Julien Sablé s'est attaché hier, lors de la conférence de presse précédant la rencontre ASSE-Nantes, à marteler aux journalistes que les joueurs étaient toujours mobilisés, motivés et concernés. Entre méthode Coué et sincérité des propos, le message du coach stéphanois se veut foncièrement optimiste et tourné vers l'avant. On en attend pas moins de Julien Sablé. Pourtant, même si on aimerait y croire, il n'est pas certain que tout soit aussi limpide que cela. Une seule chose est certaine : l'ASSE sortira de la crise grâce au terrain... ! Une victoire est donc obligatoire ce dimanche !
"Avant la rencontre, on se dit qu’on va être plus solide et au bout de quatre minutes, on se fait percer à l’endroit où on ne doit pas. Quelle que soit la tactique, l’animation, cela nous met à l’envers. On a la possession et on se fait contrer alors qu’on est à l’extérieur. Sur le coup, il y a la déception parce que les joueurs sont réceptifs, font les efforts, mais je me suis tout de suite projeté sur Nantes. On est dans l’échec, on recherche la bonne formule.
Avant, vous aviez accès à plus de choses. Là, le bâtiment des pros vous est fermé, mais les joueurs ne restent pas assis sur leurs canapés. Ils sont très affectés, il y a des échanges, mais la vérité viendra du terrain. Il faut revenir à la simplicité, aller au charbon mais aussi jouer, pas seulement penser au combat. C’est le b.a-ba.
Il y a de moins en moins de gens qui croient en nous. Si on les écoute, on abandonne. Moi, je suis un compétiteur, je crois en mes joueurs et je ne perds pas mon enthousiasme. Il y a urgence à prendre des points, on le sait, mais on va trouver des solutions. Gagner des duels, assurer les passes, c’est universel. Se rassurer, c’est être plus présent, unis, faire les efforts les uns pour les autres. Je ne sens pas de clans dans le groupe. On multiplie les prises de paroles. Ce que je demande, c’est de ne rien lâcher. Si on écoute ce que tout le monde dit, qu’on est mauvais, on va finir par le croire.
Ils savent qu’ils ont un entraîneur qui est un ancien joueur du club, un directeur sportif qui était là à la grande époque, un président supporter. Je les sens tous concernés. Il y a des jeunes qui sont encore en post-formation, oui, mais je compte sur les anciens pour qu’ils ne s’égarent pas.
Stéphane (Ruffier) et Loïc (Perrin) sont les premiers arrivés et les derniers partis. Ce sont des exemples. Idem pour Théo (Théophile-Catherine) ou Léo (Lacroix). Il ne sert à rien de parler pour parler. Il n’y a pas besoin d’aboyer non plus. Pour moi, les leaders font le taf."
Source : Le Progrès