine prudence. L’équipe est parfois trop attentiste. Elle n’a pas encore cette maîtrise collective qui lui permettrait de se transcender et de donner le meilleur d’elle-même à chaque match. On a toujours des périodes de réticence pendant lesquelles ça ronronne. Pour moi, ce n’est pas nécessaire. En première mi-temps, heureusement d’ailleurs que l’on a eu Stéphane Ruffier qui a fait les arrêts qu’il fallait. Il faudrait qu’il y ait un joueur qui fasse autorité, qui rassure ceux qui le méritent et stimule ceux qui ne font pas les efforts nécessaires. Comme je l’ai souvent dit, il manque un patron avec de la personnalité et ça ne date pas d’hier.
C’est regrettable car cette équipe a de la qualité. Elle me donne l’impression d’avoir le potentiel pour bien jouer au football mais parfois il faudrait plus de détermination. J’ai lu que Jean-Louis Gasset a déclaré après le match « Engueuler mes joueurs ? Jamais ». C’est sa façon de faire mais ça n’était pas la mienne. Un point, ce n’est pas beaucoup. Il faut dire, en plus, que les Verts sont partis de très bas en termes de classement. Maintenant, il faut concrétiser ».
Source Le Progrès