Après un premier épisode paru hier soir, nous vous offrons un second épisode qui est davantage axé sur l'actualité stéphanoise. Il évoque Perrin, Batlles mais aussi les supporters de l'ASSE. Bryan Dabo se livre sans détours et sans langue de bois.

Est ce que tu suis encore L'ASSE ? Que penses-tu de la situation actuelle ?

« Depuis que je suis parti de Sainté, que ce soit à la Fiorentina, en Turquie ou en Grèce, j’ai toujours suivi Sainté. Toute façon c’est simple, en France je suis trois clubs : Montpellier, Marseille et Sainté ! Je suis évidemment quand on est descendus. Je sais que c’est compliqué et on espère que les choses vont vite rentrer dans l’ordre.

De l’extérieur, la situation est très difficile à vivre. Que ce soit pour les supporters mais aussi les anciens joueurs ça fait toujours mal. Mis à part si tu pars en mauvais termes mais ce n’était pas mon cas et ça me touche forcément de voir un club historique aussi mal. Il y a de la malchance, le déficit de points… ça devait être la saison du renouveau mais j’ai l’impression que c’est une saison où tout tourne en ta défaveur. Il y a toujours les détails qui vont pas dans le bon sens.

C’est une équipe jeune qui n’a pas énormément d’expérience. Charbo qui vient d’arriver, avec qui j’ai joué à Montpellier, va apporter toute sa qualité technique. C’est un buteur né et c’est quelqu’un qui va assumer les responsabilités. Il va vraiment apporter ! »

Gaetan CHARBONNIER of Saint Etienne during the presentation of Gaetan Charbonnier as a new player of AS Saint-Etienne on December 22, 2022 in Saint-Etienne, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport)

Un mot sur Batlles ?

« Il doit être forcément critiqué mais je pense que Laurent Batlles est un super coach. Je l’ai connu en CFA à Saint-Étienne et des souvenirs que j’ai, j’ai adoré. C’est un ex joueur qui comprend ses joueurs. Il sent les choses. À Troyes, il a fait du bon travail et c’est pas un novice. C’est plusieurs éléments mis bout à bout qui font qu’aujourd’hui ça ne fonctionne pas (la vente, les nombreux départs, les présidents contestés).

Je ne veux pas me mettre en donneur de leçons. Vu de l’extérieur c’est toujours plus facile d’analyser les choses que de l’intérieur. Je m’exprime mais je pèse mes mots. Tu sais que les joueurs ou les gens du club peuvent mal prendre des propos des anciens joueurs. C’est pour ça que je suis précautionneux sur les mots que je donne. »

As tu encore des contacts au club (ou des ex joueurs de l'époque qui ne sont plus au club) ?

« D'abord, mon joueur préféré, c’est Dylan Chambost ! Quand j’étais à Sainté, c’était un jeune joueur qui venait s’entraîner avec nous. J’ai toujours apprécié sa personnalité et sa façon de jouer. C’est un super joueur. Il a un QI football au dessus de la moyenne. Il est un peu dans le dur mais c’est un joueur que j’apprécie énormément. Pour moi c’est un joueur axial, c’est plus dur sur le côté.

Le talent il l’a pour être le numéro 10 de Sainté, les qualités il les a. Le football va vite et ça peut vite regrimper pour les Verts. Il suffit d’enchaîner mais la situation est difficile à vivre. Jouer le maintien ça peut être très rapidement compliqué. Encore plus à Sainté où il faut encore plus être solide.

J’ai des échanges quelque fois avec Gabriel Silva et Loic Perrin. J’ai eu des supers rapports avec le capitaine quand j’étais à Sainté. Il a les épaules pour être directeur sportif mais il faut qu’il fasse son réseau. Il est dans la pire période des 20 dernières années de l’ASSE. C’est quelqu’un de confiance et il a tout pour réussir. »

Bryan DABO of Saint Etienne during the Third Qualifying Round Europa League between Saint Etienne and AEK Athnes at Stade Geoffroy-Guichard on July 28, 2016 in Saint-Etienne, France. (Photo by Jean P

Comment tu envisages la suite de ta carrière ? Rester dans le foot ou changer complètement d'horizon ?

« J’ai envie d’être coach car c’est ce que j’aime le plus. Mon passage en Italie a totalement changé ma façon de penser les matchs, la tactique, l’approche des matchs, l’analyse globale. C’est quelque chose que j’adore.

Et d’un autre côté, je parle 4-5 langues différentes et j’apprécierai travailler dans un rôle d’agent ou de directeur sportif. Un rôle où il faut aller trouver les joueurs. Quoi qu'il en soit, j’espère faire encore 6-7 ans avant de me pencher sur la suite mais ma priorité ça serait le rôle de coach. »

Un dernier mot pour le peuple vert ?

« Leur dire qu’on est tous ensemble et c’est quand on est dans le dur qu’on a le plus besoin des supporters. Ils ont besoin des supporters même si c’est très difficile à entendre. Il faut que ce soit un enfer pour les autres équipes de venir jouer à Saint-Étienne. »

La première partie de l'interview est toujours disponible ici.