UN CHOIX PAR DEFAUT, ou L’ODE À MICHELINE
“Celui qui ne sait pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien.” Épicure
“Dans la vie, il faut être heureux avec ce que l'on a sans s'en contenter.” Christophe Lucas
The Final Countdown de Micheline (de la compta) : Mise à jour à 08.10.23 – OPÉRATION MAINTIEN – 30 !!!! - « Ouais, ben que les boomers romantiques aillent se faire aimer chez les Grecs, ça fait un point, et je le prends. Je note donc 13 points sur 15. Continuez comme ça les garçons, et pour ce qui est du jeu, voyez avec le reste des supporters, moi je m’en remouille la compresse ».
Salut les Groupies,
Je ne sais pas si c’est parce que votre cowboy @JossRandall42 est malade comme un chien, ou si c’est parce qu’aujourd’hui, au lendemain de ce « flamboyant » #ASSEACA (sic), 8 octobre est une date familialement symbolique, mais c’est un brin tristounet que je m’adresse à vous pour cette 263ᵉ édition des Chroniques de JossRandall.
En tout cas aujourd’hui je ne vous parlerai pas de foot. Car je n’ai rien à dire.
Une énième purge, mais en même temps, de nouveau pas de défaite. Un énième match où on s’est ennuyé pendant 95 minutes devant la pauvreté offensive et créative de nos Verts, mais en même temps pas de but encaissé, et pas de peur panique en dehors d’une tête sur le poteau de GAUTIER_LARSOUILLEUR. Un énième match de vide, où le temps s’écoule lentement comme une blennorragie en voie de guérison, mais en même temps le 13ᵉ point pris sur les 15 derniers possibles. Un énième match sans énergie, sans implication, sans intensité, sans changement de rythme, sans emballement de la partie à aucun moment, mais en même temps, il parait que « les autres ne font pas mieux ». Un énième match où notre fol espoir de beau jeu (ou même tout simplement « d’un peu de jeu », restons modestes dans nos ambitions…) s’anéantit lentement comme toute seule s’éteint une bougie, mais en même temps, notre ASSE est 5ᵉ, à quelques encablures des places au soleil sur les transats de l’ascenseur vers la L1.
À chaque fois, les humeurs de la passion se heurtent au froid pragmatisme de la raison.
Alors non, je n’ai rien à dire. Même moi, un des vieux boomers romantiques (coucou mon @pguillou42) dont la Micheline se moque comme de sa première chaude pelisse. Acceptons cette ASSE nouvelle, puisqu’elle semble avoir trouvé la formule pour prendre les points qui comptablement, la mettent où elle est censée être au regard de son budget et de ses ambitions. Et je veux être honnête, quand on me place devant ce choix débile du genre « tu préfères ça (NDLR. on s’ennuie mais on prend des points), ou alors que ça soit plus spectaculaire mais qu’on finisse 8ᵉ comme l’an dernier ??? » je n’ai pas honte de dire que je choisis, par défaut, la solution 1, tant il est évident qu’un retour en L1, déjà essentiel au regard du statut du Club, semble par-dessus le surcroit devenu vital d’un point de vue économique.
Mais ça m’arrache quand même la langue d’être contraint à faire ce genre de choix. Ça me rappelle les « Tu préfères ? » débiles, vous savez ? Tu préfères : avoir une jambe en mousse, ou être suivi toute ta vie par 10 canards ? Avec mon air con et ma vue basse, je pensais qu’on pouvait quand même avoir un peu des deux.
Donc, comme seul le résultat semble désormais compter, la star du moment à l’ASSE, ce n’est pas C’EST_MON_FILS_MA_BATLLÈS, et son 4-3-3 nouveau, qui, comme le Beaujolais du même nom a tout de même un vieux goût de banane en fond de palais, ce ne sont pas RR & BC, dont mon petit doigt me dit qu’on en entendra peut-être de nouveau parler bientôt, et ce sont encore moins les joueurs, dont on n’aura à dire - comme pour les cinq derniers matchs - qu’une chose : solides défensivement, désertiques offensivement. Non la Resta du moment, c’est Micheline, de la compta.
Je lui dédie donc cette chronique en la terminant (ou presque) par ces quelques mots :
ODE À MICHELINE
Gloire à toi ma Micheline, fidèle autant qu’obscure,
Qui pendant tant d’années au fond de tes tiroirs
Cherchait des points glanés au bord du désespoir
Et qui a enfin droit, à une lueur d’azur
Toi qui te fous du jeu comme des choix de système
Tant que ton compteur-points se pare de beaux atours
Tu souffres moins que nous, romantiques de toujours
Attendant vainement de voir un jeu qu’on aime
Gloire à toi ma Micheline, ta vision pragmatique
Aura toujours raison de nos goûts de rêveurs
Le retour vers l’élite au prix de la sueur
C’est le chemin tracé par l’axe stratégique
Mais entends nos prières, Micheline de la Compta,
Au détour d’un couloir si tu croises les gars
Dis-leur de notre part que si tous les points comptent,
Le feu de la passion supporte peu la honte
Dis-leur de notre part qu’un peu plus d’émotion
De courage et d’envie, à défaut de talent
Serait juste retour d’un soutien permanent
Peuple Vert qui jamais ne brade sa passion.
Bon. En attendant, on se fait chier. Donc il ne faudra pas trop s’étonner qu’avec aussi peu de choses à dire sur ce qui se passe sur le pré vert (comme disait le grand Jacques), les rumeurs recommencent à enfler sur ce qui se passent en dehors. Noël approchant à grands pas, il n’y a plus très longtemps d’ici à ce que les familles égrainent le fameux Calendrier de l’Avent. Et différentes sonnettes commencent à tinter pour annoncer qu’à Sainté, on pourrait bien de nouveau se mettre à égrainer le Calendrier de La Vente… Enfin, moi je dis ça hein…
Et comme on a en pris la bonne habitude ces longues dernières semaines, pour ce qui est du plaisir, on va continuer à ne pas tout miser sur le match de nos Verts. L’occasion pour moi se saluer la bande de Narvalos avec qui nous avons fait de ce samedi 7 octobre un moment inoubliable autour des cuisses de Grenouilles et de la pétanque, et pour mes indéfectibles furieux du #GangDesBinouzes, qui se transforme à grande vitesse en carré VIP (un grand merci à @EDWARDJAY73 et à @timmaymon pour leur très sympathique
passage !! ) 😊