Tout est dit dans le titre. Robert Herbin croyait il y a peu que l'ASSE avait touché le fond, et pourtant il semblerait qu'elle creuse et s'enfonce encore un peu plus... Il reproche notamment les choix de Jean-Louis Gasset.

"Comment les Verts ont-ils abordé cette rencontre ? Ils étaient quand même préparés, non ? Au coup d’envoi, j’étais persuadé qu’ils allaient s’imposer. Malheureusement, il y a eu des erreurs individuelles. Y compris venant de Loïc (Perrin) et c’est assez affolant. Comme tous ses coéquipiers, il n’a pas fait grand-chose. Peut-être qu’il n’est pas à 100 % physiquement mais le poste qu’il occupe lui permet normalement de garder l’énergie nécessaire. En défense centrale, il n’a pas de grandes courses à faire.

Je n’avais encore jamais vu cette équipe se comporter de la sorte. Il y avait une absence totale de cohésion, de dynamisme. Ils étaient dépassés par les Messins mais pas forcément meurtris par ce qui arrivait. Chacun s’efforçait de colmater un peu les brèches mais je n’ai pas noté de véritable réaction. C’est ce qui me révolte.

J’ai lu l’interview de Jean-Louis Gasset. Il dit qu’il a voulu faire tourner et qu’il s’est trompé. À mon époque, ce sont les meilleurs qui jouaient. Aujourd’hui, dès qu’il y a trois matchs dans la semaine, cela devient catastrophique. On enlève les uns, on remet les autres.

Il a fait son mea culpa en reconnaissant avoir commis des erreurs. C’est très délicat de parler de cette façon. Selon moi, ce n’est pas fait pour arranger les choses. Cela va peut-être l’empêcher d’être exigeant et autoritaire à l’avenir. Je ne sais pas quel discours il tient aux joueurs mais j’ai peur que ça le fragilise. En ce qui me concerne, je ne faisais jamais ça. J’insistais surtout sur les joueurs qui m’avaient le plus déçu.

J’ai trouvé la prestation de M’Vila quelconque. Mais comme il vient juste d’arriver, il n’est pas condamnable. Il s’attendait sans doute à ce que toute l’équipe donne le meilleur d’elle-même. Cela n’a pas été le cas."

Source : Le Progrès