Après 2 semaines sans jouer en raison de la trêve internationale, c’est la lanterne rouge qui se déplaçait dans le Chaudron. Même si le classement des Grenats traduisait mal le niveau de jeu affiché lors de leurs dernières sorties, l’occasion était belle de repartir de l’avant et d’engranger à nouveau des points. « L’analyse » vous livre ses impressions de cet ASSE – FC Metz.
On savait que la composition de départ n’offrirait que peu de surprises, notamment en raison des blessés en défense (RPG et Perrin) ainsi que de la mise à l’écart de Bamba en attaque. On notait tout de même au milieu la présence de Diousse préféré à Selnaes, dans un 4-3-3 ayant montré ses limites lors les matchs précédents.
La première mi-temps commençait timidement et on se rendait compte une nouvelle fois que la fameuse « patte Garcia » avec un pressing intense s’était perdue au beau milieu du mois d’Août. Volonté du coach ou déclin physique ? Après un round d’observation, les Verts se créaient enfin une belle occasion sur un joli mouvement avec débordement de Hamouma, centre en retrait pour Cabella dont la reprise heurtait le poteau. Et puis plus rien jusqu’à la pause. L’ouverture du score messine sur une de leurs rares incursions était finalement plus symptomatique des carences défensives de Lacroix que d’une réelle fragilité collective. Elle a aussi sacrément compliqué le scenario du match et a, tout comme la bronca du public, obligé les joueurs à une révolte.
Mais pour la révolte, il aura fallu attendre. Attendre une réorganisation tactique. Diousse, encore une fois décevant et insuffisant dans la qualité de ses relances, a laissé sa place à KMP. Ce changement permettait donc de passer en 4-2-3-1 avec Cabella en 10, poste où ses qualités techniques sont le plus mises à profit. C’est alors que la possession de balle auparavant stérile devenait plus efficace. L’égalisation un peu brouillonne était devenue presque évidente.
Puis Garcia fit sortir Diony, conspué par le Chaudron. On ne peut pas lui reprocher sa débauche d’énergie, ses nombreux appels, ni même sa remise sur l’égalisation. Mais tout ceci reste insuffisant pour un avant-centre titulaire et on peut comprendre ces sifflets, même s’ils risquent d’aggraver la situation de l’ancien dijonnais. Il fut remplacé par Soderlund dont la rentrée fut excellente. Il a parfaitement joué son rôle de point de fixation et fut juste dans ses remises. Une titularisation à la place de Diony lors du prochain match serait tout aussi méritée qu’elle enfoncerait peut-être définitivement Diony.
C’est donc logiquement que les Verts obtenaient un pénalty. La dramaturgie de ce match atteignait alors son paroxysme avec Hamouma et Dabo qui décidèrent de faire passer leur ego avant l’intérêt de l’équipe. Parce que franchement, on s’en fiche un peu de savoir qui devait tirer le pénalty. Par contre, faire grandement diminuer la chance de le convertir et de remporter les trois points, c’est totalement inacceptable. Et pour ça, les deux sont fautifs. D’autant plus que la brouille a continué encore 5 bonnes minutes après le pénalty. Bien heureusement, la grinta de Dabo nous fit mener au score et mis à part un dernier coup franc messin bien placé, le Chaudron eut bien peu d’occasion de stresser. Maïga achèvera la bête messine avant le coup de sifflet final en conclusion d’un beau mouvement collectif où la bonne rentrée de Soderlund sera récompensée d’une passe décisive.
Finalement, après ce match, on a l’impression que ces trois points ont été difficiles à prendre. Mais en réalité, il n’en est rien. Les choses sont devenues faciles avec la conjonction de trois éléments : lorsque le schéma tactique en 4-2-3-1 a permis d’exploiter au mieux les qualités techniques de Cabella, notre meilleur joueur ; lorsque Soderlund a remplacé Diony en point de fixation ; et surtout lorsque l’envie et la détermination ont enfin animé l’équipe. Parce qu’étant donné le déficit technique global de l’équipe, quand elle oublie de jouer avec envie, elle devient une équipe totalement banale et ennuyeuse.