Entre un Jean-Michel Aulas qui critique le dumping financier dans lequel s'est lancé le PSG et Bernard Caïazzo qui reproche la lourdeur des charges fiscales en France, les joutes verbales ont fusé dans l'Equipe et sur Twitter entre les deux présidents de club !

Jean-Michel Aulas s'est ému sur son compte Twitter de l'excès d'investissement du PSG qui tuait le suspense du championnat de France. Il déclare ainsi :

"Je regrette que le PSG poursuive une politique excessive d'investissements qui va abaisser la compétitivité de notre L1. Budget moyen 50 M€, OM 100 M€, ASM 200 M€, PSG 550 M€ ? La compétition sportive ce n'est pas ça. Le dumping financier tue la compétition, l'excès de l'argent du PSG tue l'aléa sportif. Comment espérer gagner demain ?"

Bernard Caïazzo, quant à lui, voit dans le PSG notre seule possibilité d'exister sur la scène européenne afin de remporter la Champion's League. Une réalité ! En effet, sans les performances du Paris SG, l'ASSE aurait-elle bénéficié du dernier strapontin pour se qualifier en Europa League cette saison ? La France, actuellement 6ème au classement UEFA (52,749 pts) flirte dangereusement avec la 7ème position et reste sous la menace de la Russie (51,082).Sans le parcours honorable de l'ASSE et le bon parcours du PSG l'an passé, il aurait été compliqué de sauver cette position ! Bernard Caïazzo réagit :

"Les présidents de club n'ont pas à faire de déclarations sur les autres clubs. On a assez de réunions entre nous pour se dire les choses en privé. Il faut peut-être faire évoluer les règlements de la Ligue, pour interdire les déclarations nuisibles à l'image de notre championnat. Il faut savoir ce qu'on veut. Si on veut un club qui puisse gagner la Ligue des Champions, alors on a besoin du PSG. Le Barça a 750 M€ de budget. Si on veut un concurrent du Barça, un concurrent du Bayern, il faut un club riche ! Le vrai problème de notre football, ce n'est pas le PSG, c'est qu'on est les derniers pour les droits télé et les premiers pour les charges fiscales. Dans la situation actuelle, on a besoin du PSG pour briller en Europe. Je pense que Lyon va gagner le Trophée des champions contre le PSG."

Bien évidemment, Jean-Michel Aulas a répondu via son compte Twitter et déplacé le problème non pas sur le dumping financier, mais sur l'origine de l'argent qui alimente le PSG ! Il en profite pour tacler les décideurs du football français (auquel il appartient rappelons-le...) :

"L’important, ce n’est pas d’avoir un club riche en Ligue 1, c’est qu’il soit uniquement subventionné par un Etat et qu’il n’y ait plus de compétition. A quand un vrai débat sur le sujet de l’équité de la Ligue 1, de sa compétitivité et donc de sa valeur ? Je suis dispo. En France, pour le foot, on est souvent en retard sur les bonnes décisions stratégiques : je me souviens des pelouses synthétiques…"

Rappelons tout de même que le débat sur l'origine des subventions d'un club par un état n'a jamais vraiment été lancé à l'époque où Monaco était largement alimenté par l'argent de la Principauté... Si cet argent provenait d'une grande multinationale comme c'est le cas pour de grands clubs européens, Jean-Michel Aulas changerait-il de discours ? Pas certain ! En fait, ce qui inquiète le président lyonnais c'est de constater que l'OL n'a actuellement strictement aucune chance de remporter le championnat, comme les 18 autres clubs de l'élite française...