Loïc Perrin comme on l'aime : humble, attaché à sa terre, son club et porteur de valeurs à faire pâlir de jalousie certains voisins... Dans un très bel entretien paru dans France Football, il revient sur son attachement au Forez, en toute simplicité... En espérant que la déclaration qui a inspiré notre titre ne soit pas prémonitoire.

"Dans le foot, tout va très vite. Ici, les gens accordent beaucoup d’importance aux valeurs et à la fidélité au club... Je sais qu’ils ne m’oublieront pas et que je compte. Manotoriété s’est amplifiée avec les années et les résultats.J’ai senti le truc s’accroître doucement. Mais j’ai aussi connu des années compliquées où les supporters envahissaient le centre d’entraînement... C’est plus sympa là,non ?»

Mes parents sont nés dans la plaine. Moi, je suis né ici même. C’est ma région. Quand on est d’un endroit,même si on est à l’autre bout du monde,on y pense toujours. Tout le monde aime sa région. Moi, c’est le Forez. Même si ce n’est pas la plus belle, ni la plus grande, j’y trouve mon bonheur. D’ailleurs, il y a pas mal de joueurs qui ne sont pas d’ici à la base et qui sont restés à la fin de leur carrière. Je pense qu’ils aiment le coin, et les gens aussi. Le tissu social, c’est très important. Je ne pense pas que le stéphanois puisse être catégorisé par un trait de caractère ou un point précis. Je n’ai pas le recul vu que j’ai toujours vécu ici. Mais pour en avoir discuté avec des joueurs qui arrivent de l’extérieur, ce qui revient souvent, c’est le côté accueillant et chaleureux des Stéphanois. C’est une ville un peu moyenne, une ville d’ouvriers de par son passé minier. Les gens savent d’où ils viennent, ce n’est pas une ville de bourgeois. Les gens sont plutôt simples.

Je bouge assez rarement de chez moi. Je suis casanier. J’aime passer du temps avec mes amis et ma famille. Tranquillement. Je vais dans le centre pour manger un bout de temps en temps, mais pas pour faire du lèche-vitrines, me balader ou me poser en terrasse.

En 2010, j’étais prêt à partir pour plusieurs raisons (NDLR : à Monaco). Ça faisait deux saisons qu’on finissait dix-septièmes, j’étais usé. Je prenais les choses trop à coeur. C’est mon club, ma ville, je me suis dit qu’il fallait peut-être que je parte sur un nouveau challenge pour effacer l’ardoise. Les discussions étaient avancées avec Monaco. Finalement, ça ne s’est pas fait.

Je ne pense pas que je pourrai jouer à l’OL, même si c’est un très bon club. Ma reconversion ? Il reste à définir un poste qui me plaise et qu’on se mette d’accord avec le club, mais c’est un peu tôt pour en parler. Je sais que ça va vite arriver, pourtant.Je souhaite jouer le plus longtemps possible, tant que mon corps me le permettra et que le club voudra bien de moi sportivement."