C'est tout le peuple vert qui a pris une sacrée douche froide hier soir avec le revirement de dernière minute dans le dossier Jordan Veretout. Comme vous le savez déjà, le joueur ne portera finalement plus jamais la tunique verte (car même s'il désire revenir un jour, les Stéphanois ne lui pardonneront pas son affront) suite à une offre conséquente et de dernière minute de la Fiorentina.

Pourtant, et ce il y a quelques heures encore, plusieurs "éléments" laissaient penser que le joueur allait apposer sa signature sur le contrat qui l'attendait dans les bureaux Stéphanois : la femme du joueur affirmait sur son compte Instagram un "retour en France", plusieurs sources fiables annonçaient que la visite médicale et l'officialisation étaient prévus rapidement, et la durée du contrat (4 ans), avait déjà filtrée ! Il n'en sera pourtant rien... Le club Toscan de la Fiorentina aurait en effet fait parvenir une offre d'environ 7 millions d'euros auprès d'Aston Villa pour l'ancien Nantais. Somme qui aurait ainsi convaincu le club Anglais... Mais aussi le joueur, qui est gagnant sur le plan financier ! Ce qui constitue en tout cas un sacré coup dur pour Saint-Etienne dans un mercato déjà difficile, un vrai coup de massue, même, comme en atteste la déclaration de Dominique Rocheteau au micro de France Bleu ce matin : "On connaît bien Jordan... on connaît le joueur, on connaît l’homme et franchement ça nous a surpris et déçus. Il n’a pas respecté sa parole. C’est même plus que sa parole, puisqu’il nous avait donné son accord".

Dans le football, une parole n'est pas un gage de sûreté

Ce retournement de situation n'est toutefois pas un fait unique pour Saint-Etienne! Effectivement, il faut revenir quelques années en arrière (au mercato estival de la saison 2008-2009 pour être tout à fait précis), pour voir les Verts se faire "duper" par un joueur. Et ce joueur, c'est Sébastien Puygrenier. Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, le défenseur, alors à Nancy, est convoité par trois clubs : l'ASSE de Laurent Roussey, Rennes, et le Zenith Saint-Pétersbourg. Alors que le Zénith fait une meilleure offre à l'ASNL, le Limougeaud tranche : il veut jouer à Saint-Etienne ! Le joueur avait immédiatement donné sa parole aux dirigeants Stéphanois, les médias relayant alors l'information... Ne restait plus que l'officialisation. Qui n'aura finalement jamais eu lieu, étant donné que Puygrenier s'engagera avec le club Russe, prenant tout le monde de court ! Et mettant les dirigeants Stéphanois dans l'embarras le plus total : "Pour l'AS Saint-Etienne, il ne s'agit pas d'un changement d'avis mais d'un manque de respect et de conscience morale. Le club, qui avait fait tant d'efforts financiers sur ce dossier, est contraint suite à cette volte-face impensable, de se tourner vers d'autres solutions".

L'histoire s'est donc répétée hier pour Saint-Etienne, prouvant que dans le football, une parole n'est pas un gage de sûreté. Les sommes d'argent engagées peuvent effacer toutes les promesses, même celles qui semblent être inébranlables. Dans le cas Puygrenier, mais encore plus dans le cas Veretout, et comme nous vous le disions dans nos colonnes ce matin même, il devient de plus en plus difficile d’y voir clair durant les mercatos. Ceci à cause de nombreuses rumeurs, pour la plupart infondées, venues des réseaux sociaux et dues à l'évolution du traitement de l'information. Espérons en tout cas que le club ne revive plus jamais ce genre de mésaventure, et qu'il donne tord à ce fameux adage qui dit "jamais deux sans trois"...