Ce mercredi, la commission de discipline de la LFP a rendu son verdict suite aux incidents ayant émaillé la rencontre ASSE-Metz qui a eu lieu le samedi 22 avril dernier. La fermeture de la partie basse de la tribune Charles paret apparaît comme une sanction relativement sévère au vu des évènements.

Les esprits étaient chauds ce samedi 22 avril, sur le coup des 15h26, alors que George Mikautadze vient d’inscrire un troisième but pour le FC Metz. Si le signe « 6 » et « 9 » esquissé avec ses doigts a pu exciter les supporters massés dans le kop Nord, il semble toutefois que le trouble qui a conduit l’arbitre de la rencontre à arrêter le match n’ait pas pris son origine dans ce chambrage initié par l’ex-Lyonnais.

Le journal Le Progrès rappelait, après coup, comment les évènements s’étaient enchaînés : « Tout est en effet parti de la provocation d’une quinzaine de supporters messins, placés dans la tribune Henri-Point alors qu’ils auraient dû se trouver dans le parcage, qui ont dévoilé leur maillot grenat, entraînant la colère d’une partie des Magics fans, bien décidés à en découdre. Heureusement, après quelques tentatives d’échanges de coups, les ultras stéphanois sont retournés dans leur tribune, tandis que les Messins ont été exfiltrés. Et le calme est vite revenu.« 

Alors que des supporters Messins ont cru utile de chambrer tout un kop depuis la tribune latérale Henri Point, quelques uns de leurs homologues Stéphanois ont estimé utile d’aller exprimer leur excitation au pied de cette même tribune. Il faut dire, même si cela n’excuse en rien l’attitude des supporters stéphanois, que le préfet de la Loire avait pris des mesures d’encadrement des fans du FC Metz à l’occasion de cette rencontre : ce dernier avait donné interdiction « de 08h00 à 24h00, à toute personne se prévalant de la qualité de supporter du FC Metz ou se comportant comme tel, d’accéder au Stade Geoffroy-Guichard et à ses abords, de circuler ou de stationner dans le périmètre suivant (commune de Saint-Étienne) ».

Malgré cela, des supporters Lorrains ont cru utile d’agiter leurs maillots sous les yeux du kop Nord. De quoi agiter les stadiers et forcer la sécurité à intervenir. Des supporters Stéphanois en dehors de leur tribune, des Messins interdits de se trouver là où ils étaient : il n’en fallu pas davantage pour que cette petite agitation incite M. Rainville à stopper la rencontre à la 26ème minute donc.

Ce mercredi, Le Progrès précise que lors de l’audience organisée par la commission de discipline, le club était représenté par « Cyril Ferrier, directeur de la sûreté et de la sécurité, et Samuel Rustem, directeur général adjoint en charge des activités sportives ». Ces derniers ont donc usé de divers arguments, dont ceux qui permettaient de rappeler l’interdiction préfectorale et la bonne tenue des supporters stéphanois depuis plusieurs mois.

Des arguments bien peu entendus par la commission de discipline qui, au vu de la sanction prononcée, a souhaité envoyer un nouveau message aux supporters stéphanois en rendant près de 8000 supporters responsables d’un débordement qui a donné lieu à une suspension de la rencontre là aussi discutable. Alors qu’aucun danger ne semblait menacer la rencontre, M. Rainville a peut-être appliqué le principe de précaution avec précipitation. De l’aveu de nombreux observateurs sur place ce jour-là, cette décision fut hâtive et peu proportionnée aux évènements qui ont rapidement pris fin sous l’intervention efficace des stadiers.

Dans ce contexte, la sanction infligée hier par la commission de discipline apparaît sévère. En l’état, et même si le club rappelait le sursis qui planait au-dessus du club (3 points de retrait au classement et 2 matches à huis-clos), à aucun moment ce dernier n’aurait pu tomber. Il aurait fallu pour cela que les incidents soient de gravité équivalente, ce qui n’a pas été le cas et n’est évidemment pas à souhaiter. En l’état, le risque le plus lourd qui planait sur les tribunes hier était une fermeture partielle, et elle a eu lieu…