Georges Bereta a raconté son agression subie dimanche soir à l'issue de la rencontre. La bêtise humaine n'a pas de couleur, et nous n'allons certainement pas expliquer ici que ce qui s'est passé à Lyon n'aurait pas pu arriver ailleurs. En revanche, il fort dommage que le club lyonnais ne se soit pas rendu solidaire d'un ancien joueur professionnel agressé au prétexte qu'il possédait un véhicule immatriculé en 42 et comportant un logo de l'ASSE. Les "illuminés" qui s'en sont pris à lui portaient des écharpes de l'OL, et il eut été de bon ton de préciser que le club ne pouvait cautionner que des spectateurs se prétendant supporters de l'OL puissent agir de telle manière...
"Des gens, qui sortaient de la tribune, ont vu que j'étais immatriculé 42 et qu'il y avait un petit logo de l'ASSE sur le pare-brise arrière. Ils l'ont arraché pour coller celui de l'OL et ils se sont mis à mettre des coups de pied dans la voiture. J'ai ouvert ma fenêtre et je leur ai dit “Je suis Georges Bereta. J'ai disputé seize derbys et je n'ai jamais eu aucun problème. Vous allez trop loin.” Des gars ont alors dit : ”Laissez-le passer.” Mais quand un groupe s'arrêtait de cogner contre la voiture, un autre arrivait de plus loin et recommençait. C'étaient des jeunes bien habillés, pas maquillés. Pour s'éclater, ils cassent. Cela a dure une vingtaine de minutes, le temps qu'on appelle les CRS et qu'ils arrivent. Croyez-moi, c'est court et long en même temps. Ça n'a pas été une rigolade. J'ai cru que j'étais cuit. Parce qu'entre-temps, ils ont cassé la vitre arrière et fêlé celle de devant. Je me demande d'ailleurs comment elle n'a pas explosé. D'autres gars, plus virulents, ont ouvert la porte passager de Gastal. Heureusement qu'on a perdu ce derby. Si on l'avait gagné, ils auraient mis la voiture sur le toit ."