Si l'on devait ne retenir qu'une seule phrase de la conférence de presse de Jean-Louis Gasset, ce serait celle-ci : "Remettons le bleu de chauffe, remettons-nous en mode guerriers." L'entraîneur de l'ASSE réclame à ses joueurs ce que tout le Peuple Vert souhaite, à savoir applaudir une équipe aux valeurs retrouvées. Si la rencontre face à Paris a pu laisser des regrets sur la première période, elle a également remis les Verts face à leurs lacunes en seconde mi-temps. Une réaction est attendue par le staff et tout un stade dès samedi face à Caen.

"On réalise un début de saison moyen au niveau des points comme pas mal d’équipes à part Paris, qui caracole en tête. On n’est pas loin de la quatrième et de la cinquième place mais on est conscients qu’on est encore à la recherche de notre rendement. Cette semaine, on a voulu axer les séances sur le physique car on a eu un coup de moins bien à Paris. En plus, le deuxième but nous a fait mal mentalement. On a essayé de remédier à ça.

On s’est remis en question sur le fait d’avoir perdu 4-0, et ce même si c’était Paris en face et que c’est le tarif. On a toujours l’espoir de les contrarier. On n’en était pas loin, je pense. Il aurait fallu aller au bout des choses dans la finition et ouvrir le score pour les faire douter encore plus. Malheureusement, on n’a pas marqué.


Nous avons deux points de retard sur notre tableau de marche. C’est très serré au classement. Bien entendu on a rêvé d’un exploit à Paris, comme tout le monde. On ne va pas le ressasser. Montpellier, Angers, Strasbourg : on a gagné des matches qu’on ne méritait pas de gagner la saison dernière. Dans le football, c’est comme dans la vie : il y a des cycles. Là, il faut trouver le filon pour renverser la réussite, marquer sur un coup de pied arrêté par exemple, car on a de bons tireurs. Ce sera d’ailleurs l’objet de la séance de demain. Quand vous êtes un peu en manque de points, vous repartez sur les fondamentaux.


Le match qui m’intéresse, c'est celui de samedi. De cette rencontre, peuvent découler beaucoup de choses. Enchaîner samedi-mardi-vendredi est très rare, je pense que ce sera la première fois dans ma carrière. Je n’aime pas quand on remet tout en question. Il y a deux mois, on avait la même défense et le même milieu. On a fait une série avec des ingrédients qu’on n’a pas aujourd’hui. Ces joueurs sont capables de remettre le couvert. J’en suis persuadé. On joue un peu en «costard-cravate» mais on n’en est pas capable. Remettons le bleu de chauffe, remettons-nous en mode guerriers.


Tout mon travail consiste à bosser sur les points faibles mais chaque joueur doit faire un peu plus et réaliser les efforts les uns pour les autres. Je n’ai pas le même plaisir à voir mon équipe jouer comme c’était le cas la saison dernière. Malgré tout, on en est seulement à cinq matches joués et on ne compte qu’une seule défaite. On n’est pas alarmistes mais conscients qu’on est encore loin de ce que l’on doit faire."