Un guerrier ! Voilà comment on pourrait définir Bryan Dabo, arrivé de Montpellier cet été. Il n'adapte pas son discours à l'ASSE, il incarne juste à merveille les valeurs stéphanoises ! Le milieu reconverti défenseur pour les prochaines rencontres, est déterminé à obtenir des résultats malgré les tuiles qui touchent le collectif. Il le dit : "Je suis en mode commando jusqu’à dimanche prochain"

"Je ne savais pas moi-même que j’étais aussi polyvalent. Je me suis fait chambrer par mon père. Il m’a dit « la saison dernière, tu as joué milieu droit, arrière droit et même n° 10. Et ici à Saint-Etienne, tu joues défenseur central et en 6. C’est bien tu complètes le reste de ton apprentissage ». Mercredi, je n’ai pas pensé à moi. C’était plus une performance collective. Aujourd’hui, on est animé par un sentiment de fierté. Il fallait sortir le bleu de chauffe. Quand il faut avoir l’instinct de survie, c’est là où je suis le meilleur. J’avais très bien commencé au milieu, je pense que même arrière gauche, j’aurais fait un super match. C’est incroyable ce qui s’est passé à Nantes. Il fallait avoir du caractère, des ressources mentales et surtout de la qualité. Parce que la solidarité c’est une chose mais sans qualités techniques, tactiques, mentales et physiques, tu ne peux pas faire ce que l’on a fait. Ça ne passe pas.

Personnellement, je ne me vois pas du tout à ce poste mais je ne suis pas un joueur qui ne pense qu’à sa petite personne. Si je suis au milieu et que le coach me dit qu’il y a un blessé derrière, alors j’irai. Je ne vais pas faire de scène. S’il faut dépanner, je dépanne. On a assez de problèmes comme ça pour rajouter un problème Bryan Dabo qui, du fait de son ego, ne voudrait pas jouer en défense. S’il y a un souci, je serai là.

Une défaite ou un nul dimanche ne serait pas une faute professionnelle mais ça gâcherait tout ce qu’on a réalisé contre Bastia et à Nantes, tous nos efforts. Si on perd, on va vouloir se trouver des excuses et ça, je ne veux pas. Il y a de la fatigue, des blessés, c’est la réalité, mais même si on joue tous les jours, à la maison, il faut gagner.

Je suis en mode commando jusqu’à dimanche prochain. C’est là où je suis le meilleur. Si on arrive à transmettre ça au groupe, ce ne sera que bénéfique. C’est le moment pour basculer du bon côté. Il faut faire ce petit effort qui peut paraître parfois surhumain. Si on ne le fait pas, on aura des regrets en fin de saison."

Source : Le Progrès