Après la qualification des U20 Français pour l'Euro 2019, Bernard Diomède est revenu dans le Progrès sur ce qui l'a poussé à convoquer William Saliba. Le sélectionneur brosse un portrait très flatteur du défenseur central qui devra se muer en latéral au sein de la sélection. Des éloges qui ne devraient pas calmer les prétendants du jeune joueur...

[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Bernard Diomède - Source : Le Progrès" text_size="20"]J’ai beaucoup entendu parler de William Saliba l’année dernière. En septembre, lors d’une réunion informelle entre sélectionneurs, Jean-Luc Vannuchi en a parlé. J’ai commencé à regarder un petit peu ses prestations à Saint-Étienne. Rapidement, j’ai eu un échange avec Jean-Louis Gasset. Dans toutes les sélections, c’est difficile d’avoir des latéraux.

Chez les U20, j’en ai beaucoup à gauche et très peu à droite. J’ai pour habitude, ces dernières années, de mettre des défenseurs axiaux. J’ai posé la question à Jean-Louis et il m’a dit que c’était un vrai joueur axial et qu’il ne pouvait pas évoluer latéral sur le long terme. J’ai hésité à le prendre et Jean-Louis Gasset l’a fait jouer latéral contre Lille. J’ai rappelé Jean-Louis, on a échangé et j’ai commencé à le suivre de manière plus régulière. Là, je me suis dit : “Vu ce qu’il est capable de faire en Ligue 1, il n’y a pas de raison qu’il ne puisse pas le faire avec la sélection U20”.

J'ai besoin d’un latéral qui défende avant tout. Jean-Louis Gasset m’a dit que je pouvais le prendre même si pour lui, son meilleur poste est défenseur axial.

Son rassemblement a été très positif et il a marqué des points. On va continuer à le suivre.

Lors du rassemblement il n'a joué que trois matches. Je sais qu’il avait quelques problèmes de santé. C’est un jeune joueur qui démarre sa carrière. C’était l’engagement que j’avais pris auprès de l’ASSE. L’idée, c’était qu’il fasse un ou deux matches sur les trois en prenant soin des petits soucis qu’il pouvait avoir. Du moment où, sur le premier match, il avait montré ce que j’attendais de lui – il va très vite, comprend très vite – je n’ai pas trouvé nécessaire de l’aligner après.

Pour moi, temps que vous n’avez pas gagné des titres, vous n’avez rien prouvé. Il doit travailler sur tout, c’est ce qu’il fait à Saint-Étienne. Il a la chance d’être bien entouré avec Ghislain Printant, Jean-Louis Gasset, Julien Sablé… Il vient en sélection, déjà il est surclassé de deux ans, c’est rare. Mais il a encore des choses à travailler, ça veut dire à quel point il a un potentiel. Il va devoir continuer à bosser pour être sélectionné avec nous. Cela passe par ses performances en club pour aller chercher cette Coupe du monde.

Il nous a tous impressionnés. On sent quelqu’un qui a une grande maturité, qui est calme, posé dans la vie. J’avais hâte de le voir sur le terrain et il m’a montré les mêmes qualités, de sang-froid et de sérénité. Mais je n’ai pas été surpris car j’ai une bonne relation avec Jean-Louis. Quand vous discutez avec lui et qu’il vous parle foot, vous l’écoutez. Il a une telle expérience, connaissance et expertise, que le joueur (William Saliba) qu’il m’a décrit, c’est exactement celui que j’ai vu pendant les dix jours de rassemblement.[/penci_blockquote]