Christophe Galtier s'est exprimé sur la crise que traverse l'ASSE. L'ex-entraîneur stéphanois est "très inquiet" pour les Verts. La spirale est négative et le club n'a peut-être pas visé les bons joueurs lors du mercato estival... Ou comment envoyer une petite pique à David Wantier avec qui il n'entretenait pas de bons rapports.
"Il est difficile d’avoir une explication lorsqu’on n’est pas à l’intérieur. Je n’ai pas d’information. Je fais attention de ne pas échanger avec les uns et les autres afin d’éviter toute interférence. C’est une situation difficile qui peut ressembler à celle que j’ai connue huit ans en arrière. Je trouve tout de même qu’en jouant une fois par semaine, les blessés sont nombreux. Les saisons précédentes, je sortais l’argument des trois matches par semaine pour expliquer les blessures. En ce moment, ce n’est pas le cas. Julien Sablé a dit que les joueurs avaient besoin de souffler. Il est très surprenant qu’il y ait autant de blessés à ce moment de la saison, lorsqu’on joue une fois par semaine. Je ne sais ce qui s’est passé, je ne connais pas le contenu de la préparation. Il y a eu un gros bouleversement à l’intersaison, je ne parle pas seulement du changement d’entraîneur mais de l’effectif lourdement modifié. Le club n’a peut-être pas pris la mesure du profil de joueur qu’il faut lorsqu’on repart dans une année de transition.
Je suis très inquiet, celui qui ne l’est pas est inconscient. Le championnat est très serré. Paris prend beaucoup de points et va creuser l’écart, Metz n’en prend malheureusement pas. Tout le monde peut battre tout le monde. Cela peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre et l’ASSE est dans une spirale négative. Pour que l’ASSE ne tombe pas dans ce piège, il faut être inquiet. La personne qui ne l’est pas fait fausse route.
C’est le mercato d’hiver. Si elle prend deux joueurs, ce sera un de plus que d’habitude. Il n’y aura pas un bouleversement radical. L’ASSE n’est plus habituée à se retrouver dans de telles situations. Les gens sont en colère parce qu’ils sont malheureux et tristes. Cela peut être vite très pénalisant de jouer dans un tel contexte lorsqu’on n’y est pas habitué."
Source : Le Progrès