L'AS Saint-Étienne a fait signé son nouvel entraîneur ce vendredi. Disposant d'une belle côte, l'ex entraîneur de Troyes est un adepte du jeu de possession. Pour onze mondial et nosotros, il a livré plusieurs de ses préceptes de jeu ainsi que ses croyances en tant que gestionnaire d'un groupe pro.
Ses principes de jeu
"J’ai des principes centrés sur le fait d’être techniquement performant, d’avoir une animation défensive rodée et une animation offensive qui nous permette de reproduire ce que l’on fait à l’entraînement. Tout cela avec de la réflexion tactique et de la qualité technique. L’important malgré tout, c’est de récupérer le ballon pour imposer son jeu et ne pas courir après. On fait beaucoup d’efforts physiques pour récupérer la balle et une fois qu’on l’a, l’objectif est d’imposer notre style et notre projet de jeu."
Un entraîneur-formateur
« C’est quelqu’un qui fait progresser ses joueurs à la fois collectivement et individuellement. Les rendre meilleurs tactiquement et dans la compréhension du jeu est aussi un aspect très important du job. Bien sûr, il faut obtenir des résultats, car l’aspect compétition est vital dans notre métier. »
Ses idées d'entrainement
"Avec mon staff, nous étions tous les jours dans la réflexion pour proposer de la variabilité à l’entraînement. C’est-à-dire qu’il n’y avait jamais un entraînement qui ressemblait à un autre. Sur les gros jours de la semaine, nous abordions les aspects tactiques et techniques que nous voulions travailler, avec des exercices différents, des dépassements de fonction, etc. Alors je ne vous dis pas que la veille des matchs, les entraînements n’étaient pas plus ou moins standards, avec peu de prise risque, mais nous essayions de ne jamais proposer la même chose. Les joueurs prenaient du plaisir à l’entraînement et ils étaient amenés à se poser des questions : “mais pourquoi il fait ça ? Pour quelles raisons fait-on comme cela ?”. Tout à base de ballon. Nous ne faisions pas énormément de travail physique ou athlétique isolé, à part peut-être en début de saison et des petits rappels."
Un entraîneur capable de s'adapter
"Le système que vous avez, vous pouvez le faire évoluer. Par exemple, au lieu de jouer avec un losange, vous jouez à deux attaquants. Vous pouvez aussi jouer avec deux milieux et trois attaquants ou avec des pistons offensifs comme nous l’avons fait en 2020-2021. Sur 2021-2022, j’avais décidé d’avoir à la fois des pistons offensifs et des pistons défensifs. Ce sont des choix personnels, mais il faut croire en ce qu’on met en place. Souvent, on dit que l’entraîneur meurt avec ses idées. Moi, je n’avais pas envie de mourir avec les miennes, j’avais juste envie de pouvoir les faire évoluer et de temps en temps, changer la donne. Lorsque vous avez les meilleurs onze ou quinze joueurs au monde, vous n’avez pas forcément besoin de changer, parce qu’ils vous font gagner régulièrement. Quand vous avez une équipe moyenne ou une équipe qui n’a pas un effectif important, il faut fonctionner différemment. Il faut essayer de trouver des solutions différentes pour améliorer votre équipe."
Évoluer ensemble avec son staff
"Quand j’ai construit mon staff pour aller à Troyes, je suis arrivé avec Damien Ott, mon entraîneur-adjoint, avec qui j’avais passé le BEPF. C’est quelqu’un qui a été entraîneur en National et au niveau amateur. Je voulais quelqu’un de frais, mais un peu plus âgé que moi, avec une expérience du terrain. Surtout, je voulais quelqu’un qui puisse être de temps en temps dans la contradiction et pas dans le “oui”, systématiquement. Parce qu’à un certain moment, le “oui” ne vous fait pas avancer. Ensuite, j’avais un analyste vidéo qui était déjà au club et avec qui, cela à de suite fonctionné. Il y avait un préparateur athlétique et l’entraîneur des gardiens arrivait du centre de formation, donc il était nouveau dans le staff professionnel. Nous avions aussi un team manager."
Un tacticien
« Souvent, quand on fait quelque chose qui n’est pas cohérent tactiquement, on perd les matchs. Après, le résultat est aussi un facteur de jugement. En soi, quand on met quelque chose en place, on a toujours l’impression que c’est la bonne tactique. Il n’y a que le résultat ou une éventuelle parade de l'entraîneur adverse qui peut changer ça. Le plus équilibré sur le papier, c’est le 4-4-2 à plat puisque dans ce schéma, toutes les zones du terrain sont occupées. C’est peut-être le système le plus cohérent qui offre le moins de zones libres à l’adversaire. Le plus important, c’est de connaître les points forts de ses joueurs et les points faibles de son collectif pour mettre en place une tactique où les joueurs peuvent s’épanouir. »
Du foot. On demande que ça.pic.twitter.com/oxysuy29jN
— Romain (@Ro_blc) June 3, 2022
Crédit photo : asse.fr