Hier, nous faisions paraître un article qui posait une question cruciale : "Andy Delort : un joueur dangereux pour le vestiaire de l’ASSE et la stabilité du groupe ?". Nous apportons aujourd'hui des éléments de réponse qui nous rassurent grandement sur la capacité du joueur à s'intégrer et s'investir dans le club qui l'accueillera. Dans un entretien accordé à JayJay sur son blog, Andy Delort lève le voile sur certains épisodes de son parcours de footballeur... Extraits.

Pourquoi n'a-t-il pas signé à Dortmund qui voulait l'accueillir ?

"Je suis parti un mois et demi là-bas, d’abord avec les U19 puis avec la réserve. Ça s’est très bien passé, le club m’a proposé un contrat mais je n’étais pas du tout prêt à franchir le pas. Il faut dire qu’à cette époque, en tant qu’Homme, je voulais être autonome. Mais à Dortmund, ça n’aurait pas été le cas car les conditions étaient spéciales; déjà nous étions logés en familles d’accueil par groupe de quatre joueurs. On n’avait pas le droit de regarder la télévision le soir, etc… A cet âge-là, c’était compliqué pour moi car je recherchais l’inverse."

Le déclic s'opère à Tours !

"Disons que j’ai compris quelles étaient les exigences du football professionnel à ce moment-là. C’est à Metz qu’il y a eu ce déclic. Avant, j’étais un peu en surpoids, je ne faisais pas attention à ma nutrition, je n’avais pas la mentalité d’un professionnel. C’était difficile de franchir le pas car je suis passé professionnel du jour au lendemain et à l’époque j’étais peut-être mal conseillé par les agents par exemple. Les choses ont vraiment changé au FC Metz avec notamment la naissance de mon fils qui m’a aidée à me stabiliser. Puis à Tours, je retrouvais le coach Olivier Pantaloni qui me connaissait par cœur et qui avait confiance en moi."

Tours survit grâce au transfert de Delort en Angleterre !

"D’un point de vue personnel, ce transfert à Wigan a été très compliqué. Le Tours FC connaissait d’énormes problèmes financiers et il devait me vendre pour minimum quatre millions d’euros. Mais après une seule saison réussie, ce n’était pas mon prix réel. J’avais reçu des offres très intéressantes de l’Atlético Madrid et du Stade Rennais mais les dirigeants tourangeaux se sont montrés trop gourmand. Je me suis vraiment senti comme un morceau de viande durant cette période, c’était compliqué."

L'expérience anglaise est un fiasco...

"A mon arrivée, ça se passe plutôt bien, je suis titulaire lors des quatre premières journées de championnat. Sauf qu’au Tours FC, je n’avais pas fait de préparation et je joue mon premier match à Wigan après qu’une seule semaine d’entrainement. Je ne marque pas durant ces quatre matchs, et je sors de l’équipe. Dans la foulée, l’entraîneur qui m’a fait venir au club est licencié. L’histoire tourne au cauchemar car le nouveau coach fait tout pour me faire craquer et quitter le club. En même temps, ça m’arrangeait car c’était mon souhait aussi."

Conscient du contexte Mexicain mais amoureux de la France !

"Au départ, j’ai eu deux mois assez compliqués par rapport à ce qu’il s’est passé à Caen et du coup j’ai manqué la préparation physique avec le club mexicain. Il a fallu que je bosse deux fois plus, tout en m’adaptant à un nouveau pays. Dans la rue, les gens de tout âge portent les couleurs du club. La semaine dernière, ma femme et mon fils sont venus au stade pour la première fois et ils ont halluciné. Les supporters ont des orchestres dans les tribunes, c’est un spectacle. Tous les quinze jours, il n’y a pas une place de vide dans le stade qui contient 48000 personnes. Tu es obligé de mouiller le maillot pour des supporters comme ça. La séparation avec la France est difficile. C’est mon pays et il y a beaucoup de choses qui me manquent."

Nous sommes rassurés. Andy Delort n'est pas le joueur capricieux décrit par certains. Beaucoup de choses s'expliquent à l'éclairage de cet entretien. Par ailleurs, Andy Delort entretient en lui une grinta qui pourrait faire des étincelles à St-Etienne... Maintenant c'est aux dirigeants de bien manœuvrer !