À deux jours du second Round entre Saint-Étienne et Rodez, Laurent Batlles s'est présenté en conférence de presse. Le coach stéphanois n'a éludé aucun sujet, mettant les joueurs face à leurs responsabilités tout en prenant soin de ne citer aucun nom afin de les protéger. Il en a également profité pour réfuter de potentiels regrets sur le mercato estival.
Le staff va dorénavant insister sur le travail vidéo collectif pour confronter l'équipe à ses erreurs
« Cette semaine, Il y a eu un travail normal qu’on a mis en place depuis quelques temps. Notamment encore sur de la vidéo hier, après la 2ème séance d’entraînement. Où j’ai rajouté par rapport à des bilans individuels ou collectifs, on a rajouté de la vidéo le lendemain du match sur des situations positives et négatives de notre équipe sur le match en particulier. En essayant malgré tout de ne pas cibler qui que ce soit. Mais quand vous vous retrouvez devant une vidéo où vous jouez, vous êtes concernés, et qu’il y a tout le groupe, vous êtes obligés de voir ce qui se passe. C’était pas une habitude mais ça va le devenir. »
« On a encore couru 6km de plus que l’adversaire, on court beaucoup plus que l’adversaire. Sauf que peut-être que par moment on court un petit peu de façon désorientée. On a encore fait du travail tactique toute la semaine et à la vidéo. Ca demande encore à ce niveau-là, des améliorations notamment en terme visuel sur le lendemain des matchs. »
« Il y a un travail sur tout. Aujourd’hui on est une équipe qui aime avoir le ballon, on a encore eu le ballon. Sauf que pour avoir le ballon, il faut le récupérer et il faut justement essayer d’être meilleur là-dedans. On essaye de trouver les meilleures solutions possibles pour que tout le monde en prenne conscience, à la fois sur le terrain, à la fois de façon individuelle et collective, et à la fois dans le visuel avec la vidéo. On la faisait déjà mais on va encore l’approfondir de façon collective. »
Un difficile équilibre à trouver entre solidité défensive et réussite offensive
« Sur le nombre élevé de tirs : Le positif, c’est que c’est le lot de tous les matchs qu’on a fait. A un moment donné on ne prenait pas de buts mais on était moins en position de frappe et c’était plus compliqué offensivement. Là on avait demandé d’être un peu plus devant le but, d’y mettre énormément de présence pour aller gagner le match à Metz. On a encore tiré, on a encore mis 2 buts à l’extérieur, sauf qu’il y a des erreurs qu’on commet derrière. Je ne vous parle pas du 1er but, car c’est très malheureux, et dans une période comme celle qui nous arrive, c’est très compliqué. Mais sur le second but et le 3ème, il y a des améliorations à avoir, que l’on a montré en vidéo et il faut avoir une prise de conscience là-dedans. »
« Le but c’est d’être aussi fort offensivement et beaucoup plus fort défensivement. En montrant les images aux joueurs, on se rend compte de certaines choses. Je ne vais pas vous dire devant tout le monde ce qu’il se passe, car ça serait attaquer certaines personnes, je n’ai pas envie de le faire. C’est un collectif aujourd’hui qui sur les buts qu’on prend, qui n’est pas à la hauteur. C’est comme ça, ça fait partie du football, c’est un apprentissage à avoir, au quotidien, répéter les choses. »
Batlles demande plus de régularité à ces joueurs mais fait bloc avec eux face aux critiques
« Le problème aujourd’hui c’est que quand on change des choses, tactiquement ou pas, ou quand on change des joueurs, bien sûr il y a des choses qui se passent. Le week-end d’après, ces joueurs-là ne sont pas au niveau de ce qu’ils ont fait sur leurs entrées. Il faut trouver cette constance et cette positive attitude chez les joueurs pour leur dire : « ce que vous êtes capables de faire sur une rentrée, il faut être capable de le faire sur le match d’après, notamment si vous êtes titulaires ». Et là-dedans, je vois des choses chez certains joueurs. J’ai vu des choses, notamment des rentrées qui ont été intéressantes à Metz. Pour autant est-ce qu’on a la capacité de pouvoir le répéter le match d’après, c’est cette constance qu’on a pas depuis le début de saison. »
« Nous on travaille énormément, les joueurs travaillent ça ne sont pas des tricheurs. Sauf que quand à Metz je leur dis, qu’ils sont très forts sur coup de pieds arrêtés et qu’après sur le premier ballon, on se met nous le but dans notre camp. Dans la situation dans laquelle on est, ça pèse sur les joueurs. Ils n’ont pas envie de ça. Il faut faire face. Les joueurs en ont conscience, ils savent où ils sont, ils savent ce qu’ils font mais il faut faire plus et on essaye de trouver les solutions avec eux pour aller chercher autre chose. Mais ne croyez pas qu’ils sont contents de la situation dans laquelle ils sont. »
"Non je ne regrette pas le mercato estival", mais...
« Non je ne regrette pas le mercato estival. Le mercato il a été fait. De toute façon, à partir du moment où on est dans la situation dans laquelle on est, c’est que le niveau collectif et individuel de certains n’est pas à la hauteur de ce qu’on attendait. Mais après on est aussi en construction de quelque chose. Alors oui c’est vrai que c’est difficile de le répéter et de le répéter. Mais on construit quelque chose et cette construction est longue, elle est longue aussi peut-être dans l’appréhension de club et de ce qu’il représente.»
« On a aussi fait ce qu’on a pu faire avec les moyens qu’on avait dans le temps qu’on avait. Il y a certaines choses, qu’on ne peut pas vous dire, mais à certains moments on n’a pas pu faire certains choses aussi parce qu’on avait pas la possibilité de le faire notamment en terme de temps, de joueurs à qui on a demandé de venir et qui n’ont pas voulu. Ou après les clubs n’ont plus été vendeurs. On ne peut pas regretter, je ne regrette pas. Aujourd’hui on est avec une équipe, on doit aller avec cette équipe-là jusqu’au match de Caen. Et Après on verra ce qu’il se passera. Tout le monde doit hausser le niveau. »
Pression de jouer à Geoffroy, changement de capitanat : Batlles donne son avis et explique ses choix
Sur une pression particulière quand on joue à Geoffroy-Guichard: « Personnellement moi j’en avais pas. Après les joueurs je ne sais pas ce que ça représente pour eux. Moi ça me permettait d’avoir une force supplémentaire. On aimerait gagner avec eux, pour eux. Ils sont à l’extérieur, ils sont à domicile. C’est les discours que vous entendez depuis des années et que je vis depuis des années en vivant à Saint-Étienne. Il faudrait poser la question aux joueurs. Pour moi c’était quelque chose de fantastique et ça me sublimait plus que ça m’inhalait. »
Sur les capitanats : « C’était un nouveau choix (Krasso capitaine contre Metz) parce que JP malgré tout est un des plus anciens du club. C’est quand même le meilleur buteur et le meilleur passeur du championnat. Ca me paraissait important de lui donner une responsabilité d’équipe et d’essayer de montrer encore l’exemple par rapport aux autres. Tout simplement. Il n’y a rien de particulier par rapport à ça. »
"Il faut qu’on prenne conscience que les autres équipes ne jouent pas contre nous comme elles jouent peut-être contre d’autres équipes"
Sur le second round contre Rodez : « C’est difficile à préparer car il y a un changement d’entraineur. Donc à partir de là, est-ce qu’il va jouer de la même façon ou pas, je ne le sais pas. Pour autant, je ne m’attends pas non plus à ce que Rodez vienne jouer avec énormément de possession chez nous. Je pense qu’ils vont faire ce que d’autres équipes font, c’est nous laisser le ballon pour nous contrer. Maintenant on le sait, on l’a vu contre beaucoup d’équipes depuis le début de saison. On est une équipe, avec ce qu’on représente et ce que représente le club, à battre. Il faut qu’on prenne conscience que les autres équipes ne jouent pas contre nous comme elles jouent peut-être contre d’autres équipes. C’est à nous d’hausser notre niveau individuel et collectif pour arriver à prendre des points »
« Lors du 1er match, c’est une équipe qui a été très solide défensivement, qui a procédé en contre par moments, et qui essaye je pense de jouer sur les coups de pied arrêtés avec la taille de leurs défenseurs. Et jouer sur leurs points forts. Est-ce que ça sera la même chose samedi, je ne peux pas vous le dire. »