Robert Beric est épanoui et se plaît à St-Etienne. Voilà qui change des déclarations du Norvégien Ole Selnaes... Le buteur Slovène a prolongé son bail avec les Verts et explique pourquoi. L'amour que lui rend le public et la "connexion" avec les supporters l'ont convaincu. Entretien avec le chouchou de Geoffroy Guichard...
[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Robert Beric - Source : Le Progrès" text_size="20"]Je voulais vraiment signer un nouveau contrat cet été. Nous avions discuté avec le club à ce propos. Nous avions évoqué cette possibilité avec David (Wantier). On a un peu attendu une réponse du club. Entre-temps, il y a eu une offre du Dynamo Kiev que le club a refusé.
Il n’y a pas de raison particulière à la signature de ce nouveau contrat, si ce n’est que je me sens très bien ici. J’aime ce stade, ce club, ces supporters. J’ai eu la chance au cours de ma carrière de jouer dans des clubs où il y avait une belle osmose avec les supporters. Mais je dois dire qu’ici, je suis comme un poisson dans l’eau. Avec les meilleurs supporters de France derrière moi.
Dès le premier jour, quelque chose s’est passé que je ressens encore. Je ne sais pas pourquoi mais la connexion est bonne entre nous. J’essaie toujours de donner le maximum sur le terrain et c’est peut-être pour cela que les fans m’apprécient autant.
Quand je suis revenu d’Anderlecht, il y avait une très bonne équipe, de bons joueurs. Ce n’est un secret pour personne que je ne suis pas quelqu’un qui va dribbler trois ou quatre joueurs. Mais avec le soutien de partenaires de qualité, il est plus facile pour moi d’être efficace.
Je me sens beaucoup plus à mon aise dans les 16 mètres. C’est là où je me sens le plus épanoui. À titre d’exemple, au Rapid de Vienne, sur les 27 buts que j’avais marqués en une saison, celle précédant mon arrivée ici, j’en avais mis 26 depuis l’intérieur de la surface et un seul d’en dehors. Je dépends beaucoup de l’équipe. La surface, c’est ma maison, mon jardin.
Je voudrais avoir plus d’explosivité. C’est ma priorité. Avoir le coup de rein tout de suite. C’est quelque chose que je travaille. Ensuite sur le plan de la technique et de la confiance. Les deux vont de pair. Mais aussi dans la conservation du ballon (« garder le ballon » dit-il en français) et le physique car les défenseurs sont solides dans ce championnat.
Plus que du système employé, je dépends des circonstances de jeu. Si nous sommes dominateurs dans un match, comme c’est souvent le cas à Geoffroy-Guichard, c’est là que j’arrive à m’exprimer le mieux. Si notre équipe défend et procède en contres, ce n’est pas le meilleur contexte pour faire valoir mes qualités. Je préfère quand on a le ballon pour faire parler la poudre.
Une blessure ralentit beaucoup de choses et ce n’est pas agréable mais tout dépend de la volonté que l’on a d’apprendre, d’évoluer, de progresser. Pendant six mois, j’ai perdu du temps mais j’ai gagné dans d’autres domaines. Notamment sur le plan psychologique. Je suis plus fort mentalement qu’avant. C’est une bonne école de la vie.
Tous les joueurs veulent jouer tous les matches mais c’est le football. On doit se battre pour gagner sa place. Parfois, on est en forme, parfois moins. C’est difficile de ne pas être sur le terrain mais c’est notre métier. Le plus important est d’être prêt quand on fait appel à vous. Même pour deux ou trois minutes. Pour ma part, je ne veux jamais abandonner. Je viens d’un petit village de Slovénie et j’ai dû me battre pour arriver jusqu’ici. Jouer dans un des cinq plus grands championnats au monde. Je suis un privilégié.[/penci_blockquote]